Les croustillantes révélations de Jérémy Ménez sur son passage en Italie

Par Mathieu Rault
3 min.
AS Rome Jérémy Ménez @Maxppp

Il avait évoqué avec nous la génération 87, son aventure au Mexique et ses premiers pas au Paris FC il y a quelques mois. En cette période de confinement, il raconte ses deux passages en Italie, à Rome et à Milan, et distille quelques anecdotes savoureuses.

Parti du FC Sochaux-Montbéliard en 2006, à 21 ans, pour rejoindre l'AS Monaco, Jérémy Ménez a, au cours de sa carrière, fréquenté huit clubs, dans quatre pays. Si la France reste sa destination favorite (Sochaux, Monaco, PSG, Bordeaux, Paris FC), et s'il est également passé par des intermèdes douloureux en Turquie et au Mexique, le natif de Longjumeau garde une attirance toute particulière pour l'Italie, où il effectua deux passages, de 2008 à 2011, dans la capitale, et de 2014 à 2016, à Milan. Pour la Gazzetta dello Sport, l'attaquant de 32 ans est revenu sur ses périodes italiennes, se laissant aller à quelques révélations. Débarqué de l'AS Monaco en 2008, Jérémy Ménez a évolué sous les ordres de Luciano Spalletti pendant une saison à l'AS Roma, avant que Claudio Ranieri ne le dirige les deux années suivantes. L'attaquant garde de bons souvenirs de ses deux premiers coachs italiens.

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«Luciano était une belle personne. Parfois, il me grondait, il voulait me faire grandir. Lui et Ranieri étaient tous les deux comme des seconds pères. Ils me regardaient avec un œil expert», se souvient celui qui évolue désormais au Paris FC (Ligue 2). S'il n'a pas remporté de titre en trois saisons passées à Rome, Jérémy Ménez garde un excellent souvenir de son expérience à la Louve et de sa collaboration avec la légende du club, Francesco Totti. «Je n'ai rien gagné à Rome, mais j'ai vécu trois années pleines de passion. Avec de grands coéquipiers, au premier rang desquels Totti, un grand frère. Nous nous sommes compris sur le terrain, les yeux fermés. Les premiers mois, j'ai vécu chez ses parents, comme Cassano des années auparavant. Des gens fantastiques, comme De Rossi. Nous jouions aux cartes et nous passions notre temps ensemble en dehors des terrains.»

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«Ils ont dit que j'étais aussi fort que Kaka»

Si la carrière de Jérémy Ménez est plus qu'honorable, le joueur aurait très certainement pu aspirer à encore mieux. D'autant qu'à Milan, les observateurs étaient unanimes. Un manque d'implication, la pression ? «À l'entraînement, ils ont dit que j'étais aussi fort que Kaka. Mais j'ai manqué quelques matches. J'étais jeune, mais je n'ai jamais ressenti la pression. Ce mot ne me représente pas.» Arrivé en Lombardie en 2014, au moment où le Brésilien Ricardo Kaka quittait Milan, Jérémy Ménez se sera tout de suite imposé, dans une position qui n'était pourtant pas la sienne au départ. Son meilleur souvenir d'Italie. «Saison 2014-15, peut-être le meilleur Ménez. J'ai marqué 16 buts en tant qu'avant-centre, un rôle dans lequel je n'avais jamais joué auparavant. Ou seulement enfant, quand je dribblais le crime et les armes. C'était l'idée d'Inzaghi. C'est dommage car la saison avait été mauvaise, mais ce n'était pas seulement la faute de Pippo.»

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Entre ses deux aventures italiennes, Ménez, c'est aussi et surtout une histoire au Paris Saint-Germain. Un choix du cœur, fait au détriment de la Juventus. «Jouer à Paris était mon rêve, c'est pourquoi j'ai choisi de quitter Rome. J'ai aussi dit non à la Juve ; je me souviens des appels d'Antonio Conte pour me convaincre de signer.» Dans son interview au média italien, l'attaquant loue également la personnalité de Carlo Ancelotti, qui lui a accordé sa confiance à Paris. «Je suis quelqu'un qui a besoin de ça. Si je ressens la confiance, je fais de mon mieux. C'est ce qu'il s'est passé au PSG, avec Ancelotti. Il allait au restaurant avec nous, il ne criait jamais.» Aujourd'hui, Ménez suit toujours la Serie A, où «Ibrahimovic reste un phénomène même à 38 ans». Il garde un œil sur Javier Pastore, «un ami. Du talent pur. C'est dommage toutes ses blessures, mais s'il va bien, c'est une valeur sûre.» Un championnat qu'il pourrait retrouver, après son expérience en Ligue 2 ? «Ce serait bien, pourquoi pas ? Il y a eu des contacts...».

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