André-Pierre Gignac a vécu une journée particulière. Poussé au départ, il est parti en Angleterre se dégoter un nouveau club, avant que l'OM ne le rappelle, faute d'avoir trouvé le grand attaquant recherché. Retour sur 24 heures complètement folles.
La journée du 31 août va laisser des traces à l’Olympique de Marseille. Comment André-Pierre Gignac va-t-il digérer son vrai-faux départ et surtout le comportement des dirigeants à son égard ? L’attaquant marseillais a eu droit à un véritable feuilleton en accéléré hier. Là où les dossiers compliqués traînent généralement en longueur, il est passé par toutes les émotions en moins de 24 heures. D’abord, il a dû encaisser une première mauvaise nouvelle : celle d’être poussé vers la sortie par Didier Deschamps, qui disait pourtant encore il y a quelques jours compter sur Gignac.
Dès lors, il lui fallait trouver une porte de sortie honorable, mais surtout un club capable d’assumer son confortable salaire. Car pour Marseille, c’était clair : un prêt n’était envisageable que si le club intéressé prenait en charge l’intégralité du salaire. Dès lors, les pistes Saint-Étienne et Bordeaux étaient écartées, tout comme celle menant à l’Olympiakos. Par contre, Fulham était rapidement en pole position, et ce malgré une proposition en deçà des attentes phocéennes. Les Cottagers proposaient de payer 90 % de la rémunération de Gignac. Une économie suffisante pour l’OM dans sa quête d’un nouveau buteur.
Arrivé à Londres, Gignac s’est vite entendu avec Fulham et l’officialisation du prêt était alors suspendue à l’accord définitif de Marseille, qui attendait de trouver son bonheur sur le marché. Mais voilà, le club phocéen a essuyé de multiples refus d’Amauri, la cible principale, mais aussi de Sunderland concernant Asamoah Gyan. A 22 heures, rentrant bredouille de sa chasse au grand attaquant, l’OM était bien obligé de changer son fusil d’épaule. Jouant la carte du désaccord avec Fulham sur le montant de l’option d’achat de Gignac, le club a bloqué l’opération et l’ancien Toulousain a repris l’avion direction la Canebière.
Les mésaventures vécues hier paraissent totalement incongrues au regard de ce qu’espérait Didier Deschamps à l’ouverture du marché en juin dernier : un mercato vite bouclé et pas de drame de dernière minute. Avec la gestion catastrophique du cas Gignac, l’entraîneur olympien s’est grandement compliqué la tâche et on ne peut qu’imaginer l’état psychologique dans lequel se trouve l’attaquant international. José Anigo, lui, joue la carte de l’optimisme forcé :« Il reste et ce n’est pas du tout une déception. Il m’a dit qu’il allait marquer encore plus de buts qu’il ne l’avait prévu ». Pas sûr que les supporters marseillais gobent ce genre de discours après l’incroyable journée du 31 août.
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