Anderlecht – PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Anderlecht Zlatan Ibrahimović @Maxppp

Magistral PSG. Les Parisiens, emmenés par un Zlatan Ibrahimovic dantesque et auteur d'un quadruplé, ont disposé d'une faible équipe d'Anderlecht sans le moindre souci (0-5). Avec ce succès, les phases finales de LdC se rapprochent encore.

Le Stade Constant Vanden Stock tremble avant l’heure. Il faut dire que les Belges d’Anderlecht, en petite forme y compris à domicile, accueillent une équipe francilienne en pleine bourre : une série de cinq victoires de rang, deux succès pour débuter son aventure en Ligue des Champions… Les Parisiens se déplacent en immenses favoris à Bruxelles, et avec la quasi-certitude de poursuivre l’aventure dans la plus prestigieuse des compétitions continentales en cas de succès. Un statut qui poussait même Laurent Blanc à craindre l’excès de confiance avant la rencontre… Des doutes loin d’être balayés par l’entame de ses hommes. Car si les Franciliens ont le bénéfice de la possession, les imprécisions sont de mises, dans les transmissions comme dans le placement défensif. De cette manière, les Mauves sont les premiers à se mettre en évidence, Mitrovic et Suarez sollicitant tour à tour Sirigu (5e, 9e). Au vrai, il faut une petite dizaine de minutes pour que les Parisiens se mettent dans le bain.

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Après quoi, le scénario prédit avant la rencontre prend littéralement forme. A partir du moment où les hommes de Laurent Blanc se trouvent mieux, tout semble plus simple, les décalages interviennent naturellement. Parfaitement servi par Cavani sur son côté droit, van der Wiel offre donc sur un plateau l’ouverture du score à Zlatan Ibrahimovic (0-1, 17e). Rebelote cinq minutes plus tard, avec les mêmes acteurs dans les mêmes rôles, mais cette fois un superbe geste du buteur suédois pour la finition, une belle talonnade (0-2, 22e). Le public du Constant Vanden Stock croit peut être avoir entrevu le joli geste de la soirée, mais il n’en est rien. Le sublime arrive avant la pause, toujours avec Ibrahimovic, qui à l’aide d’une demi-volée surpuissante des trente mètres, vient nettoyer la lucarne de Kaminski (0-3, 36e). Un geste rare, presque autant que ce qui s’en suivra : c’est bien l’ensemble du public belge, qui applaudira l’attaquant star du PSG pour sa prouesse. En attendant, le PSG peut regagner les vestiaires avec – déjà – le sentiment du devoir accompli.

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Une frappe de Gillet fait illusion à la reprise (48e), mais les Parisiens continuent de dominer la rencontre tranquillement. Preuve en est, ils ne tardent pas à aggraver le score : suite à une erreur de Mbemba, Matuidi récupère côté gauche et délivre un assist pour Cavani, lequel trompe le portier sans difficulté (0-4, 52e). Les occasions se succèdent, Zlatan puis le Matador semblent proches du but (54e, 61e), mais c’est finalement l’homme de la soirée qui se paiera le quadruplé, lui qui suite à un long service de Thiago Motta, placera une belle frappe croisée pour crucifier ce pauvre Kaminski (0-5, 62e). Le Suédois aurait même pu augmenter son capital, que ce soit par un lob où un dernier face à face (86e). Quoi qu'il en soit, le PSG a fait le boulot, faisant une nouvelle fois étalage de sa sublime forme actuelle. La voie des huitièmes de finale de Ligue des Champions est ouverte, et la belle série ne fait que se poursuivre…

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L’homme du match : Zlatan Ibrahimovic (9,5) : si on avait tendance à qualifier les dernières sorties de l’attaquant suédois d’exceptionnelles, un autre mot pourrait qualifier sa prestation de la soirée : divine. Les quadruplés en Ligue des Champions sont une rareté – même dans ce type de rencontres déséquilibrées – mais la beauté progressive des réalisations de Zlatan est d’autant plus saisissante. Un premier but où il n’a qu’à pousser le cuir au fond (17e), un second où il invente une talonnade face au portier (22e), un troisième où il manque de transpercer les filets avec un missile chronométré à 100 km/h envoyé en lucarne (36e). Difficile de faire mieux pour le quatrième, qui restera une « jolie » frappe croisée (62e). Du reste, le Suédois a brillé dans le jeu, se montrant disponible et délivrant nombre de ballons à ses acolytes.

