FC Barcelone : quand Joan Laporta chipait Ronaldinho au Paris SG

Par Alexis Pereira
5 min.
Joan Laporta a été élu président du FC Barcelone @Maxppp

Joan Laporta est donc le nouveau président du FC Barcelone. Un poste qu'il avait déjà occupé entre 2003 et 2010. Et l'une de ses premières décisions fortes avait été de recruter Ronaldinho au Paris SG.

Avec plus de 54% des voix, Joan Laporta n'a laissé aucune chance à ses concurrents Victor Font et Toni Freixa, étant élu président du FC Barcelone. Gérer le club catalan ne sera pas une découverte pour l'homme d'affaires, qui a déjà officié à ce poste entre 2003 et 2010. Lors de sa première élection, il avait d'ailleurs su réveiller un géant endormi grâce, notamment, à un coup de maître sur le marché des transferts : la venue de Ronaldinho, alors au Paris SG, pour environ 30 M€. Et pourtant, sa cible prioritaire était tout autre.

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«Nous voulions David Beckham. Il s’est échappé. C’était lui, Ronaldinho ou Thierry Henry. Manchester United avait dit qu’il nous le vendrait si on gagnait les élections et on n'avait pas encore le pouvoir à ce moment-là. Ils ont en fait procédé de la sorte pour que le Real Madrid se décide rapidement, ils nous ont utilisés. (...) On s’est réunis à Heathrow et on a signé un document attestant qu’ils nous le vendraient si on était d’accord avec l’agent, chose que nous n'avons réussie. On a été à Nice et on est resté avec lui. Il a dit qu’il y penserait et on attend encore. On a donc recruté Ronaldinho», racontait il y a quelques années Joan Laporta à Marca.

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Il a réveillé le Barça

Étonné, Ronaldinho, qui était lui ciblé par Manchester United pour remplacer... Beckham, expliquera plus tard pourquoi il avait choisi le Barça, en dépit d'une autre proposition juteuse du Chelsea de Roman Abramovich. « Je ne pensais pas que le premier choix du Barça était Beckham. Oui, j’aurais pu aller dans une autre équipe, mais j’ai signé à Barcelone en raison de mon amitié avec Sandro Rosell (ancien président blaugrana, vice-président à l'époque). J’aurais pu aller à Manchester United. Mon frère cherchait déjà ce que nous ferions après le PSG. Gagner la Coupe du Monde avec le Brésil m’a ouvert de nombreuses portes. Mais avec Sandro (Rosell), la décision était facile », indiquait-il à Four Four Two en 2017.

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À l'époque, miné par les difficultés de son propriétaire Canal +, le PSG sortait d'une saison au cours de laquelle son champion du monde 2002 s'était pris le bec à plusieurs reprises avec son coach Luis Fernandez. Le départ de l'Auriverde était devenu inéluctable, en vertu, aussi, d'un accord passé avec la direction en place au moment de son arrivée, en 2001, lui octroyant un bon de sortie au bout de deux ans, et ce, malgré un bail courant jusqu'en juin 2006. « J’ai passé de très bons moments avec le PSG. Mais là-bas, parfois, j’ignorais totalement jusqu’au dernier moment si j’allais jouer. C’est comme ça… Je ne regrette pas d’avoir joué à Paris. J’y ai quand même appris des choses, car Paris est un bon club. Passer par le PSG m’a aidé à atteindre mon niveau actuel. D’ailleurs, je suis reconnaissant et je remercie encore les gens que j’ai connus là-bas», résumait-il, un brin nostalgique.

Et s'il a privé les supporters du Parc des Princes de sa magie, ce transfert a permis aux socios blaugranas d'en prendre plein les yeux pendant de nombreuses saisons. Pour bon nombre d'observateurs, c'est même lui qui a relancé un Barça moribond. Rafael Marquez, arrivé le même été, le confirme. «J'ai eu la chance de participer à la renaissance du club avec Ronaldinho. Nous avons commencé à gagner de grandes choses», a lâché le Mexicain. Champion d'Espagne en 2005 et 2006, vainqueur de la Supercoupe d'Espagne les mêmes années et, surtout, vainqueur de la Ligue des Champions en 2006, Ronnie, élu joueur FIFA de l'année en 2004 et 2005, mais aussi Ballon d'Or France Football en 2005, offrira des titres, des buts, des dribbles, des gestes de génie, des passes cachées, des contrôles du dos et de l'émotion au public du Camp Nou.

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Qui sera le prochain coup de Laporta ?

Il aura également participé à l'avènement de Lionel Messi, lui offrant par exemple son premier but en professionnel d'une louche d'anthologie face à Albacete, avant de faire ses adieux au club en 2008, après 110 réalisations en 207 matches toutes compétitions confondues, direction l'AC Milan. Quelques années plus tard, alors directeur général du LOSC, Marc Ingla, dirigeant au Barça au moment du transfert de R10, avait avoué qu'avec une Direction Nationale de Contrôle et de Gestion aussi stricte qu'en France, le FCB n'aurait sans doute jamais pu s'offrir le joyau brésilien. «En 2003, quand on a pris le Barça, la situation économique était très mauvaise et on a signé Ronaldinho. Peut-être qu'avec une DNCG en Espagne, on n'aurait pas pu signer Ronaldinho», avait expliqué l'Espagnol au cours d'une conférence de presse.

Laporta retrouve aujourd'hui encore un Barça dans un état désastreux sur le plan économique. Aura-t-il cette fois encore les mains assez libres pour s'offrir une recrue aussi clinquante et performante que Ronaldinho à l'époque ? Viendra-t-il encore une fois toquer à la porte du PSG alors que des rumeurs commencent à circuler au sujet de Kylian Mbappé ? Il n'a en tout cas pas tardé à envoyer des premières piques à Leonardo pour ses avances publiques à l'encontre de Leo Messi à quelques heures du 8e de finale retour de Ligue des Champions entre les deux clubs avant de conclure : «j'adore notre nouvelle rivalité». Le ton est donné.

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