L’AS Roma de Manu Koné est prête à s’emparer du trône de Serie A !
Portée par l’effet Gasperini et un collectif transfiguré, l’AS Roma de Manu Koné a pris les commandes de la Serie A. Solide, intense, ambitieuse, l’équipe romaine avance avec une confiance nouvelle et vise désormais ouvertement le titre. Le choc de dimanche soir contre le Napoli dira jusqu’où peut aller cette révolution giallorossa.
La transformation de l’AS Roma sous Gian Piero Gasperini n’aura mis que quelques semaines pour devenir l’histoire forte de cette Serie A. Arrivé dans un climat d’incertitudes, en héritage d’années de bricolage sportif et d’illusions sans lendemain, l’entraîneur piémontais a imposé une direction, une méthode, presque une identité de jeu retrouvée. Résultat : après douze journées, les Giallorossi sont seuls en tête du championnat, portés par une solidité défensive rarissime et une capacité nouvelle à masquer leurs défauts mieux que n’importe quelle autre équipe du pays. La Roma marque encore trop peu (surtout en comparaison à l’Atalanta de Gasperini), mais elle encaisse encore moins : six petits buts subis, une structure tactique rigoureuse, et un Svilar en état de grâce dans les cages romaines. Dans un championnat où rien n’est facile dans le haut du tableau, c’est bien la Louve qui surfe avec le plus d’assurance sur ses forces.
Mais la renaissance romaine ne repose pas seulement sur l’organisation puisqu’elle s’appuie sur des joueurs en très grande forme. Gasperini a remis en avant la vieille garde, ces joueurs dont le leadership ne se discute plus, et qui ont mené l’équipe dans les moments les plus délicats. Des éléments comme Bryan Cristante, Gianluca Mancini, Stephan El Shaarawy sont des piliers techniques et émotionnels d’un vestiaire qui n’a jamais aussi bien répondu. Et puis il y a le cas Lorenzo Pellegrini, devenu symbole de ce nouveau projet, qui a d’abord été déclassé, avant d’être repositionné mentalement et tactiquement, puis réhabilité par le travail et la discipline. Le capitaine sans brassard a accepté de se mettre dans le rang et s’est remis à marquer. À ses côtés, la nouvelle vague donne un souffle supplémentaire avec Matías Soulé, irrésistible entre les lignes. Mais aussi Wesley, déjà adopté par le peuple romanista, et surtout Manu Koné, venu pour renforcer la médiane et devenant presque immédiatement un partenaire idéal au milieu.
Le rêve du Scudetto est permis
L’effet Gasperini se lit aussi dans les jambes. Cette Roma a un style de jeu très énergivore avec de longues courses basées sur de l’agressivité haute, des transitions rapides, une utilisation permanente des couloirs, des variations entre pressing total et marquages plus rationnels. La marque de fabrique romaine est claire, identifiable et cohérente. La Roma n’a plus seulement de l’envie, elle a de la méthode. Et ce cocktail crée un phénomène beaucoup plus rare dans la capitale avec cet enthousiasme rare qui se retrouve à chaque coin de rue. « Tous les ingrédients sont réunis, essayons d’y ajouter un peu de piquant pour continuer à jouer comme ça. Quand on est dans ces conditions, il est normal de rêver. On le vit, et tant qu’on le pourra, on essaiera de prolonger ça », a expliqué le Gasp. Après des saisons de petites satisfactions, de classements médiocres et de projets contradictoires, les supporters voient une équipe qui croit en elle-même. Une équipe qui a retrouvé de la personnalité. Le mur géant à la Garbatella représentant Gasperini en mago (magicien) est le meilleur exemple pour symboliser cette confiance retrouvée, comme un pacte entre la ville et son entraîneur.
Cette première place de leader n’est peut-être que provisoire, mais il est symptomatique d’une dynamique qui ne cesse de monter. La victoire à la Cremonese avec trois buts inscrits de trois manières différentes d’attaquer prouve la maturité de ce groupe. Cette Roma peut gagner même sans ses stars absentes, grâce à un collectif affûté et des ajustements de haut niveau. Désormais l’heure est arrivée de disputer la grande affiche tant attendue. Dimanche soir, l’Olimpico accueillera un choc de poids contre le Napoli d’Antonio Conte. Une affiche pour tester la solidité du trône, pour comprendre si cette Roma peut vraiment s’emparer du Scudetto dont elle rêve depuis trop longtemps. Avec un projet enfin sérieux, un entraîneur qui a remis de l’ordre et de l’ambition, et un effectif où Manu Koné, remis de sa blessure à la cheville contractée face à Midtjylland, incarne parfaitement cette mutation vers la puissance et l’intensité, les Giallorossi n’ont jamais semblé aussi prêts. Cette fois, oui, ils jouent plus que jamais le titre.
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