OL : Peter Bosz joue déjà très gros !

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Peter Bosz l'ex-entraîneur de l'Olympique Lyonnais @Maxppp

Malgré une première année catastrophique, Peter Bosz a été confirmé sur le banc de l'OL. Mais le technicien néerlandais ne parvient toujours pas à convaincre.

Même joueur rejoue encore. Cette saison, Peter Bosz est toujours aux manettes de l'Olympique Lyonnais. Un vrai petit miracle quand on sait que les dirigeants rhodaniens ont limogé des entraîneurs pour moins que ça. Mais Jean-Michel Aulas et ses équipes ont beaucoup cru et croient visiblement toujours en lui. Arrivé avec un CV impressionnant, l'ancien coach de l'Ajax Amsterdam et du Borussia Dortmund, réputé pour sa philosophie de jeu offensive et attrayante, paraissait être l'homme idéal pour succéder à Rudi Garcia et redonner un coup de fouet à des Lyonnais en manque d'inspiration.

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La promesse de Peter Bosz

Mais la mayonnaise n'a pas vraiment pris. Le Néerlandais n'avait certainement pas les joueurs correspondant au style de jeu qu'il prône. Tant au niveau du jeu que des résultats, Lyon a vécu une saison dramatique. « Normalement, j’aurais été viré par rapport aux résultats, en étant 13e dans un club qui veut jouer pour la Ligue des champions », avait d'ailleurs lâché Peter Bosz l'an passé. Au final, son équipe, éliminée par West Ham en Ligue Europa, avait terminé à la huitième place en Ligue 1. Soit le pire bilan du club depuis l'exercice 1996-97. Privé de coupe d'Europe et distancé par la concurrence, l'OL a toutefois conservé Peter Bosz.

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Un choix osé, mais assumé par la direction qui souhaitait lui donner une nouvelle chance. Conscient de cela, le Hollandais a attaqué cette nouvelle année le couteau entre les dents. «Quand je suis arrivé, je ne connaissais pas vraiment les joueurs. Beaucoup de choses vont changer et j'ai dit ça aussi aux joueurs le premier jour. J'en ai discuté avec les dirigeants, le staff. On parle sur le terrain et hors du terrain. Je veux de la discipline sur le terrain, hors du terrain aussi. Ce sont les règles pour cette saison. Tactiquement, on a de nouveaux joueurs, mais la philosophie reste la même : gagner avec un jeu attractif».

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Une équipe qui a toujours des manques

Une promesse qu'il a du mal à tenir. Bien sûr, les résultats ont été positifs lors des premières journées (4 victoires et 1 nul). L'efficacité offensive, qui a été un point faible l'an dernier, a été meilleure. Un élément comme Johan Lepenant a apporté de la fraîcheur et ses qualités dans l'entrejeu. Mais ce n'est pas suffisant. «Croyez-moi que dans quelques semaines, on jouera différemment de ce que vous avez vu hier», avait d'ailleurs confié Bosz après le match nul contre Reims le 28 août (1-1). Il faut dire que son équipe manque toujours d'équilibre, demeure prévisible et ne progresse pas réellement.

Ses choix, comme celui de repositionner Thiago Mendes dans l'axe central, ne sont pas toujours bons. Mais le Néerlandais persiste. Peut-être un peu trop. À sa décharge, le club, qui a eu tout l'été pour recruter un défenseur central, ce qui était une priorité après le départ libre de Jason Denayer, n'a pas acheté un spécialiste du poste. Bosz insiste aussi avec le même onze pratiquement et le même système. Des remplaçants comme Rayan Cherki, auteur d'entrées souvent décisives, mériteraient certainement d'avoir un peu plus leur chance. Tenter un duo Lacazette-Dembélé pourrait aussi être intéressant. Mais l'entraîneur s'entête.

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Le coach ne se sent pas sous pression...

Quoi qu'il en soit, l'OL, qui avait bien démarré, reste sur deux revers consécutifs. Le premier à Lorient mercredi (3-1). Le second, hier soir à Monaco (2-1). Mais le coach lyonnais ne se sent pas menacé comme il l'a avoué au micro de Prime Vidéo. « Si je suis sous pression ? Non pas du tout. Pourquoi je serais sous pression ? Expliquez-moi [...] Je sais qu'on vient de perdre deux matchs de suite, ça peut arriver [...] on ne l'a pas vu au score, mais je pense qu'on ne mérite pas de perdre aujourd'hui.» Bien sûr, deux défaites ne condamnent pas un entraîneur. Mais Bosz a déjà épuisé une partie de son crédit l'an dernier.

Avec la défaite face à Monaco, il totalise à présent plus de matches non remportés, 28 (15 nuls et 13 défaites), que de victoires (27) en 55 rencontres sur le banc rhodanien. Des chiffres qui illustrent les difficultés rencontrées par l'ancien de l'Ajax depuis son arrivée entre Rhône et Saône. Il va devoir trouver des solutions pour relancer la formule 1 lyonnaise. Et le pilote néerlandais aura un sacré défi pour montrer ce que son équipe a dans le ventre puisque l'OL affrontera le Paris Saint-Germain dimanche prochain à domicile. Cinquième de L1 avec 13 points, l'OL devra absolument faire un résultat pour éviter d'être distancé. Lyon et surtout Peter Bosz, dont le début de saison était attendu par sa direction, joueront très gros.

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