OM : Michel allume ses joueurs !
Présent ce samedi après-midi en conférence de presse, Michel n'a pu éluder les questions concernant la mauvaise passe traversée par l'Olympique de Marseille. L'entraîneur espagnol attend plus de ses joueurs, et les place désormais devant leurs responsabilités.
Sept matches de suite sans l'emporter (4 défaites, 3 nuls) : le constat est sans appel, l'Olympique de Marseille n'y arrive pas. Jeudi soir encore face à Braga en Ligue Europa, le club phocéen a enregistré une nouvelle défaite (3-2), après avoir pourtant su remonter un retard de deux buts au tableau d'affichage et revenir au score : « Je ne change pas d'analyse. Notre première période fut pauvre en attaque, puis on encaisse un but en deuxième alors qu'on jouait mieux. Je le dis, je ne suis pas très content du rendement de mes joueurs en première mi-temps », indique ce samedi en conférence de presse l'entraîneur Michel.
Un technicien qui a du mal à comprendre ce que montrent ses joueurs sur le terrain, lui dont les consignes sont pourtant on ne peut plus claires : « Il faut avoir une quinzaine d'occasions de buts par match, mais même quand on les a, on ne marque pas. C'est simple : quand on a fait ce qu'on avait à faire dans les vingt dernières minutes, notre équipe était fiable. Notre plan était d'attaquer dès la première minute. Mais bon, dans ces vingt dernières minutes, les joueurs ont prouvé de quoi ils étaient capables. Quand les joueurs font ce qu'on leur demande à l'entraînement, ça marche tout de suite mieux », indique-t-il, plaçant ses hommes face à leurs responsabilités.
Michel n'abandonnera pas l'OM
« Pour jouer à l'OM, il faut savoir supporter la pression. Nous ne sommes pas le Bayern Munich, et je ne suis pas magicien non plus. C'est aussi simple que cela, demain on aura un match d'hommes à disputer, pour des joueurs qui veulent jouer à l'OM, que ce soit avec un bon ou un mauvais entraîneur. Les joueurs savent ce que l'on attend d'eux, s'ils refont demain ce que l'on fait à l'entraînement, on aura un bon résultat. Les cojones ne jouent pas (rires), mais les joueurs doivent maintenant mettre leur égo de côté pour le bien de l'équipe. Lassana est un vrai homme, il nous en manque d'autres pour le moment. Mandanda, c'est aussi quelqu'un de respectable, qui reconnaît ses fautes, ce qui n'arrive pas souvent. Il en reste encore d'autres à trouver. Alessandrini, lui aussi, en est un », enchaîne-t-il avec fermeté, avant de se confier plus longuement sur son cas personnel, entre déception et refus d'abdiquer.
« Moi, je fais face à vous. Je ne pense pas que la situation s'améliorera avec un changement d'entraîneur, et mes joueurs le pensent aussi. Je ne compte pas m'arrêter là, que ceux qui le veulent me suivent. Je veux être clair avec mes joueurs, transparent, car si je me trompe, j'aimerais aussi qu'ils me le disent. Je pense que mes joueurs ne me considèrent pas comme coupable. Avec eux, j'ai une communication directe, on se dit les choses. Et si les supporters que je croise dans la rue ne sont pas non plus là à m'embrasser, je sais qu'ils veulent avant tout que l'on gagne. J'ai beau ne pas être né ici, la situation me fait mal ».
Un mal-être qui rejaillit sur tout le groupe, et qui a obligé le président Vincent Labrune à prendre la parole face à ses hommes pour secouer son vestiaire. Une prise de parole justifiée selon Michel : « Je n'ai pas été consulté concernant son intervention face aux joueurs, mais il est le président, et il est dans son rôle. Il n'était certainement pas à l'aise vis-à-vis de la prestation des joueurs. On a tous des responsabilités, le président reçoit certainement des critiques comme moi. Notre travail, c'est de chercher des solutions. Je n'ai jamais vu un président intervenir de la sorte, mais je préfère que l'on parle aux joueurs sans passer par la presse », conclut-il. Ce dimanche, à 17h00, les joueurs de l'OM seront donc attendus au tournant face à Lille.