West Ham : David Moyes, c'est déjà le grand n'importe quoi

Lorsque Sir Alex Ferguson a pris sa retraite en 2013 après 27 ans passés aux commandes de Manchester United, David Moyes, un Écossais comme Fergie, avait été l'élu choisi par l'emblématique coach des Red Devils pour lui succéder. The Chosen One. Mais très rapidement, l'élu a perdu du crédit. Incapable de diriger le vestiaire mancunien, Moyes est remercié alors qu'il n'a même pas achevé sa première saison à Old Trafford. Moqué en Angleterre, le Britannique s'est alors exilé en Espagne, à la Real Sociedad pour tenter de rebondir. Là encore, l'échec est au rendez-vous, Moyes ne tiendra qu'un an.

La suite ? De retour au royaume de sa Majesté en 2016 à Sunderland, Moyes fait son grand retour en Premier League. Résultat : les Black Cats finissent bons derniers du championnat et sont relégués en Championship. Moyes démissionne. En quatre ans, l'Écossais a donc vu sa réputation passer de coach prometteur à spécialiste de l'échec. Pas de quoi effrayer visiblement West Ham. Agacés par Slaven Bilic, les dirigeants londoniens décident de remercier le Croate avant d'introniser Moyes le 7 novembre dernier. Une nouvelle preuve de confiance envers le technicien écossais qui porte ses fruits...

Les choix tactiques de Moyes critiqués

Certes cela ne fait pas tout à fait un mois que Moyes est à la tête des Hammers, mais ses méthodes sont déjà remises en cause. Après trois matches disputés, West Ham s'est incliné à deux reprises (et un nul). Surtout, les coéquipiers d'André Ayew, qui sont en position de relégables, ont réussi l'exploit d'encaisser un 4-0 face à une équipe d'Everton qui s'est souvent faite maltraiter récemment (3-0 contre Lyon, 5-1 face à l'Atalanta et 4-1 contre Southampton). Cette cuisante défaite a d'ailleurs déclenché une vague de réactions en Angleterre. À commencer par André Ayew. «Il n'y a pas de mots. Nous sommes venus avec l'envie de faire quelque chose. Au final, nous repartons avec zéro point et quatre buts encaissés. Ce n'est pas normal. Nous devons nous remettre au travail», a déclaré le Ghanéen à l'issue de la rencontre.

Ayew était d'ailleurs un sujet de discussion chez les différents médias. La raison ? Le choix de David Moyes de positionner l'ancien Marseillais seul en pointe. «Vous pouvez dire ce que vous voulez sur André Ayew, mais une chose est sûre c'est qu'il n'est pas un attaquant de pointe capable de garder la balle et de faire jouer les autres», écrit le NewHam Recorder. Un repositionnement qui a également été pointé du doigt par Owen Hargreaves. «Personne n'a vu Ayew dans le jeu». L'ancien milieu de MU devenu consultant était visiblement très en forme puisqu'il s'est aussi attaqué au cas d'Arnautovic. «Il devrait jouer sur le côté gauche (l'Autrichien a démarré le match à droite), surtout quand vous y mettez votre second choix au poste de latéral (Arthur Masuaku, ndlr). Vous avez payé 25 M€ pour l'avoir, faites le jouer à son vrai poste !» La patience vis-à-vis de Moyes n'aura pas duré bien longtemps.