FC Barcelone : Antoine Griezmann ne sort toujours pas la tête de l'eau

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Antoine Griezmann lors d'un match du Barça @Maxppp

Titularisé face à l'Athletic mardi soir, le Français est encore passé à côté, malgré une prestation légèrement supérieure à celle de Mallorca par exemple. Et derrière, Ansu Fati arrive en force.

Ils sont plusieurs, en Liga, à avoir profité de cette trêve forcée de trois mois. Des joueurs comme Karim Benzema (Real Madrid), Marcos Llorente (Atlético) et Rodrigo Moreno (Valence) sont ainsi revenus avec le couteau entre les dents, et enchaînent les bonnes prestations sur ces trois ou quatre matchs (en fonction du calendrier de leur équipe) disputés depuis la trêve. Mais s'il y avait un joueur qui était attendu au tournant, c'est bien Antoine Griezmann. Après plusieurs premiers mois compliqués du côté du Camp Nou, l'ancien de l'Atlético devait enfin réussir à se montrer plus important dans le jeu. Si sa production statistique globale reste honnête (8 buts et 4 passes décisives en 30 rencontres de Liga) compte tenu du fait qu'il partage l'attaque avec d'autres joueurs qui scorent beaucoup, c'est surtout dans sa participation au jeu qu'il déçoit.

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Mardi soir, à l'occasion du duel entre l'équipe catalane et l'Athletic au Camp Nou, Quique Setién a pu aligner son trio MSG d'entrée pour la première fois depuis sa nomination, puisque Luis Suarez était blessé lors de sa prise de pouvoir. Et le résultat fut plus que médiocre. L'Uruguayen a rendu une copie particulièrement mauvaise, alors qu'Antoine Griezmann a continué dans la lignée de ce qu'il avait montré ces derniers temps. Une influence dans le jeu quasi nulle qui se traduit par une animation offensive quasi morne de l'équipe. Bien évidemment, le champion du monde n'est pas le seul responsable de ce jeu trop statique, de ce manque de combinaisons et de dédoublements dans les derniers mètres et d'une équipe globalement sans idée dans la moitié de terrain adverse. Mais son manque d'automatismes avec le reste des joueurs de l'équipe commence à devenir préoccupant, et surtout, il est de plus en plus flagrant, puisqu'il multiplie les appels et les décrochages, sans pour autant être trouvé.

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Ça pousse derrière

Peut-être que les déplacements de Grizi ne sont pas dans le bon tempo, peut-être que ses coéquipiers n'ont pas les qualités nécessaires pour le servir correctement, peut-être ne sont-ils pas habitués à ce profil de joueur devant... De nombreuses hypothèses peuvent expliquer cette adaptation encore trop compliquée. Le problème, c'est que les joueurs qui jouent à sa place sont eux souvent bien plus performants. Sans forcément avoir été brillant, Martin Braithwaite a en tout cas montré être déjà un peu mieux intégré aux rouages de l'équipe. Le Danois parvient à créer du danger bien plus facilement que son coéquipier tricolore. Mais surtout, Ansu Fati continue d'impressionner lorsqu'il entre sur ce couloir gauche de l'attaque. Face à l'Athletic, son entrée en jeu, ainsi que celle de Riqui Puig, ont transformé le Barça. Le petit prodige de 17 ans fait plus ou moins tout ce que Griezmann ne parvient pas à réaliser, à savoir proposer des solutions et faire des différences balle au pied.

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Du côté de Barcelone, on commence donc clairement à grincer des dents, à tel point que des voix s'élèvent pour demander la titularisation de Fati en lieu et place du Français. On reproche notamment à Quique Setién de ne pas tenir ses engagements, à savoir compter sur les jeunes de La Masia, et de préférer les noms aux performances. Les médias ibériques ont aussi souligné que Lionel Messi semblait plus à l'aise avec Ansu Fati sur le terrain. « L'optimisme qu'il a insufflé a brisé la monotonie de l'équipe », peut-on lire dans l'un des nombreux articles élogieux de Mundo Deportivo, aux côtés d'un paragraphe assez peu flatteur sur Antoine Griezmann. Dans le quotidien Sport, il écope de la deuxième pire note de la rencontre, un 5/10, derrière Semedo, qui a été crédité d'un 4/10. « Stop à la hiérarchie. L'équipe s'est améliorée avec Puig et Fati. Setién doit en prendre compte. Les joueurs les plus en forme sont ceux qui doivent jouer », lit-on du côté de Marca. Autant dire que le Français ne saisit toujours pas ses chances, qui risquent bien de se faire de plus en plus rare si Fati continue de montrer de si belles choses...

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