José Anigo, un dirigeant aux anges pas près de quitter l'OM...

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Avant de partir en vacances et de profiter des fêtes de fin d'année, l'heure est au bilan pour José Anigo.

À la veille d’affronter Saint-Étienne pour ce qui sera le choc de la dernière journée avant la trêve hivernale, l’Olympique de Marseille peut être fier de sa première moitié de saison. Devenu un club aux moyens financiers limités, le champion de France 2010 semblait condamné à jouer les seconds rôles dans une Ligue 1 promise à l’ennemi parisien. Mais si le PSG est bien le leader du championnat, l’OM reste au contact. Mieux, les Phocéens peuvent boucler l’année 2012 avec le même nombre de points que les Rouge-et-Bleu.

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Alors, forcément, à l’heure de dresser un premier bilan de la saison, José Anigo ne boude pas son plaisir dans les colonnes de la Provence. « J'en ai tellement vu dans ce métier... On peut tout imaginer. Sincèrement, je pensais que l'on serait plus en difficultés, notamment en début de saison. Ça a été le contraire. » Une bonne surprise pour un Anigo qui partageait l’inquiétude des supporters olympiens au début de saison. « C'est normal au vu de la saison passée et du peu de changements de joueurs. Si je me mets dans la peau d'un supporter, je me dis : 'Pourquoi cette équipe se mettrait subitement à marcher alors qu'elle n'y est pas parvenue ?' C'est la magie du foot. En travaillant sur le mental des joueurs, la reconquête du jeu et de l'esprit, on peut changer les humains quelquefois. Le plus dur est de faire adhérer des joueurs à un projet, faire passer un discours. On ne sait jamais pourquoi ça prend ou pas. Ce qui fait la différence parfois, c'est le discours d'un homme qui peut mieux passer que celui d'un autre. »

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Ravi du bilan sportif de son club, hormis peut-être l’élimination prématurée en Europa League, Anigo n’oublie pas de saluer le travail d’Élie Baup. Chargé de la succession de Didier Deschamps, le Toulousain a réussi à se montrer compétitif malgré une inactivité de trois ans et un groupe restreint en joueurs de très haut niveau. « Il est arrivé avec une envie forte de réussir après trois ans sans entraîner. Il a pris l'OM comme un challenge important, plus que n'importe quel autre technicien. C'est un entraîneur sain, avec qui on peut dialoguer, bosser. Ses rapports avec les joueurs et l'environnement du club sont fondés sur le partage. Quand tu arrives à l'OM, c'est difficile de demander à tout le monde de changer. C'est à l'entraîneur de s'immerger dans le microcosme marseillais et olympien, et de s'y adapter. »

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Et si tout semble au beau fixe avec Baup, comment ne pas revenir sur la cohabitation Anigo-Deschamps ? « Tout ce qui concerne l'an dernier est très loin. Je ne veux plus en parler. » Un sujet sensible qui a fait souffrir Anigo. « Oui. Bien sûr. On ne va pas se raconter d'histoires. Mais j'ai complètement balayé tout ça. Dans ma vie, j'essaie de garder ce qui m'intéresse. Ce qui ne me correspond pas ou me touche de manière négative, j'essaie de l'occulter. C'est la meilleure réponse à tout. » Une force de caractère qui, si Deschamps était resté, ne l’aurait pas forcé à quitter un OM fortement ancré dans son cœur. « Je n'y ai pas pensé. Ce qui est certain, c'est que je n'aurais pas pu continuer à vivre ce genre de situation. Chaque être humain a des ambitions, des projets. Le mien n'était pas de faire le tour du monde pour voir des matches. Il ne faut pas s'affoler dans ce genre de situation, elle ne doit pas te faire perdre pied. Tu essaies de garder le cap. C'est dur, mais à mon âge, la vie, tu la connais. »

Rodé, Anigo s’est enfin attardé pour évoquer le mercato. Et là, pas de surprise. À l’instar de ce que Baup et le président Labrune ont déclaré, l’OM ne sera pas forcément obligé de subir un nouvel exode de ses stars, même si la presse anglaise fait état d’un transfert imminent de Loïc Rémy à Newcastle. « C’est possible, mais ce n’est pas une obligation depuis le passage devant la DNCG. Si une offre exceptionnelle pour le club tombe et nous permet d’acheter un remplaçant de qualité, pourquoi pas. On peut très bien prendre trois joueurs sans vendre personne. Tout dépend des sommes. » Les prochains jours nous apporteront sans doute une première réponse.

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