Real Madrid - FC Barcelone : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Jules Koundé face à Vinicius et Benzema @Maxppp

Le FC Barcelone s’est imposé sur la plus petite des marges sur la pelouse du Real Madrid en demi-finale aller de la Coupe du Roi. Éder Militão a été le seul et malheureux buteur de la rencontre.

À l’occasion des demi-finales aller de la Coupe du Roi, le Real Madrid, tombeur de l’Atlético de Madrid en quarts, accueillait le FC Barcelone, leader de Liga, pour une affiche au sommet. Au Santiago Bernabéu, les hommes de Xavi devaient relever la tête après leur élimination en Ligue Europa et une défaite sur la pelouse d’Almeria, le week-end dernier. Dauphin des Blaugranas en championnat, le club madrilène a, de son côté, sans doute fait ses adieux au titre en Liga mais reste toujours en course sur la scène européenne. Renversant face à Liverpool (5-2), les Merengues sont, en effet, idéalement positionnés pour se qualifier en quarts de finale.

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Alignés en 4-3-3 avec Karim Benzema et Eduardo Camavinga, présents dans le onze, les hommes de Carlo Ancelotti, à la recherche d’un premier titre dans cette compétition depuis 2014, prenaient rapidement le contrôle de la possession. Dominatrice, la Casa Blanca peinait cependant dans le dernier geste au cours du premier acte (5 tirs, zéro cadré) et se faisait finalement punir par un Barça ultra-réaliste. Privés de Robert Lewandowski et d’Ousmane Dembélé, les Catalans, portés par Torres, Raphinha et Gavi, trouvaient finalement la faille sur leur seul tir. Coupable au départ de l’action, Camavinga voyait le malheureux Militão tromper Courtois après une frappe de Kessié (0-1, 26e).

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En difficulté face au collectif madrilène, la bande de Xavi, cynique, virait en tête à la pause. Au retour des vestiaires, la physionomie de la rencontre ne changeait guère. Sous pression, le Barça subissait face à la vivacité de Vinicius (49e, 57e) mais ne craquait pas. Une nouvelle fois mis en danger sur une passe en retrait un peu appuyée de Balde pour Alonso (54e), le club catalan ne parvenait pas à se montrer menaçant aux abords de la surface madrilène. La demi-heure de jeu passée, Carlo Ancelotti apportait du sang neuf et décidait de lancer Rodrygo en lieu et place de Nacho.

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De son côté, Xavi rappelait Raphinha, très maladroit. Ansu Fati faisait lui son apparition sur la pelouse du Bernabéu (69e) et ne tardait pas à se mettre en évidence… Sur un centre en retrait de Torres, Kessié pensait bien offrir le break aux siens mais sa tentative était finalement contrée par… Fati, alors que Courtois semblait battu (72e). Dans le dernier quart d’heure d’un Clasico globalement décevant, Tchouaméni entrait lui aussi en jeu mais le score n’évoluait plus malgré une dernière tentative de Rodrygo (90e). Avec cette courte victoire (1-0), le Barça prend une option sur la finale avant de recevoir les Madrilènes le 5 avril prochain.

L’homme du match : Koundé (7) : s’il a su protéger son dernier rempart par sa lucidité défensive en début de rencontre, l’international tricolore a bien été présent sur les nombreux centres adverses pour anticiper devant Benzema ou encore Modric (2 interceptions). Dans un rôle proche du libéro, il a été omniprésent pour libérer sa surface des attaques adverses (11 dégagements), en plus d’être précis dans ses relances (93% de passes réussies).

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Real Madrid

  • Courtois (4) : très peu sollicité, le portier madrilène a tout de même vécu une drôle de soirée. Sur le but catalan, il remporte son duel avec Kessié avant de voir le malheureux Militao marquer dans son propre but (26e). Il n’a plus eu la moindre intervention à réaliser jusqu’à la fin de la rencontre. Son jeu au pied n’a en revanche pas toujours été rassurant (10e), où on a senti le spectre d’Anfield flotter au dessus de sa tête.

  • Carvajal (4) : une prestation mitigée. Pas loin d’être passeur décisif pour Modric après une ouverture clairvoyante (1e), le latéral espagnol a ensuite tenu son rang son rang sur le plan défensif, mettant Gavi hors d’état de nuire avec beaucoup d’impact et d’agressivité dans ses duels. Au retour des vestiaires, il n’a pas toujours inspiré confiance face aux montées de Baldé, et a cruellement manqué de réussite dans ses centres.

