Cristian Chivu est déjà en grand danger à l’Inter Milan !
Avec trois petits points en trois journées et une claque 4-3 au Derby d’Italia face à la Juventus, l’Inter de Cristian Chivu vacille déjà. Le Roumain est sommé de réagir pour éviter que le début de saison ne tourne à la crise.
L’Inter Milan est entrée dans cette nouvelle saison avec de l’ambition et un projet inédit : placer Cristian Chivu, ancien défenseur emblématique du club, sur le banc pour incarner une continuité et une nouvelle identité après le départ de Simone Inzaghi suite au triple échec successif en Coppa Italia, en Serie A et en finale de la Ligue des Champions. Mais après seulement trois journées de Serie A, le compteur est inquiétant : trois petits points, une seule victoire lors du match inaugural, puis deux revers consécutifs qui ont refroidi l’enthousiasme. Si parler de crise est encore prématuré, le scénario inquiète déjà les tifosi et la direction. Cette équipe, parmi les favorites annoncées à la course au Scudetto, a trébuché là où on ne l’attendait pas, laissant entrevoir des fragilités que l’on pensait régler. La défaite contre l’Udinese avait déjà laissé des traces, mais c’est surtout l’énorme claque reçue ce samedi au Derby d’Italia qui résonne comme un coup de tonnerre : un violent (4-3) pour la Juventus à l’Allianz Stadium, un score qui rappelle de mauvais souvenirs. L’Inter encaisse déjà six buts en trois rencontres – soit une moyenne de deux par match – un chiffre intenable pour un prétendant au titre.
Dans un championnat où, depuis des années, l’équipe qui concède le moins de buts finit championne, ces statistiques font tache. Les principes défensifs, censés être l’ADN de Chivu, n’ont pas tenu face aux assauts bianconeri et l’image de Manuel Akanji, en retard sur Lloyd Kelly lors du premier but turinois, a fait le tour des réseaux sociaux, transformant le Suisse nouvellement venu en bouc émissaire du moment : « L’équipe a dominé dès la première minute. Nous étions menés, nous avons réagi et nous avons manqué de clarté dans l’interprétation des moments. Faire preuve de pragmatisme et de pragmatisme nous aurait permis de rentrer à Milan plus heureux. La performance reste la même, je suis content. Malheureusement, il y a aussi de la déception, car nous n’avons rien remporté, mais nous savons qu’en réglant les petits détails, nous pouvons obtenir une certaine satisfaction dans un avenir proche. Et puis, maintenant, nous avons la Ligue des champions, qui nous donne l’occasion de transformer notre colère en quelque chose de positif, de mieux comprendre les moments du match, surtout quand on a travaillé si dur pour renverser la situation », a déclaré Chivu en conférence de presse.
Trois points en trois matchs…
À l’issue de cette défaite, Cristian Chivu a voulu recadrer son groupe. Plus qu’une question de système ou de joueurs, le Roumain dénonce un manque d’attitude et de concentration dans les moments clés. Depuis Appiano Gentile, il martèle le même message à huis clos. La mentalité doit changer, la combativité doit redevenir centrale. Le coach ne veut plus d’excuses liées à la finale de Ligue des champions perdue ou aux blessures estivales. Il exige une remise en cause immédiate pour éviter que le début de saison ne se transforme en naufrage. « Des séquelles de la Ligue des champions ? Ça n’a rien à voir avec la finale de la Ligue des champions… Il faut comprendre que parfois, au lieu d’être beau, il faut être concret. En 20 ans, je n’ai jamais vu l’Inter réaliser une telle performance ici, dans le stade de la Juventus. Malheureusement, on rentre à la maison les mains vides. J’ai vu beaucoup de qualités, beaucoup de détermination. Je prends le crédit de la performance et de ce que nous avons montré dès le début, malgré deux retards. Ce n’est jamais facile pour personne dans ce stade. Nous aurions dû gérer les dix dernières minutes différemment, mais nous devons nous appuyer sur les bonnes choses que nous avons montrées aujourd’hui ». Son discours, répété à la télévision et en conférence de presse, est clair : fini le jeu trop joli, fini les passes inutiles, il faut défendre, dégager, se battre.
Pour l’Inter, l’urgence est donc mentale autant que tactique. Le club a choisi Chivu pour reconstruire un cycle, mais la patience n’est pas illimitée dans une institution habituée à gagner. Avec déjà quatre buts de retard encaissés au total et un calendrier qui s’annonce corsé, la pression monte : « Je suis confiant, car si cette équipe peut jouer comme ça, je ne m’inquiète pas. Il faut être pragmatique et améliorer nos chances de gagner. Je pense à gagner des matchs après une performance comme celle-là. Il faut savoir quand être gentil et quand être plus méchant. On peut analyser la performance, même la deuxième mi-temps contre l’Udinese. On peut effacer quelque chose du passé pour retrouver le calme et ramener le résultat à la maison. Il faut savoir reconnaître le bon moment et savoir quand faire certaines choses. Pendant le match, l’équipe a fait beaucoup d’efforts pour inverser la tendance : on peut s’entraîner et travailler sur ses habitudes. On rentre à la maison avec le regret de ne pas avoir gagné ». Si les Nerazzurri ne réagissent pas vite, la « parenthèse Chivu » pourrait se refermer plus vite que prévu, un scénario que personne ne souhaite à Milan, mais que beaucoup commencent à murmurer. L’ancien défenseur central, réputé pour sa rigueur quasi « bancaire » en tant que joueur, doit maintenant prouver qu’il peut transmettre cette inviolabilité à ses troupes. Sans quoi la belle histoire pourrait tourner court et le rêve d’un nouveau Scudetto avec un entraîneur maison devenir un douloureux souvenir.
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