Entretien avec... Vitorino Hilton : « Je suis prêt à relever le défi »

Par Aristide Mamilo
4 min.

Alors qu'il était sollicité par des clubs de L1 tels que le Paris Saint-Germain ou encore l'AS Monaco, Vitorino Hilton (30 ans) a finalement opté pour l'Olympique de Marseille. Un pari ambitieux, mais aussi difficile, quand on connaît la particularité que revêt le club phocéen dans l'échiquier du football français.

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Présent à la commanderie pour la reprise la semaine dernière, le Brésilien revient avec FootMercato sur les raisons de son choix, son intégration au groupe, mais aussi sur ses objectifs avec sa nouvelle formation et pourquoi pas avec la Seleçao ?

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Le choix de l'OM

Foot Mercato : les discussions entre l'OM et Lens à propos de votre transfert ont été longues avez-vous craint un épilogue non favorable ?

Vitorino Hilton : non je n'ai pas douté. Il existait un accord entre Lens et moi. Le président Gervais Martel m'avait donné sa parole, je n'avais donc pas à être inquiet. J'étais plutôt tranquille durant toutes les discussions, je savais qu'un accord allait être trouvé.

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FM : néanmoins, si cela n'avait pas abouti quel choix auriez-vous effectué pour la suite de votre carrière ?

VH : ma priorité était de rester en France, et en Europe pour élargir les possibilités. Mais si cela n'avait pas été le cas, j'aurais opté pour un retour au Brésil. Cela faisait partie de mes plans.

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FM : qu'est-ce qui a favorisé votre choix pour l'OM ?

Avec Lens, le Vélodrome est l'un des meilleurs publics de France. Après, Marseille est un grand club français qui a déjà écrit les plus belles pages du football européen. Tous ces éléments ont compté dans ma réflexion.

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FM : la perspective de travailler avec Ricardo qui vous voulait à Monaco, n'a pas pesé dans votre choix ?

VH : avec Ricardo j'ai un excellent contact, c'est un entraîneur avec qui j'aurais aimé travailler. Monaco avait fait part de son envie de me recruter à mon agent. Mais l'élément qui a pesé dans la balance est la perspective de disputer la Ligue des Champions, une compétition à laquelle je n'ai jamais pris part. J'ai vraiment envie de jouer la C1.

quel rôle en défense ?

FM : Marseille a connu des difficultés la saison dernière en défense, Éric Gerets vous a dit que vous seriez le nouveau patron de ce secteur de jeu ?

VH : non, je n'ai pas eu de discussion en ces termes avec le coach. Mais je sais que tout le monde attend beaucoup de choses de moi, et je suis prêt à relever le défi. Je vais donner mon maximum pour que l'équipe bénéficie de mes qualités. L'objectif reste bien sûr de l'aider à résoudre les problèmes qu'elle a rencontrés la saison dernière.

FM : quand vous faites une analyse sur les problèmes défensifs rencontrés la saison dernière, quels sont les paramètres que vous mettriez en avant ?

VH : lors du déplacement de Lens au Vélodrome la saison dernière, j'étais absent pour blessure. Mais, j'ai pu remarquer que la défense est bonne parce qu'elle a un impact physique impressionnant. Ce qui manquait peut-être, c'est mieux sortir le ballon et trouver une meilleure cohésion avec le milieu de terrain.

FM : Éric Gerets a indiqué qu'il comptait jouer le titre cette année, la L1 étant un championnat qui n'a pas de secret pour vous, quelles sont les armes que votre équipe devrait faire valoir pour contester la suprématie de l'OL par exemple ?

VH : ça fait sept fois qu'ils sont Champions de France. Ce qu'ils ont fait de fort durant toutes ces années c'est de continuer d'évoluer au même niveau malgré les changements. C'est la raison pour laquelle ils dominent la concurrence. Ce que nous pourrions faire cette année déjà, c'est d'essayer de contester cette hégémonie, et ensuite de maintenir le cap au même niveau pour les saisons à venir.

FM : Marseille est une excellente tribune médiatique qui peut permettre à certains joueurs de se propulser très haut, mais également remettre en cause la capacité d'autres footballeurs aussi talentueux à s'imposer dans un environnement particulier. Ça vous fait peur ?

VH : non je n'éprouve aucune pression dans ce sens. Au Brésil l'environnement est aussi exigeant que ce soit en termes d'attentes des supporters, la pression des médias, ce sont des paramètres surmontables quand on reste concentré sur les objectifs.

La Seleçao ?

FM : Vitorino, en signant à Marseille vous avez également la Seleçao en ligne de mire, vous qui n'avez pas encore été convoqué ?

VH : je pense toujours à la sélection. Mais ce n'est pas évident. Dunga le sélectionneur privilégie les jeunes qui vont disputer les JO et qui incarnent l'avenir. Cela dit, en football tout va très vite. Si j'arrive à faire de belles choses avec l'OM pourquoi pas ? J'ai trente ans, c'est l'âge de la maturité pour un défenseur. J'ai une expérience que je pourrais mettre en avant, si j'y arrive je serais très heureux. Je pense toujours à la Seleçao.

FM : au-delà des difficultés administratives que revêt l'officialisation de l'arrivée de Ben Arfa à Marseille, que pensez-vous qu'il puisse apporter à votre équipe ?

VH : c'est un joueur remarquable. Avec le public qu'il y a ici, ce club est fait pour lui. Je suis persuadé qu'il peut faire de grandes choses.

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