Le stratège du FC Barcelone sera comme chaque week-end à la baguette ce soir. Et face au Real Madrid, il garde de très bons souvenirs, comme le 6-2 infligé à Bernabeu, qu'il juge comme le plus beau match du Barça.
« Je me sens plus nerveux que d’habitude ». Xavi a beau avoir disputé les plus grands matches qui existent au monde, le Clasico fait toujours son petit effet. Ce soir, il sera sur la pelouse pour une rencontre observée par l’Europe entière. Lui le symbole du Barça, en course pour le Ballon d’Or, sera à nouveau au centre du jeu blaugrana. Longuement interviewé par L’Équipe, il est revenu sur la fessée administrée au Real Madrid un soir de mai 2009. Un match qui reste pour lui le plus beau du FC Barcelone.
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« Le 6-2 à Madrid. Ça, ce fut un spectacle. Pas pour le score. Si on n’avait gagné que 2 à 1, ça aurait quand même été le meilleur match de l’histoire du Barça ou presque. Parce que, ce soir-là, ça aurait pu faire 10 à 2. Facile. On jouait un football, warf… Madrid ne savait plus où il était », raconte-t-il avec bonheur. Difficile d’imaginer un pareil scénario ce soir face au Real Madrid de Mourinho, qui, s’il ne prend pas toujours le jeu à son compte, sait beaucoup mieux défendre. Surtout, avec l’entraîneur portugais, la Casa Blanca dispose d’un provocateur hors norme que Xavi a connu personnellement du temps où il était l’adjoint, ou simple traducteur pour les mauvaises langues, de Bobby Robson.
« Il aime faire le fier. C’est un mec très intelligent, qui sent le foot », argue Xavi. Mais il n’en fait pas pour autant l’un des meilleurs entraîneurs, malgré les succès remportés la saison dernière avec l’Inter Milan.« L’Inter Milan peut gagner la Ligue des Champions une année, parce qu’il a de bons joueurs, qu’il a eu de la chance. Mais l’Inter ne va pas rester. Quelles équipes sont les références du football mondial aujourd’hui ? C’est l’Espagne, et le Barça. Je respecte beaucoup Mourinho, mais pour moi, celui qui va rester dans l’histoire, c’est Guardiola. Ou Sacchi, ou Cruyff, et aussi Ferguson. Ils ont réalisé quelque chose en plus, ils ont crée un système de jeu différent de ce qui existait, en gagnant en plus », explique-t-il. De quoi lancer encore un peu plus un Clasico qui fait saliver la planète football.
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