Anderlecht :

  • Kaminski (3,5) : que dire de la prestation du dernier rempart belge sinon qu'il est tombé sur un Zlatan Ibrahimovic stratosphérique. Battu à bout portant sur le premier but (17e), il est ensuite mystifié d'une imprévisible Madjer (22e) puis crucifié par un missile en lucarne (36e). Rebelote après la pause. Y'avait-il vraiment mieux à faire...

  • N’Sakala (2,5) : après un début de match où il a donné l'impression que le côté gauche droit parisien pouvait céder (5e, 10e), il est revenu sur terre sur le premier but du PSG, déposé par la vitesse de van Der Wiel. Puis régulièrement battu ou inquiété sur son côté.

  • Nuytinck (2) : impliqué sur presque tous les buts parisiens. Pas de responsabilité individuelle à dégager étant donné l'ampleur de la déroute des siens, mais est apparu très fébrile. Trop face à un adversaire d'un tel calibre.

  • Kouyaté (2,5) : à peine meilleur que son compère de l'axe belge. Encore une fois, a coulé avec l'ensemble du navire d'Anderlecht. A souffert le martyr face à Zlatan Ibrahimovic. Lui offre notamment le troisième but en dégageant le cuir sur le Suédois, qui l'expédie quant à lui dans la lucarne (36e).

  • Mbemba (3,5) : pas le plus mauvais défenseur d'Anderlecht, loin de là. Après avoir superbement taclé Lavezzi (13e), il s'était appliqué à prendre son aile pour centrer (18e). Mais commet une regrettable erreur en glissant à proximité de surface, offrant ainsi un 4e but aux Parisiens qui n'en demandaient pas tant (52e).

  • Kljestan (3) : reconverti dans un rôle de défenseur central avancé, n'a jamais vraiment pu participer à la relance ou à la récupération d'une balle après lequel il a surtout couru. A pourtant démontré une certaine hargne qui lui a permis de gratter quelques ballons.

  • Tielemans (3,5) : intéressant au début de match où sa vivacité et sa vision du jeu pouvaient laisser entrevoir un match abouti, a du se raviser face aux déferlantes incessantes du PSG. A repris du service après la pause, notamment à partir de l'heure de jeu.

  • Suarez (3) : n'aura évolué que 45 petites minutes où il aura tout d'abord cru pouvoir faire trembler Sirigu d'une frappe vicieuse qui rebondit devant le portier parisien (8e), avant de disparaître du match. Remplacé par Acheampong (4,5, 46e). Ce dernier a profité de sursauts isolés de l'écurie belge pour se mettre en évidence, sans pour autant se montrer décisif.

  • Praet (3) : très difficile de pouvoir assumer sa fonction offensive dans un tel match. A toutefois débordé (8e) ou servi ses partenaires lorsque ceux-ci parvenaient à se projeter aux avant-postes. Rarement. Remplacé par Milivojevic (72e).

  • Gillet (4,5) : l'un des seuls éléments d'Anderlecht a surnager. A su tirer le meilleur de chaque situation, que cela soit sa reprise de volée au-dessus du but (18e), ou lorsqu'il fut tout près de sauver l'honneur sur une mauvaise relance de Sirigu (48e). Présent avec régularité jusqu'au coup de sifflet final.

  • Mitrovic (3,5) : auteur d'une bonne tête (8e) puis bien trouvé à l'entrée de la surface (10e) et dangereux en rentrant côté droit malgré un centre raté (18e). Disparu des écrans radars par la suite jusqu'en deuxième mi-temps où il s'est montré de temps à autre, ne récupérant que des miettes. Remplacé par Cyriac (72e).

