OM : Deschamps évoque son début de saison et le métier d'entraîneur

Auteur du doublé Coupe de la Ligue-championnat pour sa première année sur le banc de l’Olympique de Marseille, Didier Deschamps espère rééditer la performance cette saison. Quatrièmes au classement, sans forcément briller, l’entraîneur et ses hommes sont bien partis. Pourtant, tout était loin de laisser présager des débuts plutôt réussis en plein cœur de l’été. Des difficultés sur lesquelles le technicien phocéen est revenu au cours d’un long entretien accordé au Dauphiné Libéré.

« Cela ne pouvait que toucher le vestiaire. (…) J’ai perdu, à deux jours du championnat, celui qui était mon capitaine et surtout mon meilleur buteur. Même si je comprends certaines choses dans son choix », a-t-il rappelé avant de revenir sur la pression qui entoure le club olympien. « Tout le contexte médiatique veut que... On nous annonçait champion dès la reprise ! (…) On va essayer pour notre part de terminer dans le haut du classement, d’abord... »

Après la L1, DD a abordé les difficultés du club en Ligue des Champions. « Mon plus grand regret est cette première défaite chez nous face au Spartak. Comme la saison dernière contre Milan, on démarre mal à domicile malgré plusieurs occasions. Après, je le répète, contre Chelsea on a vu le retard énorme qu’il y a avec un tel club en Europe. En France, pour l’instant, c’est impossible de pouvoir rivaliser », a-t-il concédé.

Entraîneur, un métier en perpétuelle évolution

C’est ensuite sur sa vision du football et du métier d’entraîneur au sens large que le champion du monde 1998 s’est confié. « Il faut, à chaque fois, s’adapter à l’endroit où l’on est. (…) J’ai retenu surtout de la Juve, le cadre de travail. Toute l’organisation à régler pour que chaque personne dans le staff ait un rôle précis afin que tout soit parfait, que les joueurs n’aient à penser qu’au foot. Un cadre doit être fixé, et précis. Je retiens ça de la Juve, avec la culture de la gagne qui était omniprésente là-bas », a-t-il expliqué.

C’est ensuite les changements notamment au niveau médiatique qui le marquent. « L’entraîneur doit, de plus en plus, faire attention quand il discute avec un joueur. Il faut faire attention à tout dans les déclarations publiques. Une phrase est si souvent reprise en étant sortie de son contexte. Avec toute cette puissance médiatique, il faut savoir peser chaque mot, chaque parole. Du coup, toute la gestion humaine a changé dans le foot », a-t-il rappelé.

Évoquant ses mentors « Suaudeau, Goethals, Lippi à la Juve, Jacquet avec l’équipe de France », Didier Deschamps espère continuer à connaître les mêmes succès en révélant des champions à l’OM, des joueurs qui « font gagner les clubs et aident l’entraîneur à avoir des relais dans le groupe pour mieux travailler et réussir. Car ils pensent avant tout au groupe, alors que l’on voit à l’heure actuelle des comportements de plus en plus égoïstes dans ce métier ». C’est tout ce qu’on lui souhaite.