L’Inter Milan vit une rentrée des classes très étrange
Six mois après avoir rêvé d’un triplé historique, l’Inter Milan aborde la nouvelle saison dans le doute. Selon nos informations, entre un mercato coûteux mais incertain et l’avenir flou de plusieurs décideurs, le club nerazzurro avance sans la solidité qui faisait sa force ces dernières années.

Il y a encore six mois, l’Inter Milan semblait marcher sur l’eau. Le club de Simone Inzaghi, alors entraîneur indétrônable du banc intériste, nourrissait des rêves de triplé historique, avec le Scudetto, la Coppa Italia et une Ligue des champions à portée de main. Mais le football va vite, parfois trop vite : la gifle infligée par le PSG en finale européenne, conjuguée au titre envolé face à Naples, a brutalement ramené les Nerazzurri sur terre. Depuis, le décor a radicalement changé. Le départ inattendu de leur entraîneur, un mercato agité et une atmosphère de flottement interne nourrissent l’idée que l’Inter n’aborde pas cette nouvelle saison avec la même aura d’invincibilité que ces dernières années. «Cela a été trois semaines de travail. Les matchs ont été aussi importants pour moi que les entraînements, grâce à tous les efforts et le travail que nous avons fournis pendant la retraite estivale. Ce furent des journées de travail acharné et j’ai vu des choses positives, tout comme des choses moins bien faites, mais c’est normal», a récemment expliqué Cristian Chivu. Chez certains observateurs en Italie, une impression domine : l’Inter Milan n’est plus le favori naturel qu’il semblait être, et une part d’incertitude s’installe autour de son statut dans la hiérarchie du calcio.
Trois mois très paradoxaux
Selon nos informations, le climat autour de l’Inter Milan est loin d’être serein en ce début de saison. Plusieurs groupes de supporters pointent déjà du doigt la direction nerazzurra, accusée d’avoir laissé s’installer une certaine confusion après le départ précipité de Simone Inzaghi pour Al Hilal, survenu au lendemain de la défaite en finale de Ligue des champions. Cet épisode a ouvert une période de doutes rarement connue par le club ces dernières années. Si près de 100 millions d’euros ont été dépensés sur le marché des transferts pour recruter Andy Diouf, Ange Yoan Bonny, Luis Henrique et Petar Sučić, ces arrivées sont perçues comme des paris risqués au montant jugé trop élevé, nous a confié un dirigeant intériste en interne. Les échecs successifs dans les dossiers Koni De Winter, Giovanni Leoni ou encore Ademola Lookman n’ont fait qu’amplifier ce sentiment de flottement, loin d’être aidé par la recherche d’un défenseur central qui traîne toujours. À cela s’ajoute le rôle plus discret qu’à l’accoutumée du vice-président Javier Zanetti, tandis que Giuseppe Marotta, désormais président et actionnaire minoritaire, semble avoir confié les clés du sportif à Piero Ausilio, dont l’avenir à Milan reste incertain face à l’intérêt pressant d’Al Hilal.
Le constat est donc préoccupant : l’Inter, qui avait bâti ces dernières saisons un projet stable et cohérent grâce à une stratégie faite de coups malins et souvent peu coûteux, paraît avancer à vue. Ce modèle, incarné par la continuité d’Inzaghi et une gestion millimétrée du mercato, semble s’être fissuré, au point que le club entame ce nouvel exercice dans une atmosphère de transition non assumée. Les dirigeants comme les tifosi peinent à discerner une ligne claire dans la reconstruction sportive, renforçant l’idée que l’équipe débute la saison avec plus d’incertitudes que de certitudes. Cette impression de flottement contraste fortement avec les habitudes récentes du club, où la stabilité et la lucidité dans les choix sportifs avaient permis de maintenir l’Inter parmi les acteurs majeurs en Serie A et sur la scène européenne.
Pourtant, tout n’est pas sombre dans l’horizon nerazzurro. L’arrivée sur le banc de Cristian Chivu, ancien défenseur emblématique du club et entraîneur respecté des équipes de jeunes avant son passage sur le banc de Parme, suscite une adhésion rare. Apprécié par les supporters comme par les joueurs, il est perçu comme une figure capable de redonner une identité claire au vestiaire. D’après nos indiscrétions, en seulement trois mois de travail, le tacticien roumain a su instaurer un climat de confiance et renforcer la cohésion du groupe, au point que les cadres – Bastoni, Dumfries, Barella, Frattesi et le capitaine Lautaro Martinez – se sont pleinement alignés derrière lui, réglant aussi le conflit impliquant Hakan Çalhanoğlu. Le maintien de cette ossature essentielle est un signal positif envoyé au public et pourrait constituer la base de stabilité dont l’Inter a cruellement besoin. Désormais, c’est sur le terrain que l’équipe devra démontrer sa capacité à surmonter les doutes et à transformer cette transition incertaine en opportunité de renouveau.
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