Chelsea - PSG : les notes du match

Le PSG a encore battu Chelsea 2-1, au terme d'un match pendant lequel les troupes de Laurent Blanc ont tout de même souffert. Les Blues ont démarré la rencontre sur un rythme très élevé. Dès les premiers instants de la partie, Diego Costa obligeait Trapp à faire le premier arrêt décisif de la partie (3e). Mais le PSG avait du répondant. Lucas trouvait Di Maria, et Ivanovic devait sortir la balle de l'Argentin au dernier moment pour éviter l'ouverture du score parisienne (6e). Laurent Blanc avait déjà prévenu ses troupes : les Blues tentaient surtout d'utiliser la vitesse de leurs joueurs offensifs pour se projeter vers l'avant en quelques touches de balle. Mais les Parisiens coupaient à merveille ces offensives et ont même pris l'avantage assez rapidement. Angel Di Maria trouvait Zlatan sur le côté droit, le Suédois dosait parfaitement son centre pour qu'Adrien Rabiot vienne reprendre au deuxième poteau, l'envoyant au fond des filets (16e, 0-1).

Pas de quoi miner les espoirs d'une équipe londonienne valeureuse. L’égalisation ne s'est pas faite attendre. Pedro et Willian volaient un ballon à Motta, combinaient ensemble et le Brésilien de servir Diego Costa qui, après avoir éliminé Thiago Silva, crucifiait Trapp (27e, 1-1). L'ancien de l'Atlético était intenable dans les derniers mètres, bien épaulé par un Hazard enfin à ce niveau et des Willian et Pedro qui montaient en puissance. Costa était même tout proche de permettre aux siens de doubler la mise, avec une frappe lointaine mal stoppée par Trapp, et Marquinhos a dû se jeter sur le ballon pour éviter que Pedro ne vienne mettre le pied et donner l'avantage aux Blues (45e).

Et les Anglais ont démarré la seconde période sur le même rythme. Willian trouvait Costa dans la surface, mais la frappe de l'Espagnol était déviée par un défenseur parisien (49e). Malheureusement pour les pensionnaires de Stamford Bridge, leur attaquant sortait sur blessure à l'heure de jeu, laissant sa place au jeune Bertrand Traoré. Un coup dur pour la formation de Guus Hiddink, qui perdait ainsi son référent dans les derniers mètres adverses. Trapp se montrait encore décisif avec un double arrêt sur une frappe de Willian, puis d'Ivanovic (65e). Mais c'est à ce moment là que Motta, plutôt mauvais jusqu'ici, lançait Di Maria dans la profondeur. L'Argentin envoyait un centre à destination d'Ibrahimovic dans la surface, le Suédois n'a eu qu'à mettre le pied pour remettre les Parisiens devant (67e, 1-2). De quoi définitivement enfoncer une équipe de Chelsea qui n'a plus été en mesure de réagir. Les Parisiens rejoignent ainsi le Real Madrid, Wolfsburg et Benfica en quarts de finale de la Ligue des Champions.

L'homme du match : Ibrahimovic (8) : très bonne prestation du géant suédois. Décisif sur l'ouverture du score, il a ensuite marqué le but de la qualification. Pendant toute la rencontre, il a décroché pour participer au jeu et servir ses coéquipiers, tout en créant la panique chaque fois qu'il avait le ballon dans la surface des Blues. Probablement son meilleur match en tour éliminatoire de Ligue des Champions depuis son arrivée au Paris Saint-Germain.

Chelsea :

• Courtois (5) : une première mi-temps où il devait s'incliner devant Di Maria, mais était sauvé par Ivanovic devant sa ligne (6e) avant que Rabiot n'ouvre la marque sans que sa responsabilité ne soit engagée (16e). Captait bien une tête signée Ibrahimovic (34e). Livré à lui-même sur le deuxième but de ce même attaquant suédois (67e).

• Azpilicueta (2,5) : après avoir plutôt bien contenu Ibrahimovic (10e) et consorts dans un premier temps, il se montrait bien trop laxiste au marquage de Rabiot au second poteau sur l'ouverture du score (16e). C'est dans son dos que Di Maria file pour offrir le deuxième but parisien à Ibrahimovic (67e). Impliqué sur les deux buts, c'est beaucoup trop à ce niveau.

