Juventus : Giorgio Chiellini s’en prend violemment à Mario Balotelli et à l’Inter !

Par Mathieu Rault
4 min.
Giorgio Chiellini évoque plusieurs anecdotes de sa carrière dans son autobiographie @Maxppp

Touché aux ligaments croisés du genou et indisponible une grande partie de la saison, Giorgio Chiellini en a profité pour écrire un livre à paraître dans les prochains jours. Le défenseur de 35 ans y révèle quelques détails croustillants de sa riche carrière, essentiellement passée à la Juventus, et règle ses comptes avec Mario Balotelli, Felipe Melo et l'Inter Milan. Morceaux choisis.

Le confinement que nous traversons actuellement a donné la mauvaise idée à bon nombre de nos amis, proches ou voisins, écrivains auto-désignés, de coucher sur le papier les secrets les plus intimes de leur vie. On s'en serait bien passé. On l'oublie, mais avant le confinement, la vie existait sur terre. Et le football y était le sport roi. De notre point de vue du moins. Comme tous les ans, ou presque, en Italie, la Juventus jouait les premiers rôles dans le championnat de Serie A, avec, pour changer cette année, dans les pattes une Inter au lustre retrouvé et une Lazio surprenante. Huit fois championne en titre, la Vieille Dame repartait en août avec la même intention, mais était rapidement parcourue d'un doute. Allait-elle pouvoir poursuivre sa conquête italo-européenne sans son taulier de la défense centrale, Giorgio Chiellini ?

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Désigné capitaine au départ de Gianluigi Buffon pour le PSG en 2018, Giorgio Chiellini, 35 ans, avait été l'homme des huit titres consécutifs conquis par la Juve, ces huit dernières années. Le roc au nez de boxeur était le phare qui guidait les bateaux perdus sur les flots tumultueux de l'Allianz Stadium, les soirs de chocs. Si la faiblesse d'Achille était le talon, celle de Chiellini allait être le genou. Une rupture des ligaments croisés, après avoir disputé seulement une journée de championnat (à Parme, 0-1) allait coûter une demi-saison au natif de Pise. Réputée costaude, la tour de contrôle est finalement parvenue à se rétablir ! Tout juste six mois après sa grave blessure, Giorgio Chiellini affrontait le Brescia de Mario Balotelli le 16 février. Il disputait les treize dernières minutes d'un match remporté froidement, 1-0, en Lombardie.

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«Mario Balotelli méritait une gifle»

Une question restait alors en suspens. Qu'avait bien pu faire Giorgio Chiellini les six mois précédant son retour au football ? Préparer sa reconversion, lui qui arrive en fin de contrat à la Juventus au mois de juin prochain ? Peut-être. Mais le défenseur allait aussi et surtout tuer le temps en écrivant ses mémoires. Un livre qui doit paraître dans les prochains jours et dont le journal italien La Republicca a eu la primauté de la lecture. Dans son livre autobiographique, Giorgio Chiellini passe en revue ses expériences, de Livourne (1990-2004) à la Fiorentina (2004-2005) puis à la Juventus (2005-aujourd'hui), et ne manque pas d'égratigner au passage plusieurs anciens coéquipiers, à commencer par Mario Balotelli, à qui Roberto Mancini a entrouvert la porte pour un retour en sélection.

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Dans son livre, l'international italien aux 103 sélections revient sur un épisode qui avait eu lieu en sélection et évoque la nonchalance de Super Mario.«Balotelli est une personne négative sans aucun respect pour l'équipe. En 2013, lors du match de Coupe des Confédérations contre le Brésil (L'Italie a perdu 4-2 en phase de groupes, pour finalement terminer troisième, ndlr), il ne nous a pas du tout aidés. Il méritait une gifle. Des gens pensent qu'il fait partie des cinq meilleurs joueurs du monde, je n'ai même jamais pensé qu'il pourrait faire partie des dix ou vingt premiers», a lâché Giorgio Chiellini, sans trembler. Avant de bifurquer sur un autre ex-coéquipier, à la Juventus cette fois-ci, Felipe Melo (36 ans), qui en prend lui aussi pour son grade.

«Je déteste l'Inter comme Michael Jordan déteste les Pistons»

«Felipe Melo est encore pire (que Mario Balotelli) : le pire des pires. Je ne supporte pas les gens irrespectueux, ceux qui veulent toujours aller à contre-courant. On était toujours dans la confrontation avec lui. J'ai dit aux entraîneurs : c'est une pomme pourrie. Je n'ai plus de rancune et je ne m'en soucie plus, si je dois partager un moment avec eux, je le ferai. Je ne suis pas le meilleur ami de tout le monde mais ce sont les deux seuls qui ont dépassé une limite acceptable. Le problème n'est pas de savoir si vous jouez bien ou mal, si vous avez un jour sans, le problème c’est de manquer de respect et d’être lâche. Une fois ça va, si ça se reproduit, ça ne passe pas,» a appuyé Chiellini.

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Joueur de la Juventus de 2009 à 2013, le milieu brésilien aujourd'hui à Palmeiras avait après son escale à la Juventus et un passage à Galatasaray rejoint l'Inter en 2015. Une décision qui n'était certainement pas du goût de Giorgio Chiellini, qui voue une haine non dissimulée pour le club milanais, par lequel est également passé Mario Balotelli, de 2006 à 2010. (L'Inter) «Je les déteste comme Michael Jordan déteste les Pistons (rival des Chicago Bulls du temps où Michael Jordan faisait briller les parquets, ndlr), il est impossible de ne pas les détester,» a révélé le capitaine de la Juventus dans son ouvrage, avant de conclure. «La haine sportive est essentielle dans le football». Peut-être pas le Goncourt pour Giorgio Chiellini, ni le prix du fair-play, mais sans aucun doute le prix de l'honnêteté pour son livre.

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