PSG : Carlos Soler, symbole de l’échec Galtier

Par Josué Cassé
5 min.
Carlos Soler et Christophe Galtier @Maxppp

Une nouvelle fois titularisé lors de la défaite accablante (1-3) du Paris Saint-Germain face au FC Lorient, Carlos Soler symbolise, à lui seul, la fragilité de Christophe Galtier sur le banc des champions de France en titre.

Les journées se suivent et se ressemblent pour Carlos Soler. Au grand dam des supporters parisiens, déboussolés par le choix de Christophe Galtier de le maintenir dans le onze. Comme à Angers, le week-end dernier, l’international espagnol (14 sélections, 4 buts) a ainsi profité de la confiance de son entraîneur. Loin de lui rendre, l’ancien milieu de terrain de Valence, crédité d’un 2 par notre rédaction, a erré comme une âme en peine sous le soleil de la Porte de Saint-Cloud. Invisible - en témoigne ses 19 ballons touchés au cours du premier acte - le numéro 28 du PSG cédait logiquement sa place à Fabian Ruiz à la pause.

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Carlos Soler, invisible… comme toujours !

Plus qu’une nouvelle prestation désastreuse, à l’instar de son rendement depuis son arrivée en France, l’Espagnol a surtout mis en lumière le manque de réaction Christophe Galtier. Certes déçu par la performance de son protégé, celui qui n’a pas hésité à passer ses nerfs sur Soler à la demi-heure de jeu avait pourtant fait ce choix (étonnant) de le lancer aux côtés de Marco Verratti, Vitinha et Danilo Pereira dans le 4-4-2 décidé au coup d’envoi. Si la copie rendue par le joueur de 26 ans a facilité la décision de l’ancien coach des Aiglons de le sortir à la pause, nombreux sont les observateurs à se demander pourquoi une telle confiance lui est accordée.

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Sur le banc, le jeune Warren Zaïre-Emery, pourtant salué à plusieurs reprises depuis le début de l’exercice 2022-2023, a ainsi regardé son coéquipier nager en plein cauchemar dans l’entrejeu. Pour autant, le Titi parisien ne faisait son apparition qu’à la 78e minute de jeu, en lieu et place de Danilo Pereira. Une gestion incompréhensible et semblable à celle effectuée en terres angevines où Galtier avait fait rentrer sa jeune pépite pour les ultimes secondes de la rencontre (89e). Une absence de réaction entraînant, par ailleurs, la colère des supporters parisiens, lassés de voir les mêmes joueurs sur la pelouse dans un contexte où le jeu proposé par les Rouge et Bleu est loin d’être reluisant.

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L’apathie de Christophe Galtier agace !

Présent en conférence de presse, vendredi dernier, Christophe Galtier assurait pourtant vouloir intégrer, au mieux, les jeunes de son groupe. «Ils ont un privilège énorme, c’est de pouvoir s’entraîner tous les jours avec des joueurs d’un niveau incroyable. Ils sont souvent sur la feuille de match. Alors évidement ça les pénalise car il manque de temps de jeu avec leur catégorie. Mais être dans le groupe, préparer le match, c’est un privilège pour les jeunes. Après, avoir des minutes de jeu au PSG, c’est difficile. Il y a une vraie volonté d’intégrer nos meilleurs jeunes». Force est de constater que dans l’esprit de l’ancien technicien des Aiglons, WZE a encore (beaucoup) de chemin à parcourir avant de prétendre à une place dans le onze.

Si ce management peut, en partie, se comprendre avec des profils encore peu aguerris, le contexte sportif et les difficultés actuellement rencontrées par le club de la capitale ternissent largement la réticence de Galtier à faire confiance à ses jeunes pousses. Pourquoi ne pas réagir ? Qu’est ce qui empêche tant le technicien français d’essayer une nouvelle formule dans l’entrejeu ? Que peut-il craindre de pire que la prestation proposée par Carlos Soler face aux Merlus ? Autant de questions sans réponse pointant, surtout, les failles de Christophe Galtier sur le banc parisien. «Avez-vous poussé une gueulante à la mi-temps ? Non, non. […] J’ai rappelé les principes élémentaires de dépassement de soi, surtout quand on est à dix. Il n’y a pas eu de colère. Maintenant, il faut regarder devant et le match de Troyes», pestait de son côté l’intéressé avant de pointer la performance de ses joueurs.

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Warren Zaïre-Emery dans le onze face à Troyes ?

«Aucun joueur ne peut se satisfaire de son match aujourd’hui. […] Après une telle prestation, je pense pas qu’il y’ait un joueur qui puisse dire "moi j’ai fait mon match". On doit faire plus quand on a l’ambition d’être champion. Je le redis mais de manière individuelle, on a trop de joueurs qui sont en deçà de leur niveau». Si l’analyse faite par l’ancien homme fort des Verts et des Dogues est en adéquation avec le match cataclysmique des Parisiens face aux Merlus, une question subsiste. Est ce que les joueurs présents sur la pelouse, ce dimanche, sont les seuls à devoir réagir ? Au regard des (non) choix tactiques proposés par Christophe Galtier face au FCL, l’interrogation reste plus que jamais légitime. Sortir Carlos Soler à la pause était certainement inévitable et juste mais devait-il débuter ce match ? La réaction tant demandée par le technicien de 56 ans s’applique également à lui-même. Si son avenir semble d’ores et déjà scellé, Galtier continue d’entretenir ce paradoxe coupable. Reste désormais à savoir si l’Espagnol sera une nouvelle fois titularisé, dimanche prochain, face à Troyes, dans un match plus que jamais primordial dans la course au titre.

Une chose est sûre, avant de défier les Troyens, la fracture entre le tacticien des Rouge et Bleu et son groupe semble plus que jamais prégnante. Symbole de ce constat, les propos tenus par Marquinhos après la rencontre au micro de Free. «Nous on doit connaître nos points forts et nos points faibles, malheureusement nos points faibles nous n’arrivons pas à les gérer. On essaye de mettre des choses en place stratégiquement mais ça ne marche pas. Il faut réagir on ne peut pas continuer comme ça, on a un bloc coupé en deux, c’est dur pour le milieu, c’est dur pour la défense. On a des points forts mais est ce que ça valorise sur le match, pas vraiment. On est trop exposé sur nos points faibles, il faut améliorer ça». Un message, à peine caché, pour son coach, qui préférait lui dénoncer l’état d’esprit de ses joueurs

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