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Info FM : l’espoir tricolore Alexandre Coeff raconte son calvaire à Grenade

Par Alexandre Pauwels
3 min.
Alexandre Coeff @Maxppp

Il est décrit comme un grand espoir français. Alexandre Coeff, défenseur polyvalent, a quitté l’été dernier le cocon de son club formateur le RC Lens pour rejoindre Grenade. Huit mois après son arrivée en Espagne, il a dressé un premier bilan auprès de FM. Entre témoignages d’incompréhensions et désirs de relance.

Alexandre Coeff était jusque l’an passé un grand espoir français à la trajectoire linéaire. Après avoir tranquillement grandi à Lens, son club formateur, il avait effectué une première saison pleine en Ligue 2 la saison passée. Mais le défenseur international espoir, qui avait pour ambition de s’inscrire sur la durée dans le Nord de la France, a dû quitter le cocon. « Ça s’est fait un peu bizarrement avec Lens, je n’ai pas trop envie de revenir là-dessus. La vérité, c’est que je ne me voyais pas partir aussi vite de Lens, où je me sentais vraiment très bien. Des raisons ont fait que j’ai dû partir », nous assure-t-il quelques mois plus tard, visiblement déçu de cette fin d’aventure qu’il jugeait alors inattendue. Inattendue, mais pas forcément déplaisante, alors que se profilait la possibilité d’évoluer à l’étranger, « de découvrir autre chose, de progresser ». Vendu à l’Udinese, Coeff rejoignait dans la foulée sous la forme d'un prêt Grenade, club satellite d’une écurie italienne réputée pour révéler ses talents. Mais quelques mois plus tard, le bilan n’est pas bon.

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« C’était prévu dès le départ que je rejoigne Grenade. Le discours de l’Udinese, c’était que j’y allais à pour être titulaire, ou du moins, que j’aurai ma chance. Donc je ne me suis pas posé 36 questions. Mais quand je suis arrivé, c’était un peu la surprise. J’ai senti que ça n’allait pas super bien se passer : il n’y a pas eu de présentation à la presse, c’était limite si le coach savait que j’arrivais... Là, ça fait huit mois que je suis là et c’est à peine si j’ai eu une discussion de plus de dix secondes avec le coach ou le président... » Côté terrain non plus, l’espoir Lensois n’a pas de quoi se montrer satisfait. Au moment de cet entretien, il n’avait joué que cinq matches avec Grenade. Et si depuis, il a été aligné deux fois de suite dans le onze de départ, Coeff estime qu’il profite avant tout des « blessures et suspensions ». Au vrai, ce manque de temps de jeu l’avait même poussé à réclamer un transfert lors du mercato hivernal.

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Annoncé un temps à l’Hercules Alicante, pensionnaire de Liga Adelante, l’ancien Lensois est finalement resté en Andalousie. Et pointe encore l’incompréhension, à l’heure d'en livrer les raisons. « J’avais émis l’envie de partir cet hiver, pour qu’au final Grenade me dise “on est super content de toi, on ne veut pas que tu t’en aille.” Mais je ne comprends pas comment ils peuvent être contents d’un joueur qui joue si peu... Je ne comprends pas leur manière de fonctionner. » Sans nouvelle de l’Udinese et sans contact direct avec son actuelle dirigeance, Coeff attend désormais une réunion qui aura pour thème son avenir. Mais sa position apparaît d'ores et déjà très claire : la suite, il l’envisage ailleurs. « Clairement, je suis déçu de la manière dont ça s’est passé. Honnêtement je ne me vois ni à Grenade, ni à l’Udinese, et je pense qu’on va avoir bientôt une réunion dans ce sens-là. À mon âge le plus important c’est de jouer, j’ai faim, j’ai les crocs, j’ai envie de progresser. Donc on va essayer de trouver une solution. »

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En attendant, le jeune homme reste fidèle à ses principes. Travailleur, sérieux, il reste à disposition de son coach. Ce qui ne l’empêche donc pas de penser au prochain mercato. Bien adapté à son nouvel environnement, Coeff dit apprécier le championnat qu’il a découvert cette saison, mais ne se fixe aucune limite. De quoi envisager un retour en France ? « Je ne vais pas dire que c’est une priorité, mais cela pourrait me rapprocher de ma famille. Après, pourquoi pas l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie, la Belgique... Je ne suis pas fermé. Là j’ai eu des propositions d’Ukraine, de Russie et d’Angleterre lors du dernier mercato. Après ce n’était pas ce qui m’intéressait, mais après être allé à Grenade, je me dis que je peux aller partout. » Si de cette fameuse réunion avec ses dirigeants dépendra son avenir, Alexandre Coeff, 22 ans, a bon espoir de rebondir et franchir un nouveau pallier. Avis aux amateurs.

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