Droits TV, Liga : ce qui va changer pour les cadors

Par Rodolphe Koller
2 min.
Real Madrid CF @Maxppp

C'est officiel, la Liga vient de voter la vente centralisée de ses droits TV. Un partage des ressources différent va voir le jour, sensé favoriser davantage les clubs les plus fragiles économiquement au détriment des deux monstres Barça et Real.

Si la Premier League a basé son hégémonie financière sur une répartition des droits TV très égalitariste, les promus dans l'élite du football anglais ne touchant que 30% d'argent en moins que le champion en titre, l'Espagne s'appuie depuis longtemps sur un système bien plus étriqué favorisant au-delà du raisonnable les deux superpuissances locales et européennes que sont le Real Madrid et le FC Barcelone. Dans les faits la fourchette va de 88 M€ à 134 M€ outre-Manche quand il faut un véritable râteau pour aller des 18 M€ d'Eibar aux 150 M€ des Merengues et Blaugranas actuellement.

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Sauf que cet âge d'or, si on peut l'appeler ainsi, assurance de recettes colossales chaque année préservant la pérennité économique des deux géants en dépit de leurs lourdes dettes, vient de prendre fin ce jeudi. En effet, la vente centralisée des droits TV vient d'être adoptée lors d'un vote par la Ligue de football espagnole, et sera désormais inscrite dans ses statuts. Alors que seul le Real Madrid s'opposait à cette mesure, la motion a été adoptée à une large majorité comme l'a explique le président de la Liga, Javier Tebas. Pas de panique pour autant, les "gros" peuvent dormir tranquille.

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Un contrat d'1,9 milliard d'euros par saison entrera en vigueur la saison prochaine et courra jusqu'en 2019. Loin des 5,7 milliards de la Premier League, il offrira tout de même jusqu'à 370 M€ annuels pour le Real Madrid, 369 M€ au Barça ou encore 110 M€ à Valence, soit plus du double que ce qu'ils percevaient jusqu'ici. Mais la réciproque est également vraie pour les promus qui verront leurs droits TV monter entre 34 et 40 M€ selon une simulation. Les négociations passées individuellement avec les diffuseurs, c'était notamment le cas du Barça, du Celta Vigo ou de l'Athletic Bilbao, n'ont dès lors plus aucune valeur. Sur le papier, cette mise à plat du système tend à homogénéiser les recettes des clubs de l'élite espagnole. Dans les faits, les parts du gâteau n'ont pas foncièrement changé : seul la taille du gâteau a augmenté.

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