PSG :

  • Sirigu (7) : soirée somme toute assez tranquille pour le portier parisien. Il aura néanmoins dû s’employer sur chacune des entames, lui qui s'est interposé sur les tentatives de Mitrovic et Suarez (5e, 9e) en première période, et celle de Gillet (48e) en seconde. Il a également fait admirer ses réflexes, en détournant une frappe contrée par son acolyte Camara. En définitive, il a répondu présent aux bons moments.

  • van Der Wiel (7,5) : la première impression n’est pas forcément la bonne, le latéral néerlandais en a fait la démonstration ce soir. Largué sur les dix premières minutes d’un point de vue défensif, puisque toutes les actions belges ont été initiées depuis son côté droit, il est monté en puissance avec un doublé de passes décisives pour Zlatan Ibrahimovic à l’aide de centres précis (17e, 22e). N’a jamais ménagé ses efforts, se montrant impeccable à tout point de vue par la suite.

  • Marquinhos (6) : le central brésilien est apparu un peu moins convaincant qu’à son habitude. Il a d’abord souffert devant Mitrovic (5e), un joueur qui lui aura posé quelques difficultés de par son physique plus imposant. S’il peut se targuer de quelques dégagements salvateurs, la qualité de ses relances a globalement été moins bonne qu’à l’accoutumée.

  • Alex (7) : dans les périodes de doute, l’expérimenté central a toujours répondu présent. A la fois pour soulager un van der Wiel dépassé en début de match, et pour couper les transmissions adverses. Un match plein. Touché au genou, il est remplacé par Camara (56e) qui n’a pas fait preuve de la même solidité, sans pour autant être débordé.

  • Maxwell (6) : le latéral a passé une soirée assez tranquille, défensivement parlant. Tout en sobriété, il a réalisé les interventions adéquates, tandis que d’un point de vue offensif, il est resté assez timide. Un match sérieux.

  • T. Motta (7,5) : le milieu italien a tout fait, ce soir. Habitué au travail de l’ombre – qu’il a par ailleurs accompli avec brio – il a également distillé de jolis ballons à ses partenaires offensifs, comme pour Zlatan Ibrahimovic sur le but du 0-5 (62e). Il a même, en certaines occasions, réalisé de superbes gestes techniques.

  • Verratti (7) : comme son compatriote Thiago Motta, le milieu a brillé comme rampe de lancement, notamment et surtout pour l’inévitable Zlatan. Sur certains ballons cependant, il a parfois fait preuve de suffisance en voulant remonter le ballon tout seul. Quelques pertes de balles n’auront néanmoins pas de quoi effacer son apport, une nouvelle fois intéressant pour le PSG.

  • Matuidi (7,5) : a encore ratissé, gagné des ballons, et distillé de bons ballons en phase offensive. Symbole de cette activité, l’action du 4e but, où son pressing très haut lui permet de gratter le cuir et de distiller une passe décisive pour Cavani (52e). Remplacé par Rabiot (63e), qui se sera montré un peu en-deçà de ses dernières sorties.

  • Cavani (7) : l’attaquant uruguayen n’est pas apparu dans le bon tempo pendant un bon quart d’heure, accumulant les erreurs de transmissions. Cependant, il est lui aussi monté en puissance. Déjà, en étant à l’origine du premier but, où il a décalé parfaitement van der Wiel. Puis, en redoublant d’activité durant la rencontre, tant d’un point offensif que défensif. Est justement récompensé par un but, celui du 0-4, où il bat froidement le portier adverse en face à face (52e).

  • Ibrahimovic (9,5) : voir ci-dessus.

  • Lavezzi (5,5) : l’ailier argentin a beaucoup couru, s’est énormément donné, faisant preuve de sa générosité habituelle. Seulement, son côté gauche étant peu exploité, il n’aura pas vraiment pesé sur la défense adverse. Il aura également cumulé quelques erreurs techniques, en perdant quelques ballons. Remplacé par Lucas (71e).

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