Muet depuis l'annonce de la restitution des droits TV à la Ligue par Mediapro, le patron du groupe sino-espagnol a enfin parlé. Et il n'a pas hésité à rejeter la faute sur la LFP... et les médias français !
Le dossier Mediapro marquera l’histoire des droits TV du football français. Alors que l’élite du ballon rond sabrait le champagne en 2018 après avoir vendu ses droits TV pour un montant total de plus d’un milliard d’euros, aujourd’hui, c’est la gueule de bois. Et pas qu’un peu. En quête d’un nouveau diffuseur, la LFP risque de perdre très gros, notamment à cause du conflit qui l’oppose actuellement à Canal+. La Ligue va-t-elle réussir à s’en sortir dignement ? A l’heure actuelle, personne ne le sait. Plutôt discret après la restitution des droits TV par Mediapro et l’annonce de la fin prochaine de la chaîne Téléfoot, le patron du groupe sino-espagnol, Jaume Roures est sorti du silence.
Dans une interview accordée à Radio Marca, le Catalan est revenu sur cette triste affaire. Et selon lui, les médias français ont leur part de responsabilité ! « Les journaux en France comme L’Equipe m’ont dérangé parce que c’était une falsification de la situation. Nous avons demandé à la Ligue française de renégocier le contrat. Nous n’avons jamais arrêté de payer. C’est quelque chose de faux qui a été répété et ça continue parce que la presse fait la même erreur. Il y a eu le Covid donc il fallait renégocier et au lieu de s’asseoir autour d’une table pour négocier, ça a mal fini. Au final, on a eu un accord de restitution des droits et on a payé une somme ».
Roures se défend
Agacé par le traitement reçu en Hexagone, Roures ne s’est pas arrêté là. En effet, alors que la LFP est en quête d’un nouveau diffuseur, l’homme d’affaires espagnol s’est permis de juger la situation actuelle de la LFP. Et là encore, ses mots vont faire réagir. « Maintenant, je ne crois pas qu’ils se trouvent dans une meilleure situation qu’au moment de négocier avec nous. En France, tous les bars et restaurants sont fermés depuis des mois. Il n’y a aucun endroit qui est ouvert. Il y a des dizaines de milliers de licenciements, il y a une crise économique comme ici, les stades sont vides. Le mois dernier, 10 000 personnes sont mortes », a-t-il indiqué, avant de conclure.
« Ça me surprend que quelqu’un dise, sur ces bases, qu’on ne puisse pas discuter. Objectivement, la situation n’est pas la même. Après, on trouve un accord ou non. Mais en refusant de discuter, on se demande si la Ligue se trouve dans une meilleure situation. On maintient notre chaîne jusqu’à ce qu’ils trouvent un nouveau diffuseur. On va voir s'ils le trouvent et ce qu’il va offrir. Ce n’est facile pour personne. Au mieux, elle (la LFP) va se retrouver dans une situation pire que celle que nous proposions. » Vincent Labrune, ses équipes et les clubs français apprécieront.
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