Liga

Real Madrid : faut-il vraiment croire au retour au top de Rodrygo ?

Auteur de deux buts lors de ses deux dernières apparitions, Rodrygo a mis fin à une grosse période de disette. Suffisant pour convaincre l’opinion publique madrilène qu’il peut retrouver un rôle majeur dans l’équipe ?

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Rodrygo @Maxppp

C’était un des sujets brûlants du début de saison. L’arrivée de Xabi Alonso sur le banc a eu un effet positif pour certains joueurs… mais plutôt fâcheux pour d’autres, à l’image de Rodrygo Goes. L’attaquant brésilien a perdu sa place sur le côté droit de l’attaque, où Franco Mastantuono lui a souvent été préféré. Après un nouvel été marqué par des rumeurs de départ et un entourage jugé assez encombrant par la direction du Real Madrid, l’ancien de Santos a donc commencé l’ère Alonso avec un statut de remplaçant auquel il n’était pas habitué.

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Il faut dire que ses prestations les quelques fois où il a été aligné d’entrée ou lorsqu’il a été lancé en cours de match ont clairement donné raison au tacticien basque. Le numéro 11 merengue a ainsi affiché un niveau particulièrement médiocre, étant très peu dangereux dans les derniers mètres adverses, insipide avec le ballon et loupant d’énormes occasions. Le joueur de la Canarinha a même connu une période de disette inédite, avec 30 rencontres de suite sans marquer le moindre but sous la tunique merengue. Une sale période à laquelle il a mis fin la semaine dernière. D’abord, en ouvrant le score contre Manchester City en Ligue des Champions dans la défaite 2-1 des siens, ajustant bien le gardien et plaçant parfaitement le ballon poteau opposé alors qu’il était à angle plutôt fermé. Puis, il a récidivé en Liga, inscrivant le but de la victoire contre Alavés (2-1), expédiant un caviar de Vinicius au fond des filets.

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Les Madrilènes restent méfiants

« C’est la bonne nouvelle de ces deux derniers matchs », confiait Xabi Alonso après la victoire à Vitoria dimanche soir. Pour autant, l’opinion publique madrilène reste assez méfiante. D’abord, parce que Rodrygo est un joueur dont le capital sympathie est au plus bas en ce moment. En raison de son niveau assez médiocre ces derniers mois, mais aussi à cause de son comportement et de celui de son entourage. Ses déclarations ou celles de son père ouvrant la porte à un départ sont encore en travers de la gorge de beaucoup. L’étiquette de diva lui colle clairement à la peau, et il ferait d’ailleurs partie du clan des joueurs un temps opposés à Xabi Alonso. Pour l’instant, les Madrilènes ne s’enflamment pas vraiment et restent donc assez réservés. De plus, ce petit retour de Rodrygo aux affaires, avec deux titularisations lors des deux derniers matchs, est même vu comme un aveu de faiblesse de la part d’Alonso.

Pour beaucoup, la présence retrouvée de Rodrygo dans les compos de départ veut tout simplement dire que le coach a fait une croix sur ses principes et ses idées de jeu et a cédé face au vestiaire. Arrivé avec des idées et des choix forts, l’ancien milieu de terrain a tout simplement décidé de jouer la facilité et revenir sur ses décisions du début de saison, comme celle d’aligner Mastantuono à la place du Brésilien. Les médias espagnols expliquent d’ailleurs que l’entraîneur s’est aussi rapproché des têtes fortes du vestiaire comme Vinicius Jr, et toutes les parties auraient mis leurs différences de côté ces derniers jours. Alonso s’est transformé en Ancelotti, et Rodrygo en est le symbole le plus flagrant.

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Des buts mais un contenu moyen

Au delà de ces considérations un peu extra-sportives, Rodrygo n’a pas non plus été flamboyant malgré ses deux buts, un peu à l’image de l’équipe, dont l’animation offensive reste toujours assez morne. Dans le jeu, même s’il a l’air un peu plus en confiance et un peu plus participatif, on a la plupart du temps vu le même joueur assez neutre et peu influent dans les derniers mètres, certes capables de coups d’éclat comme son but contre Manchester City, mais bien trop effacé pendant le reste de la rencontre. Il aura au moins eu le mérite de sauver Xabi Alonso, puisque tout autre résultat qu’une victoire face à Alavés aurait coûté le poste au tacticien madrilène, mais il devra en faire bien plus pour se remettre les socios et les journalistes dans la poche…

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