PSG : les vérités d'Unai Emery sur la fin du mercato

Unai Emery a livré un long entretien à Christophe Dugarry et à la radio RMC au cours de cette trêve internationale. Au-delà de son discours désormais bien rodé sur son adaptation, sa méthode ou encore son projet, l’entraîneur espagnol du PSG en a aussi profité pour évoquer les nombreux cas épineux qui ont émaillé la fin du mercato parisien, du faux départ de Blaise Matuidi pour la Juventus au vrai de David Luiz pour Chelsea en passant par l’absence de recrutement supplémentaire en attaque.

« Quel est le meilleur joueur pour mettre la pression à la récupération ? C’est Matuidi. Il a commencé plus tard sa préparation parce qu’il est arrivé le dernier. Nous sommes beaucoup, mais avec la concurrence, l’équipe est meilleure. C’est normal. Durant la saison, des joueurs vont se blesser avec l’enchaînement des matchs. C’était important que Matuidi reste avec nous. Je lui ai dit à trois reprises, au téléphone, lors d’une réunion avec lui et lors d’une réunion avec lui et Kluivert. Le joueur m’a dit qu’il était content de rester ici », a-t-il lancé au sujet du milieu de terrain international français. Ce dernier avait révélé avoir bien souhaité quitter le PSG lors de ce mercato estival. La porte s’est refermée, contrairement à celle qui s’est ouverte à la demande de David Luiz.

Le départ forcé de David Luiz

« Ça a été la même chose que pour Matuidi. J’ai beaucoup parlé avec lui et avec l’équipe. Après le match contre Monaco, il nous a dit qu’il avait une bonne offre de Chelsea et qu’il voulait partir. Je lui ai dit que je ne voulais pas qu’il parte et qu’il était important. Mais s’il n’est pas content et qu’il pense que c’est mieux pour lui de partir, je respecte ça. C’est ce que j’ai dit au club. Ensuite, on a trouvé qu’il était trop tard pour signer quelqu’un et qu’il fallait mieux attendre jusqu’à décembre », a-t-il confié, jugeant suffisant, pour l’instant, la présence de Thiago Silva, Marquinhos et Kimpembe, avec Aurier comme possible 4e choix.

Enfin, Emery a glissé quelques mots réconfortants au sujet d’Edinson Cavani. « Cavani a commencé en se précipitant un peu. Je lui ai dit d’être plus tranquille », a-t-il raconté, avant d’expliquer qu’il n’avait pas spécialement recherché une doublure d’envergure. « C’est important de donner de la confiance à Cavani. Et c’est difficile de signer un joueur très important qui va entrer en concurrence avec lui. Jesé a déjà joué attaquant, il est polyvalent. Et on aussi Augustin, un jeune joueur qui est prêt pour jouer et qui va progresser. » Progresser, c’est bien l’un des leitmotiv d’Emery, qui a désormais toutes les cartes en main pour y arriver… ou pas.