  • Militão (4,5) : l’international brésilien a rendu une copie propre dans l’ensemble. Intraitable dans le combat, il a rarement été inquiété grâce à sa lecture du jeu impeccable (24e, 46e). Sur le but catalan, il manque cruellement de réussite en voyant le ballon ricocher sur sa jambe, avant de filer dans son propre but (27e). Ses longues transmissions ont souvent manqué de précision (48e, 59e).

  • Rüdiger (5) : en patron dans sa zone, l’ancien joueur de Chelsea a vécu une soirée assez tranquille. Dans les duels, il s’est montré infranchissable et a fait preuve d’une lecture du jeu impeccable avec plusieurs interventions pleines de calme (20e, 44e, 60e, 84e). Comme son compère de charnière, il a parfois pris des risques injustifiés dans ses relances qui auraient pu coûter plus cher à son équipe (32e).

  • Nacho (4) : en l’absence de Ferland Mendy, toujours blessé, le polyvalent défenseur espagnol a livré une prestation assez neutre. Face au virevoltant Raphinha, il s’est montré impactant et agressif d’entrée (6e, 8e), mais a parfois laissé des espaces béants dans son dos. Il écope d’un carton jaune après une faute assez inutile sur Raphinha (55e). Remplacé par Rodrygo (67e), peu en vue.

  • Modrić (6) : il a donné la première alerte - la seule véritable de son équipe - après 30 secondes de jeu et une frappe dans le petit filet extérieur de ter Stegen. Très mobile ensuite, le Croate s’est époumoné dans les courses malgré ses 37 ans. Au retour des vestiaires, il a été à l’origine des rares situations de son équipe avec plusieurs centres menaçants (41e, 62e), mais sans trouver preneur. Remplacé par Alvaro Rodriguez (84e).

  • Camavinga (5) : l’international français a vécu une soirée contrastée. S’il s’est montré souverain et impactant devant sa défense avec plusieurs interventions précieuses (11e, 18e, 50e, 61e), il est à l’origine du but barcelonnais à la suite de sa passe manquée. Avec le ballon, il n’a pas eu peur de gagner des mètres dans le dernier tiers. Repositionné latéral gauche après la sortie de Nacho, où il s’est peu à peu soustrait.

  • Kroos (5) : même s’il a été moins en vue vue que ses coéquipiers du milieu de terrain, l’Allemand a fait preuve de justesse dans tout ce qu’il a entrepris. Il a avalé les kilomètres, livrant un duel de tous les instants à Frenkie de Jong. Auteur d’un centre téléguidé pour Carvajal (41e), il a également ratissé plusieurs ballons chauds lors du premier acte. Remplacé par Tchouaméni (74e), qui n’a pas vraiment pesé lors de son entrée.

  • Valverde (5) : avec le manque de présence de Carvajal, l’Uruguayen a été l’animateur numéro un de son couloir, affichant comme souvent une grosse activité. D’entrée, il a donné le ton avec beaucoup de courses et de centres dans la surface catalane, où Benzema a trop manqué de présence. Ses dézonages ont crée du doute, mais comme Vinicius, il a manqué de relais.

  • Benzema (3) : en première mi-temps, le Français a rarement combiné avec Vinicius, et a peiné à exister malgré son but, finalement refusé pour hors-jeu (13e). Au retour des vestiaires, il a cherché à prendre le jeu à son compte en participant davantage à la création des actions madrilènes, mais pas toujours avec réussite. Il a ronronné sans vraiment mordre, ne cadrant pas le moindre tir à l’exception de son but hors-jeu. Son habituelle connexion avec Vinicius ne s’est jamais manifestée. Un jour sans pour le Français.

  • Vinícius Júnior (6) : comme souvent cette saison, l’international brésilien a incarné la menace numéro une de son équipe. Remuant d’entrée, il a souvent dû être pris par deux catalans pour être stoppé, et parfois de façon illicite (21e, 27e). Ses changements de rythme ont jeté un voile d’incertitude dans la défense, mais il a trop souvent manqué de relais à ses côtés pour créer des différences. Proche de tromper ter Stegen sur son centre vicieux (58e), il a disparu des radars en fin de rencontre.

