Équipe de France : le clan Mbappé répond à la polémique des sponsors !

C'est l'info qui avait perturbé, en quelque sorte, le rassemblement tricolore la semaine dernière. Kylian Mbappé avait refusé de prendre part aux opérations marketing organisées avec les sponsors de la FFF. Le joueur ne partagerait pas les valeurs et l'image portées par certaines marques selon ce qui se disait au départ, puis, son entourage est sorti du silence via l'AFP, expliquant que la convention signée en 2017 « n'a jamais été renégociée depuis et est réputée valable pour chaque joueur jusqu'à la fin de sa carrière en équipe de France ».

Dans un entretien accordé au quotidien l'Equipe, c'est cette fois Delphine Verheyden, avocate du joueur et spécialisée dans les thèmes liés au droit d'image, qui a pris la parole, expliquant vouloir mettre les choses au clair pour éviter que cette histoire soit mal interprétée, ou utilisée à des fins malhonnêtes vis-à-vis de son client. Et surtout, faire passer un message à la FFF.

Des sponsors pas forcément en adéquation avec les valeurs du joueur

« Quand un joueur est sélectionné pour la première fois en équipe de France, une des premières choses qu'il fait, c'est de signer un document qu'on lui tend et qui va régir ses droits et ses obligations en équipe de France. Ce document entre en vigueur au moment de sa signature et arrive à échéance cinq ans après le terme de sa carrière pro. C'est la première chose qui nous pose problème. Pour Kylian, ça devrait donc aller de ses 18 ans jusqu'à ses 40 ans en gros. Ce n'est pas réaliste de prendre un engagement si long. Cette convention a été rédigée en 2010 et le monde de 2022 n'a plus rien à voir avec celui de l'après Knysna. C'est mathématique et philosophique pour nous », a-t-elle ainsi expliqué. Concrètement, selon l'entourage du Bondynois, les joueurs de l'EDF sont coincés dans un contrat duquel ils ne peuvent pas s'extirper. Et il ne s'agit clairement pas que d'une question d'argent, puisque dans cette affaire, il s'agit même avant tout d'une question d'image.

« En plus du manque à gagner qu'il peut y avoir pour les joueurs, il y a surtout un énorme risque de déformation de leur image. L'image est une notoriété associée à des valeurs. Ces valeurs s'expriment notamment dans les publicités qu'acceptent de faire les joueurs. Il est important que les joueurs soient en harmonie avec les publicités auxquelles ils participent. Ils ont pour leur jeune public un rôle de modèle. Ce rôle doit être manié avec précaution. [...] À la sortie de la Coupe du monde 2018, Kylian a essayé, malgré le nombre invraisemblable de propositions reçues, d'avoir toujours une ligne dans ses choix. Plutôt que de la nourriture pouvant conduire à l'obésité, il a fait un choix en allant vers "Good Goût" qui est une marque de nourriture bio pour enfants. Cela ne veut pas dire que lui-même est totalement irréprochable dans ce qu'il consomme, mais plutôt qu'il veut porter les bons messages vers les plus jeunes qui sont influencés par leurs idoles », a rajouté Verheyden. Elle a ensuite annoncé vouloir que cette convention soit changée et revue avant les prochaines opérations marketing des Bleus, prévues pour septembre, tout comme elle souhaite que le joueur puisse toucher quelque chose sur les ventes de maillots floqués à son nom.. Voilà qui est clair.