Que devient Eliaquim Mangala, l’ancien défenseur le plus cher du monde ?

Par Jordan Pardon
3 min.
Eliaquim Mangala avec Manchester City en 2014 @Maxppp

Passé de Porto à Manchester City grâce un transfert record, le défenseur français est depuis retombé dans l’anonymat. Mais il n’a toujours pas raccroché les crampons.

Il y a 9 ans, Eliaquim Mangala devenait le défenseur le plus cher de la planète en quittant Porto pour Manchester City. Avec un transfert record estimé à 53,5 millions d’euros, le natif de Colombes devançait alors David Luiz, transfuge de Chelsea deux mois plus tôt (il avait rejoint le PSG pour 49 M€). Mais dans le football, on sait combien la théorie de l’état de grâce est fragile, et l’exemple de Mangala ne fait pas entorse à la règle. Depuis 2016, l’ancien international français a ainsi dû faire face à de nombreux vents contraires, cumulant les blessures et les échecs à la pelle. Recalé par Pep Guardiola, qui le jugeait inapte à ce qu’il souhaitait mettre en place à son arrivée (à savoir repartir avec d’excellents relanceurs comme John Stones), Mangala a été contraint d’aller voir ailleurs, sans véritable grande réussite.

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Si sa saison 2016/2017 reste à ce jour son dernier exercice complet (30 matches de Liga avec Valence), l’ancien joueur du Standard de Liège a par la suite vu sa carrière prendre un mauvais pli. Entre 2017 et 2021, Mangala a ainsi manqué plus de 400 jours de compétition. Mais c’est surtout sa grave blessure au genou subie dès son deuxième match avec Everton, en 2018, qui aura annoncé la noirceur pour la suite. Sous l’effet conjugué de ses problèmes physiques et de la montée en puissance de Presnel Kimpembe, le gaucher n’avait évidemment pas été du rendez-vous russe à l’époque. D’ailleurs, sa dernière sélection en bleu remonte désormais au 7 juillet 2016, à l’occasion du quart de finale de l’Euro face à l’Islande (5-2).

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Il tente aujourd’hui de se relancer au Portugal

En 2021, alors que Saint-Étienne jouait sa survie en Ligue 1 à mi-saison, Mangala avait tenté de s’offrir un nouvel élan dans le Forez. En vain. Relégué pour la première fois de sa carrière malgré 15 matches disputés, le Français avait finalement quitté le club librement à l’issue de la saison. Un déclassement progressif qui avait débouché sur une longue traversée du désert. Entre juillet 2022 et cet été, Mangala a ainsi dû faire preuve de patience avant de voir un projet lui être proposé. En août, il a finalement renoué le fil de son histoire portugaise en rejoignant Estoril, neuf ans après avoir quitté le Portugal. S’il a pu y retrouver certains joueurs francophones, à l’image de l’ancien Rennais Rafik Guitane ou encore Harouna Sy, Mangala ne s’est pas pour autant réconcilié avec sa santé chancelante.

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Absent 80 jours entre septembre et novembre en raison d’une blessure musculaire, le Franco-belge a été coupé dans son élan alors qu’il avait pourtant débuté la saison sur des bases affamées (3 titularisations de suite donc 1 but face à Rio Ave). Mais son retour appelle tout de même à l’optimisme. Titulaire lors de la victoire d’Estoril face à son ancien club, Porto, début décembre (3-1), le défenseur de 32 ans a depuis pris part à chaque rencontre. Et à l’évidence, il ne semble pas enclin à raccrocher les crampons maintenant. Dans un entretien accordé à la DH cette semaine, Mangala s’est exprimé sur son futur, alors que son contrat expirera en juin prochain : «Revenir au Standard à l’avenir ? C’est une possibilité, je suis ouvert à tout et je ne ferme aucune porte. L’enfer de Sclessin, c’est de la folie et c’est incomparable». Après son deuxième amour, le Portugal, Mangala agrémenterait l’histoire en renouant avec son premier, la Belgique, où tout avait commencé pour lui.

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