Mercato L1 : pourquoi ça va bouger

Nous y sommes. Les clubs débarquent dans la dernière ligne droite du mercato estival, qui fermera ses portes le 2 septembre prochain. Il reste 14 jours pour boucler le recrutement et ces deux dernières semaines s’annoncent particulièrement agitées en France. Les difficultés financières de la majorité des formations ont incité les dirigeants à agir jusqu’à présent avec une certaine prudence. Mais comme chaque été, les premiers résultats obtenus en Ligue 1 et les opportunités offertes dans les derniers instants du marché poussent les clubs à la dépense.

Par tradition, les prochains jours risquent donc d’être agités, et le contexte actuel vient renforcer cette certitude. La plupart des clubs n’ont pas bouclé leur recrutement. Si Nantes, interdit de mercato, n’a pas ce problème, Lens espère bien enfin l’entamer dès lors que son propriétaire aura viré les 4 M€ sur les comptes du club. Les difficultés financières de Mammadov frustrent pour l’instant grandement Antoine Kombouaré, obligé de composer avec un effectif insuffisant pour espérer le maintien en Ligue 1. Si l’argent arrive, alors Lens sera probablement le club le plus actif lors des derniers jours du mercato.

L’attaquant, denrée rare

Nombre de formations sont encore à la recherche d’un attaquant. Malgré son bon début de saison, Bordeaux ne cache pas son désir d’accueillir Anthony Martial en provenance de Monaco. Guingamp et Lorient, en cas de départs de Yatabaré et Aboubakar, auront la volonté de boucler l’arrivée d’un buteur. Bastia de son côté est suspendu à la décision de la Ligue concernant Brandão mais semble déjà obligé de se pencher à nouveau sur la question. Reims et Nice aimeraient également se renforcer à ce poste, tandis que l’OL hésite toujours autant sur la question, mais pourrait faire un effort en cas de belle vente (Grenier, Umtiti).

Rennes, malgré un mercato déjà conséquent (9 joueurs signés), veut continuer ses emplettes et l’entraîneur Philippe Montanier souhaite encore un renfort par ligne, et notamment une alternative à Ola Toivonen. Reste le cas du PSG, suspendu à la durée d’indisponibilité d’Ibrahimovic et à la vente potentielle de Lavezzi. La moindre rentrée d’argent relancera la fin du mercato parisien, avec Di Maria toujours en ligne de mire.

Les cas Marseille, Monaco et Evian

Marseille, Monaco et Evian ont ciblé leurs manques depuis quelques semaines déjà. Leur début de championnat raté les pousse à accélérer la manœuvre. Evian, qui a encaissé 9 buts en 2 rencontres, se retrouve déjà dos au mur. Après avoir échoué dans le dossier Celso Borges, l’ETG discute avec le milieu axial Yeltsin Tejeda, révélé avec le Costa Rica durant la Coupe du Monde. Habitué à explorer des réseaux de recrutement différents, le club savoyard doit également penser au possible départ de Daniel Wass.

Monaco n’a plus de temps à perdre non plus. Les deux premières sorties ratées ne permettent pas de tergiverser. Comme nous vous l’avons révélé hier, Hulk est l’une des priorités de la fin du mercato, tout comme un défenseur central (au profil plus rapide que Carvalho et Abdennour) et un milieu offensif. Trois joueurs sont censés débarquer sur le Rocher d’ici la fin du mois. Monaco a déjà assez patienté et doit agir désormais dans l’urgence. Tout comme le président de l’OM Vincent Labrune, qui, à force de recruter des éléments offensifs, a laissé sa défense à l’agonie. Avec le seul N’Koulou comme spécialiste du poste, il met à mal les ambitions tactiques de Marcelo Bielsa. Un ou deux défenseurs centraux sont donc attendus, ainsi qu’un latéral droit capable de s’intégrer dans le schéma en 3-3-3-1 de Bielsa.

Le dégraissage toujours d’actualité

En période de crise économique, les formations sont également concentrées sur la réduction de la masse salariale. Lille, dans l’attente d’une qualification ou non à la Ligue des Champions, n’a pas caché sa volonté de se séparer de son plus gros salaire, Salomon Kalou, et ne s’opposera pas au départ de Rio Mavuba. Saint-Étienne est également disposé à céder certains joueurs sur lesquels l’entraîneur Christophe Galtier ne compte plus. Montpellier commence à s’impatienter pour Stambouli, qui peine à trouver preneur malgré un bon de sortie.

Mais qui dit dégraissage dit l’OM. Avec Cheyrou, Kadir, Amalfitano, Fanni et Sougou, le loft marseillais est copieusement garni. Mais la technique employée par la direction phocéenne pour forcer ces joueurs au départ n’a pour l’instant pas l’effet escompté. Amalfitano multiplie les contacts en Angleterre mais attend des signes de club de Ligue 1, tandis que les trois autres n’ont toujours pas digéré le traitement réservé et ne vont pas faciliter la tache de la direction. Il reste 14 jours pour régler tous ces dossiers. 14 jours qui promettent beaucoup d'action !