Ligue 1

OM, Deschamps, Blanc, Ribéry : Bernès évoque ses dossiers chauds

Son nom rappelait les sombres heures de l'affaire OM-VA. Désormais, il suscite une grande curiosité dans le monde du football professionnel. Devenu l'agent de joueurs et d'entraîneurs le plus influent en France, Jean-Pierre Bernès s'exprime rarement dans les médias. C'est chose faite pour Capital, à qui il a parlé de son métier et de ses dossiers chauds.

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Olympique Marseille Franck Bilal Ribéry Maxppp

Jean-Pierre Bernès pouvait-il espérer meilleure reconversion ? 17 ans après le scandale VA-OM, le voilà devenu l’agent le plus influent en France. Un statut qu’il a acquis en une petite dizaine d’années. Car la réussite de cette reconversion tient aussi au hasard et à un brin de chance, comme il l’a expliqué au magazine Capital.

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« Le premier joueur que j'ai eu, c'est Florian Maurice en 1999. J'ai fait son transfert de Marseille à Bastia. Il cherchait un agent et avait pris rendez-vous avec Alain Migliaccio (NDLR : l'ancien agent de Zinédine Zidane). Mais Alain, que je connaissais bien depuis l'époque de l'OM, avait trop de demandes. Il m'a dit : « Tiens vas-y à ma place ». Après Maurice, j'ai eu Dos Santos, que j'ai fait signer à l'OM avant de l'envoyer au Benfica. Puis Frédéric Brando, et ainsi de suite. Aujourd'hui, ce sont les joueurs qui m'appellent. C'est ma force, ma réputation », explique Bernès. Désormais muni d’un catalogue de joueurs et d'entraîneurs impressionnant, il est du coup la cible des critiques, qui évoquent de nombreux conflits d’intérêts.

« Non, il n'y a pas de conflit d'intérêt. Prenez Jimmy Briand, Didier Deschamps le voulait à l'OM, et bien je l'ai mis à Lyon. Laurent Blanc, je le conseille depuis 2005, donc bien avant qu'il devienne l'entraîneur de l'équipe de France. D'ailleurs, s'il avait fait un choix financier, il aurait signé dans un très grand club européen. Mais il a préféré les Bleus. Et Didier Deschamps, c'est lui qui m'a appelé il y a deux ans », répond-il aux accusations. Lui se veut père protecteur pour des joueurs qu’il couve et qu’il aide dans les moments difficiles. Ce fut le cas pour Franck Ribéry, qu’il a tout de suite rejoint en Bavière au moment de l’affaire Zahia. Au final, il a réussi à lui obtenir un nouveau contrat, que certains estimaient à 10 M€ annuels.

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« C'est plus que ça », affirme même Bernès. « Le Bayern compte sur lui, c'est leur star. On a prolongé son contrat juste avant la finale de la Ligue des Champions. Cela n'a pris qu'un jour et demi de négociation. Ils savaient qu'il allait être en fin de contrat à l'été 2011 et ne pouvaient pas le laisser partir sans indemnité. Donc ils étaient un peu obligés de signer l'accord », raconte-t-il. Personnage de nouveau incontournable dans le football français, mais d’une manière différente, Bernès fait donc beaucoup parler de lui. Son nom est d’ailleurs revenu l’été dernier, lorsque Deschamps a proposé de l’intégrer dans l’organigramme de l’Olympique de Marseille. Une tentative qui avait fait jaser sur la Canebière. L’agent donne aujourd’hui sa version des faits. « L'OM, c'est moi qui ai refusé. Maintenant, mon activité me passionne, mais c'est vrai que rediriger un club dans quelques années, pourquoi pas? Histoire de boucler la boucle. » On n’a pas fini d’entendre parler de Jean-Pierre Bernès.

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