• Cahill (5,5) : rugueux et solide, il a multiplié les interventions pleines d'à propos, se montrant propre à la relance et bien présent dans les airs. Faisait parler son expérience dans les duels sans être pris à défaut. Mais trop court pour empêcher le deuxième but fatidique d'Ibrahimovic.

• Ivanovic (5) : l'intervention marquante de sa première mi-temps restera ce ballon taclé rageusement devant sa ligne, alors que Di Maria avait ajusté Courtois (6e). Mais il est lui aussi en retard pour empêcher Ibrahimovic de doubler la mise (67e). Une intervention importante devant le Suédois pour permettre à Courtois de s'emparer du ballon (80e).

• Kenedy (3) : aligné en qualité de latéral gauche en dépit d'une formation d'attaquant, le brésilien âgé de 20 ans a montré de la fougue et une grande envie d'en découdre. À ses relances précipitées (10e) et ses duels perdus, notamment face à Lucas (6e) puis en désertant son secteur sur l'ouverture du score (16e), il a répondu par un tacle important sur Marquinhos (15e), un marquage plus strict dans son couloir (44e) et quelques montées rageuses. Mais trop jeune, en manque de repères et face à une équipe de ce calibre, trop d'éléments jouaient contre lui, pour une prestation d'ensemble insuffisante.

• Mikel (6) : monsieur sobriété de la soirée. Ses sorties de balle de qualité ont libéré son équipe de l'étau parisien, il a remporté de nombreux duels et tenu ses vis-à-vis en respect autant que possible, sans oublier une grande mobilité qui l'ont amené à couvrir quasiment tout le terrain, notamment côté gauche pour compenser les montées fréquentes de Kenedy.

• Fabregas (3) : il a trop regardé ses homologues du milieu parisien, et surtout les attaquants adverses. Lucas l'éliminait sans peine (6e), Di Maria de même d'une simple accélération (8e), et il se montrait beaucoup trop tendre dans les duels. Une frappe écrasée et trop croisée, pour ne pas dire sans conviction (40e). Un impact sur le jeu proche du néant et trop peu de prise de risque dans un tel match.

• Pedro (4) : l'ancien joueur du Barça a soufflé le chaud et le froid, avec tout d'abord une force de percussion et une projection vers l'avant précieuses (1ère, 4e). Éliminait Matuidi d'un contrôle orienté intéressant (11e) le long de sa ligne de touche. Un couloir droit qu'il a trop peu quitté, et qui l'a cantonné à un rôle trop bien cerné par l'arrière-garde du PSG, qui a finit par l'éteindre. Une frappe non cadrée (58e) pour seule mise en lumière après la pause.

• Willian (5,5) : parfois un peu trop timoré, il a malgré tout initié de nombreux mouvements (19e), gratté quelques ballons dans les pieds (13e) et offert une passe décisive à Diego Costa (27e) après une bonne récupération. Une frappe cadrée qui poussait Trapp à intervenir (65e). Averti (53e).

• Hazard (6) : il a fait tourner la tête au milieu et à la défense parisienne. Par ses déviations et sa faculté à accélérer le jeu (2e), a beaucoup percuté (30e) et décalé (13e), sans oublier de frapper au but (19e, 65e). Il a su trouver des solutions là où les autres ne faisaient que contourner le bloc parisien, avant de s'éteindre avec le second but du PSG. Remplacé par Oscar (77e) qui entrait en jeu une fois la messe dite.

• Diego Costa (7) : un gros match de la part de l'international espagnol. Il n'a eu de cesse de harceler la charnière parisienne, d'abord avec cette frappe cadrée (3e), puis en effaçant aisément Thiago Silva avant d’ajuster Trapp pour l'égalisation des Blues (27e). Provoquait le carton jaune de Rabiot (34e) avant de frapper à nouveau au but, tentative que Trapp peinait à négocier. (45e+1). Blessé, il était remplacé par Traoré (60e) qui ne parviendrait jamais à se mettre en évidence.

