FFF : Noël Le Graët va porter plainte contre Amélie Oudéa-Castéra

Nouveau rebondissement dans l’affaire de la démission de Noël Le Graët à la tête de la Fédération française de football (FFF) ce mardi matin. Si le dirigeant breton de 81 ans a définitivement laissé ses fonctions de président de l’institution en raison d’accusations de racisme, d’homophobie et d’harcèlement sexuel sur ses collaboratrices, Le Graët compte bien se défendre en cas de procès après le lynchage médiatique et politique dont il aurait été victime. Son avocat a annoncé que le désormais ancien président allait attaquer en justice la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra : «Noël Le Graët n’a rien à se reprocher, le rapport est vide ! Les inspecteurs ont été manipulés par la ministre Amélie Oudéa-Castéra, elle a menti et nous allons la poursuivre en diffamation. On va demander l’annulation de ce rapport qui a violé tous les principes d’impartialité, du contradictoire, devant les juges administratifs. A quelle date? Le temps de la rédiger. Mais les décisions sont prises. », a affirmé son avocat Maître Thierry Marembert, sur la chaîne France 5 dans l’émission «C A Vous».
«Le rapport est vide. La ministre des Sports s’était engagée à le rendre public. Elle ne l’a pas fait. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait? La séquence est la suivante. A la fin de leur enquête, les inspecteurs ont convoqué Monsieur Le Graët début février pour lui dire qu’ils n’avaient rien trouvé contre lui. Le jour même, un témoin sort du bois dans le cadre d’un plan médiatique annoncé par la communicante de madame Hardouin. Et la ministre embraye en disant 'notre audit sera digne de vous’. Face à ce genre de pression, les auditeurs ont rajouté des sortes de punchlines sur un rapport qui est vide, qui est vide. Dans sa conférence de presse et dans le rapport de synthèse qui a été remis à la presse, la ministre a menti sur le contenu même du rapport. Qui avait pourtant fait l’objet de pressions. Je vous cite ce qu’il y a dans le rapport: 'Nous n’avons trouvé aucun message et aucun terme à caractère sexuel’. C’est ce que dit le rapport que la ministre n’a pas voulu dévoiler. Et voilà ce qu’a dit la ministre dans sa conférence de presse: 'Il y a des messages à caractère clairement sexuel.' C’est faux et nous allons la poursuivre en diffamation devant la Cour de justice de la République», a-t-il conclu.
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