Incidents à Metz - OL : retour sur une soirée cauchemardesque

Par Constant Wicherek
3 min.
Olympique Lyonnais Anthony Lopes @Maxppp

Ce samedi, l'Olympique Lyonnais se déplaçait à Metz pour revenir au classement et se rassurer avant Séville. Mais le match n'est pas allé à son terme et Anthony Lopes a été blessé par un jet de pétard.

C'était l'incompréhension. À la demi-heure de jeu ce samedi, Metz venait d'ouvrir le score contre l'Olympique Lyonnais sur un but inscrit par Gauthier Hein. Mais ce n'est pas forcément cela qui a créé le plus d'effroi au Stade Saint-Symphorien. Dans la foulée de cette réalisation, un pétard ricochait sur la tête d'Anthony Lopes avant d'exploser à ses pieds, le faisant chuter. Ses coéquipiers, ainsi que Renaud Cohade et Guido Milan accouraient pour venir en aide au portier rhodanien avant qu'un second pétard n'explose à ses pieds.

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La rencontre était ensuite arrêtée, Monsieur Jaffredo, l'arbitre de la rencontre, invitait les 22 acteurs à rejoindre les vestiaires. Malgré quelques annonces du speaker du stade du Football Club de Metz, et la volonté de Philippe Hinschberger, l'entraîneur des Grenats, d'aller calmer ses supporters, le match de cette seizième journée de Ligue 1 n'allait pas reprendre. Jean-Michel Aulas n'a d'ailleurs pas tardé à réagir au micro de BeIN Sports après l'arrêt définitif du match.

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« Anthony est blessé tout comme le médecin puisqu’il a pris le pétard. Au mieux, il est victime d’acouphènes, il a des pertes d’équilibre et des vertiges. Au pire, le tympan peut être touché. C’est pour cela qu’il a été évacué à l’hôpital de Metz. Le groupe va l’attendre en espérant qu’il n’y a rien de grave. C’est une situation que je n’ai jamais connue. On porte atteinte à l’intégrité physique du joueur, trois jours avant un match de coupe d’Europe. On peut dire qu’il y a véritablement une pénalisation qui est très forte. Je pense que les délégués et l’arbitre ont pris la bonne décision, sans s’en remettre à un règlement qui aurait permis de continuer le match, ce qui nous aurait pénalisé de manière importante » expliquait ainsi le dirigeant du club septuple champion de France.

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La LFP demande des sanctions exemplaires

Didier Quillot, le directeur général de la Ligue de football professionnel (LFP), adepte du gazouillis sur Twitter, y allait lui aussi de sa déclaration. « Ce qui s’est passé à Metz est inacceptable. Le sport doit être un jeu, un spectacle. Il est inconcevable que l’intégrité physique des joueurs ou de ceux qui les encadrent soit mise en danger. C’est la commission de discipline qui statuera sur ce dossier, mais ce qui s’est passé donne une très mauvaise image du football. Nous condamnons d’ores et déjà ces incidents et nous demandons à ce que l’article 535 du règlement soit appliqué avec la plus grande fermeté », avançait-il alors que cet article prévoit une multitude de sanctions.

Après la rencontre, un individu avait, semble-t-il, été, interpellé tandis que les joueurs messins ne décoléraient pas. Guido Milan, le capitaine, avait eu des gestes envers sa tribune lors du jet du second pétard tandis Georges Mandjeck allait y aller de son petit tweet post-match. « Les vrais supporters ne se comportent pas comme vous avec vos banderoles de merde (sic) on dirait qu'on est dernier de Ligue 1 vous êtes content la ? », s'agaçait-il. Quoi qu'il en soit, le milieu défensif et ses coéquipiers auront besoin d'eux comme toute équipe et surtout comme tout promu. Mais pas comme ce qu'on a vu hier. À l'heure où les ultras de tout le pays tentent, par le discours, de défendre leurs positions, leurs collègues de Metz ne les ont pas du tout aidés hier, au contraire.

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