Paris Saint-Germain :

• Trapp (7) : l'Allemand a répondu présent. Plusieurs arrêts décisifs à son actif, notamment quand le score n'était seulement que de 1-1, et aucun signe de faiblesse montré si ce n'est sur une frappe lointaine de Diego Costa mal attrapée. Une très bonne prestation en somme qui lui permet de répondre de la plus belle des manières à ses détracteurs.

• Marquinhos (6) : belle performance ce soir. Plutôt solide sur son côté droit, il n'a jamais réellement été mis en difficulté, et a même sauvé les siens, s'interposant par exemple devant Pedro alors que l'Espagnol pouvait doubler la mise (45e). Son apport offensif a été assez maigre mais n'a pas pénalisé les Parisiens, tant Di Maria était en forme devant.

• Thiago Silva (6,5) : battu par Costa sur le but de l'Espagnol, il n'a pas grand chose d'autre à se reprocher ce soir. Le défenseur central brésilien a une nouvelle fois fait un gros match dans l'axe de la défense francilienne, avec plusieurs interventions décisives à son actif.

• David Luiz (5,5) : un match propre, dans lequel l'ancien de Chelsea a globalement bien fait le travail, s'imposant notamment dans le jeu aérien. On notera aussi plusieurs interceptions sur des longs ballons à destination de Diego Costa. Les supporters londoniens ont sûrement regretté de ne plus l'avoir dans leur effectif après avoir vu le match !

• Maxwell (5,5) : le Brésilien est souvent venu prêter main forte à ses compagnons de l'attaque, mais a parfois trop délaissé son côté, pour le plus grand bonheur de Pedro. Il a peu à peu repris le contrôle de son couloir gauche, empêchant les joueurs offensifs de s'y frayer pour porter le danger sur les cages de Trapp. Un match sérieux.

• Motta (4) : prestation très moyenne de l'Italien dans l'entrejeu parisien. Que de ballons perdus ! Le milieu parisien semblait à l'ouest ce soir et n'a pratiquement pas pesé dans la construction du jeu. Il était aussi dépassé sur la plupart des offensives des Blues. On notera tout de même qu'il était à l'avant dernière passe sur le deuxième but parisien, avec une belle ouverture pour Di Maria. De quoi sauver un match à oublier au plus vite.

• Rabiot (6) : le n°25 parisien avait démarré la rencontre sur les chapeaux de roues. Il réussissait toutes ses passes, créait des décalages et a même ouvert le score ! Mais après l'égalisation des Blues, il a commencé à perdre des ballons, à ne plus assurer ses transmissions. En deuxième période, il est revenu à bon niveau, toujours juste et très propre dans son jeu. Laurent Blanc ne s'était pas trompé en le préférant à Pastore ce soir.

• Matuidi (5) : l'international français a traversé la rencontre sans peine ni gloire. Sans être mauvais, il n'a pas rendu une bonne copie ce soir. Même si on l'a rarement vu se rendre utile sur les séquences offensives, il n'a finalement pas perdu de ballons et a réussi la plupart de ses passes. Il est venu donner un coup de main à Maxwell sur le côté gauche de la défense parisienne, obligeant même un Pedro en jambes jusqu'ici à changer de côté. Il a laissé sa place à Van der Wiel (87e).

• Lucas (6) : bonne performance du Brésilien. Il n'a pas forcément brillé avec régularité dans les derniers mètres, mais a, par intermittence, fait la différence grâce à sa vivacité et sa qualité technique. Il a toujours fait les bons choix et a énormément contribué au travail défensif de la formation parisienne. Remplacé par Javier Pastore (76e). L'Argentin n'a cependant pas eu énormément d'opportunités de se montrer.

• Di Maria (7) : comme beaucoup de ses coéquipiers, il a réalisé une excellente première demi-heure, a eu un peu de mal jusqu'à la mi-temps et s'est repris en deuxième période. Il est à l'avant dernière passe sur le premier but, passeur décisif sur le deuxième, et était à l'origine de pratiquement toutes les offensives parisiennes. Ses dribbles et son QI football lui ont permis de franchir les lignes adverses avec une facilité déconcertante, que ce soit avec des dribbles ou des passes vers l'avant. Un excellent match de l'ancien madrilène en somme. Il a laissé sa place à Cavani (82e), qui n'a pas eu le temps de montrer quoique ce soit.

• Ibrahimovic (8) : voir ci-dessus.