Les débuts de Luis Henrique à l’Inter Milan tournent au fiasco total !
Les débuts de Luis Henrique à l’Inter Milan sont pour le moment très compliqués. Malgré des attentes élevées autour de son arrivée, l’ailier brésilien peine à s’imposer, enchaînant des prestations irrégulières qui suscitent déjà interrogations et critiques, à quelques jours de la première journée de Serie A.

Depuis son arrivée, Luis Henrique traverse une période d’adaptation délicate sous le maillot de l’Inter. Ses débuts lors de la Coupe du monde des clubs en juin avaient déjà soulevé des critiques, notamment après une prestation compliquée face à Urawa, où son manque de lucidité et de justesse technique avait frustré observateurs et supporters. Si certains avaient souligné sa vitesse et sa capacité de percussion, d’autres pointaient un investissement risqué pour un joueur encore irrégulier. «Si Luis Henrique est bien rentré ? Il peut faire encore mieux ! Il n’est pas encore à 100 %, il n’a fait que quelques entraînements avec nous. Cela dit, je l’ai apprécié aujourd’hui. Il a de la personnalité, de la technique et le courage de venir défier son adversaire», avait alors affirmé Cristian Chivu, lors de la Coupe du monde des clubs. Depuis, les matchs amicaux ont permis d’affiner le jugement : Henrique a inscrit son premier but contre les U23, signe encourageant de son intégration, mais ses performances face à des adversaires plus relevés restent contrastées.
Contre Monza, il a alterné bonnes intentions et maladresses, tandis que ses apparitions contre Monaco et l’Olympiakos ont confirmé un profil brouillon, encore loin de la régularité attendue à ce niveau : « Tous mes coéquipiers et le staff m’ont très bien accueilli, je me sens chaque jour un peu plus à l’aise. Je profite de ce moment pour m’intégrer au mieux au groupe. Avoir un autre Brésilien comme Carlos Augusto est essentiel : il m’aide au quotidien. Par le passé, j’ai joué en Europe sans autres Brésiliens dans l’équipe, et c’était beaucoup plus difficile. Il y a une ambiance positive ici et un grand respect pour ceux qui sont là depuis plus longtemps. Ils sont les premiers à plaisanter et à vous mettre à l’aise. J’apprendrai beaucoup d’eux. Je suis heureux d’avoir des joueurs de ce calibre à mes côtés», a préféré relativser l’ancien joueur de l’OM. La question de sa réelle valeur ajoutée se pose déjà chez une partie des tifosi, même si le staff insiste sur la nécessité de patience avec un joueur encore jeune et en construction.
Les premières inquiétudes grossissent !
Ces débats prennent d’autant plus d’ampleur que la situation économique de l’Inter rend chaque choix de recrutement hautement scruté. Le club lombard sort de plusieurs mercatos marqués par des contraintes financières, où l’on a privilégié des joueurs libres ou peu coûteux afin de rester compétitif sans grever les comptes. Dans ce contexte, l’investissement consenti pour Luis Henrique constitue l’un des paris les plus ambitieux du club ces dernières années, et c’est précisément ce qui nourrit les critiques : «son cas est effectivement assez particulier. Il faut d’abord rappeler le contexte instable de son arrivée : c’est un joueur voulu par l’ancien entraîneur et suivi depuis longtemps, mais entre-temps la fin de saison a été mouvementée, tant sportivement que médiatiquement, avec en point d’orgue le départ d’Inzaghi. Reste à savoir si Chivu lui accordera la même confiance — le cas Zalewski peut d’ailleurs mettre la puce à l’oreille», rappelle Gualtiero, commentateur sportif et spécialiste du Calcio. Ses qualités de vitesse, de dribble et de percussion sont réelles, et avec du travail, de la confiance et une meilleure condition physique, il peut encore trouver sa place dans le système de Chivu. Patience et continuité seront essentielles avant de porter un jugement définitif.
Mais certains y voient une prise de risque mal calibrée, surtout quand l’Inter a laissé filer de jeunes talents italiens potentiels, tandis que d’autres rappellent qu’un tel profil ne peut être jugé après quelques matchs seulement : «c’est un investissement conséquent pour un joueur de rotation, qui à l’OM a connu six très bons mois mais aussi plusieurs saisons plus ternes. Ses qualités, néanmoins, apportent de la variété dans l’effectif, notamment en termes de percussion et de profondeur, deux aspects qui manquaient à l’Inter, l’une des équipes qui dribblaient le moins en Europe la saison passée. La question est désormais de savoir s’il peut élever son niveau et progresser, en particulier sur le plan défensif, un secteur clé en Italie», précise Gualtiero, qui intervient également dans l’émission hebdomadaire de Team Serie A. Placé sur le côté droit dans un milieu à quatre – bien qu’il puisse également évoluer comme ailier dans un milieu à cinq, Luis Henrique offre une option polyvalente à Chivu.
Si les premières apparitions sont loin d’être positives, il est important de rappeler que le football italien demande toujours une grande capacité d’adaptation, encore plus dans une grosse écurie qui vient juste de changer d’entraîneur. Luis Henrique reste un joueur en apprentissage, et il serait prématuré de le cataloguer comme un échec après seulement quelques sorties. L’adaptation à un nouveau club, un nouvel environnement et des attentes aussi fortes demande forcément du temps, surtout pour un joueur encore jeune : «ses débuts sont plutôt timides, ce qui était l’une des craintes autour de lui : un certain manque de personnalité. Son adaptation dira beaucoup, mais il devra rapidement hausser son rendement pour s’imposer comme un élément fiable au très haut niveau. Avec la densité de compétitions, sa responsabilité et l’exigence à son égard seront réelles, comme pour chacun des joueurs de l’effectif», conclut Gualtiero. Entre attentes sportives et impératifs économiques, Luis Henrique incarne malgré lui une partie du dilemme actuel de l’Inter : comment bâtir un effectif compétitif à long terme sans marge financière, et avec l’obligation que chaque gros transfert devienne un succès incontestable.
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