Il n’aura pas eu beaucoup de temps pour apprécier le personnage. Transféré au Dinamo Moscou l’été dernier après huit ans de bons et loyaux services, Mathieu Valbuena doit peut-être regretter de ne pas évoluer dans ce nouvel OM version Marcelo Bielsa. Pour sa dernière saison sur la Canebière, l’international tricolore aurait en effet aimé mettre un point final à son parcours olympien sur une meilleure note qu’une sixième place au classement de Ligue 1. Ça ne l’empêche pas pour autant d’apprécier le renouveau du club sudiste, même s’il avoue que le précédent exercice aurait pu être bien meilleur avec un effectif plus concerné.

«Je suis très content. L’arrivée de Bielsa a provoqué de grands changements. Il a un mode de fonctionnement différent de tout ce qu’on a pu connaître à l’OM avec une vraie remise en question des joueurs et du staff. Bielsa a tout remis à zéro, ça travaille beaucoup, plus que la saison dernière. Ça me rappelle un peu le début de la saison 2012-2013, avec Élie Baup. On avait un état d’esprit revanchard et on avait enchaîné six victoires d’affilée. Forcément, ça laisse des regrets sur le dernier exercice, sur le mode “quand on veut, on peut”. L’effectif n’a quasiment pas changé. Si tout le monde est concerné, ça fonctionne», a-t-il déclaré au Parisien.

Ses problèmes d’entente avec Payet

S’il a manqué un groupe davantage soudé à l’OM, le club phocéen a également pâti de certaines incompréhensions entre joueurs de l’effectif. Et pour Valbuena, c’est avec Dimitri Payet qu’il a eu quelques différends. En clair, le Réunionnais reprochait à son ancien coéquipier de ne pas souvent l’approvisionner en ballons. Aujourd’hui, quelques heures avant de débuter la rencontre France-Suède pour laquelle il devrait être aligné aux côtés de Payet, Valbuena s’explique.

«Non, on n’a pas eu spécialement de discussions à Clairefontaine. J’ai pris plaisir à revoir Steve (Mandanda), avec lequel j’ai une bonne affinité, ou Dédé Gignac. Pour les ballons, quand tu es là depuis huit ans, tout le monde sait comment tu te déplaces, comment tu fonctionnes. Oui, je touchais beaucoup de ballons, mais j’essayais toujours de valoriser mes partenaires, de les faire jouer. J’étais plus soucieux de l’équipe que de ma propre efficacité. On m’a d’ailleurs souvent reproché mes stats lors de mes premières saisons à Marseille. Avec Dimitri, nous avons eu une bonne entente au début sur le terrain, et la situation s’est compliquée ensuite.» Espérons que les deux hommes ont fait table rase du passé et qu’ils sauront prouver qu’ils peuvent s’entendre sur un terrain.