Ligue 2 : le début de saison canon du Paris FC

Par Maxime Barbaud
3 min.
Le Paris FC domine largement la Ligue 2 pour le moment @Maxppp

Avec un début de saison presque parfait, le Paris FC a déjà pris le large dans cette Ligue 2 et fait figure de grand favori pour la montée direct à l'étage supérieur. Grâce à un ménage de taille réalisé à l'intersaison, les déboires de la saison passés sont oubliés.

L'arrêt des compétitions avait été vivement critiqué au printemps dernier. On craignait alors un grand saut vers un gouffre financier pour les clubs français. La Ligue 1 est logiquement plus touchée que la Ligue 2. D'ailleurs, le Paris FC faisait parti des rares clubs à soutenir la décision gouvernementale. On prêtait alors à Pierre Ferracci, le patron du club, de murmurer d'une voix importune à l'oreille du président de la République. Il faut dire que la formation francilienne connaissait une saison très délicate, 17e à la mi-mars, en avance de deux points seulement sur Le Mans, 19e. Arrivé en janvier, René Girard (66 ans) avait tout juste eu le temps d'extirper sa nouvelle équipe de la zone rouge dans laquelle elle était plongée avec Mécha Baždarević. 8 mois plus tard tout a changé. Désormais pour retrouver trace du PFC dans ce classement de Ligue 2, il faut regarder vers le haut. Au sommet même.

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Après leur déplacement à Dunkerque samedi dernier et leur 5e succès de suite, les joueurs de la capitale possèdent désormais 7 longueurs d'avance en tête, alors que nous sommes au quart du championnat. Tour à tour, Troyes, Niort, Caen, Clermont, Auxerre ou encore Le Havre lâche des petits ici et là. «On ne pensait pas être là à cette période de l'année. Les résultats de nos concurrents qui ont été accrochés, à part Caen, nous permettent de creuser l'écart. On est regardés différemment, il faut assumer ce nouveau statut. Mais le groupe garde son bon état d'esprit. Ce n'était pas la meilleure deuxième meilleure période qu'on ait faite, mais on s'est montrés costauds et on n'a rien lâché» témoignait René Girard après la rencontre face aux Corsaires. Avec la meilleure attaque (18 buts marqués), la 2e meilleure défense (7 buts encaissés), 8 victoires depuis le début de la saison, une défaite un nul, le matelas est maintenant très confortable et les statistiques plus qu'encourageantes.

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Tous les voyants sont au vert

Preuve que le parcours du PFC prend des allures d'équipe dominante, même dans les moins bons jours, le résultat est positif. Dans le Nord, les Parisiens n'ont probablement pas réalisé leur meilleur match mais ils n'ont pas subi la moindre occasion face à une équipe pourtant difficile à manœuvrer. «On savait que ce serait une soirée difficile et ça l’a été. Il ne faut pas s’enflammer, la route est longue et semée d’embûches. On est regardé différemment, déjà par les adversaires. On a un statut à assumer, cela décuple les motivations des uns et des autres. Mais avec cet état d’esprit, on fait du mieux possible. On ne pensait pas être là à cette période de la saison. On a presque autant de points que l’année dernière » souriait un brin ironique l'entraîneur parisien. Après une saison galère, le Paris FC redore son blason et retrouve les sensations d'il y a deux ans où il avait terminé 4e, pour échouer en pré-barrage face à Lens.

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Cet été, un gros ménage a été réalisé par Frédéric Hebert, le directeur sportif. 21 joueurs ont quitté le club pour 14 renforts. Les Jérémy Ménez et autre Vincent Koziello ont laissé place à des joueurs issus des divisions inférieures (Laura, Caddy, Ndiaye, Arab, Namé, Guilavogui), à quelques éléments d'expérience venant de la Ligue 1 (Gakpa, Belaud) et de l'étranger (Hanin du Vitoria Guimarães), et des jeunes du centre de formation promus en équipe première (Hadjam, Camara, Koffi) qui grappillent un peu de temps de jeu. Les cadres Demarconnay, Kanté, Martin, Nomenjanahary, Lopez et Pitroipa cimentent quant à eux les fondations du chef de chantier, un René Girard qui semble trouver un nouveau souffle après quelques années plus compliquées. «Avec eux, il est à la fois paternaliste et exigeant. Il leur parle beaucoup. Ancelotti disait qu'un bon entraîneur était celui qui arrivait à garder mobilisés ceux qui jouaient moins. C'est le cas de René. En termes de jeu, il s'adapte davantage aux joueurs qu'il a à sa disposition plutôt qu'à l'équipe adverse», faisait remarquer Ferracci au Parisien. Le décollage est réussi. La formation d'Orly met maintenant le cap sur la Ligue 1, en espérant ne pas connaître trop de turbulences durant son vol.

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