FC Barcelone

  • Ter Stegen (5,5) : le gardien de but allemand a perdu son premier duel sur sa ligne face à Benzema, heureusement pour lui en position illicite (12e), avant de se rassurer sur les centres de Vini (16e, 31e). Et même en seconde période, sur le centre rentrant de l’Auriverde avant l’heure de jeu (58e). Beaucoup moins inquiété après la pause, l’international de la Mannschaft a dû attendre la 90e minute pour voir la frappe de Rodrygo passer pas loin de son poteau gauche. Il aura connu des soirées plus mouvementées.

  • Araujo (5,5) : le défenseur uruguayen a été décalé au poste de latéral droit par Xavi pour contenir les assauts de Vinicius Jr, chose réussie puisque l’ailier madrilène a été moins en vue qu’à l’accoutumée. S’il a réussi à tenir la cadence du numéro 20 du Real, ce dernier a su lui poser quelques soucis, trouvant des espaces de centres, sans plus.

  • Koundé (7) : voir ci-dessus

  • Marcos Alonso (6) : le latéral gauche de formation, présent dans la charnière centrale, a été moins sollicité que son coéquipier français mais a su être vigilant face à un secteur offensif plus vif sur le papier, que ce soit dans la zone de vérité, comme son compère, ou dans la profondeur.

  • Balde (5) : le jeune arrière a été peut-être le défenseur le plus en difficulté en première période, face aux pressings de Modric et Valverde. Moins bousculé au fil de la rencontre, il n’est néanmoins que très peu sorti de sa moitié de terrain, cantonné aux tâches défensives pour garder l’avantage au score.

  • Busquets (5,5) : pour son 46e Clasico en compétition officielle (recordman devant Messi et Ramos, 45 chacun), le capitaine et métronome du FC Barcelone a su dicter le tempo du jeu catalan, anticipant parfois des transmissions dans le camp adverse. Défensivement, c’est un peu plus compliqué pour le joueur de 34 ans, souvent pris de vitesse par Vinicius ou les milieux en blanc.

  • De Jong (6,5) : comme à son habitude, le Néerlandais a été sur tous les fronts pour faire son travail au milieu de terrain, que ce soit dans la montée du ballon pour faire respirer les siens ou juste devant la défense afin de soulager au mieux son arrière-garde. Face à un entrejeu madrilène dominateur, l’international Oranje de 25 ans a brillé par sa lecture du jeu et sa tenue de balle quasi-imprenable. Un match plein dans la générosité physique.

  • Kessie (6) : toujours dans ce rôle de milieu volontaire, l’international ivoirien a su montrer un meilleur visage sur la pelouse du Bernabeu. Malgré quelques imperfections balle au pied, il a été à l’origine du contre-son-camp d’Eder Militao sur un bel appel trouvé par De Jong. Averti après un coup de coude sur Carvajal (66e). Il n’a pas été loin du break si sa frappe n’avait pas heurté le pied de Fati, sur la trajectoire (71e). Remplacé par Sergi Roberto (86e), contraint à défendre pour garder le résultat.

  • Raphinha (6) : le Brésilien a été le plus volontaire dans le secteur offensif blaugrana, offensivement comme défensivement, en témoigne son tacle pour enlever le ballon à Nacho (16e). Un engagement qui lui a valu un avertissement de la part de l’arbitre après un tacle mal maîtrisé avant la pause (44e). Plus présent dans les couloirs madrilènes après la pause, le Brésilien n’a pas eu énormément de justesse dans le dernier geste. Remplacé par Ansu Fati (69e), qui a enlevé le but du doublé à Kessie.

  • Gavi (5) : maintenant habitué à ce rôle d’ailier gauche dans le système blaugrana, le pur produit de la Masia n’a pas réussi à avoir le même rendement qu’il peut montrer dans l’entrejeu. Souvent servi dos au but, il n’a pas pesé face aux physiques de Militao et Rüdiger, et n’a pas été précis dans sa seule possibilité de centre (38e). S’il avait échappé au jaune en première période, il a été averti en début de seconde (51e).

  • F. Torres (5) : titulaire dans l’axe de l’attaque en raison de l’absence sur blessure de Robert Lewandowski, l’Espagnol a été peu sevré de ballons mais n’a pas hésité à presser les premiers relanceurs. Il a préféré se décaler sur les côtés pour participer à la construction d’occasions. Au retour des vestiaires, il a pu montrer quelques signes de mieux sur le terrain, trouvant parfaitement en retrait Kessie sur le presque but du break.

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