Equipe de France : Pogba, c'est quoi le problème ?

L'équipe de France a souffert pour se défaire de la Roumanie (2-1) dans les derniers instants grâce à un éclair de Dimitri Payet. Lorsque le Réunionnais a offert le succès aux Bleus, Paul Pogba, lui, n'était plus sur la pelouse. Remplacé par Anthony Martial à la 77e minute, le milieu de terrain de la Juventus Turin n'a pas réussi à peser suffisamment sur le jeu des siens. «J'ai fait un choix, il restait une quinzaine de minutes, j’ai voulu donner une impulsion offensive. En gardant Dimitri au cœur du jeu, il me fallait enlever un milieu», a justifié Didier Deschamps en conférence de presse d'après-match.

Et aux côtés de N'Golo Kanté, encore très convaincant dans son rôle de sentinelle, et de Blaise Matuidi, pas dans un grand soir mais toujours dur au mal, c'est le Bianconero qui a été sacrifié. D'ailleurs, sans trop en dire, DD a laissé entendre qu'il attendait plus de son n° 15. «Paul, il peut mieux faire. Je ne vais pas être trop dur avec lui, mais, potentiellement, il est capable de nous apporter beaucoup plus que cela», a-t-il lâché, sans se cacher. Des mots qui rappellent des précédentes sorties médiatiques du sélectionneur national sur ce sujet... Seulement, rien ne semble changer.

Une entame en demi-teinte... comme au Brésil

Alors qu'il est sans doute l'élément le plus doué du groupe (il suffit d'assister aux entraînements des Tricolores pour s'en convaincre), l'ancien pensionnaire de Manchester United peine à donner sa pleine mesure sur le pré avec la sélection. Face aux Roumains, il a encore trop souvent joué avec le feu sur certaines situations (par trois fois, il a failli perdre le cuir plein axe devant la défense en première période...) pour finalement assez peu d'impact positif. Ses partenaires l'ont défendu à plusieurs reprises cette semaine, à Clairefontaine, face aux médias. «Paul a des qualités époustouflantes donc par rapport à ça, je ne me fais pas de souci. Il a un sacré caractère. Il sait où aller», expliquait par exemple André-Pierre Gignac.

Déjà lors du Mondial 2014, le Turinois avait été quelque peu pointé du doigt. Deschamps n'avait pas hésité à le mettre sur le banc au coup d'envoi contre la Suisse (5-2) - le meilleur match des Français au Brésil - après une prestation ratée en ouverture contre le Honduras (3-0). Il avait alors l'excuse de la jeunesse. Une excuse qui ne tient plus aujourd'hui. Certes, il n'occupe pas exactement le même poste en Bleu qu'en club (il joue à gauche avec la Juve). Certes, il a davantage de responsabilités en Bleu qu'en club. Mais il doit faire mieux. Attendu au tournant, Paul Pogba a l'occasion de mettre tout le monde d'accord contre l'Albanie. À lui de jouer.