OM : autopsie d’une fin de saison en roue libre

Par Constant Wicherek
4 min.
Igor Tudor et Pablo Longoria à l'Orange Vélodrome @Maxppp

L’Olympique de Marseille a terminé sa saison avec quatre défaites en cinq matches, un départ de son entraîneur. Mais, avec du recul, tout ce qui est arrivé semblait inéluctable.

Ce lundi, officiellement, l’exercice 2022-2023 s’est achevé avec l’habituel bilan de Pablo Longoria devant les médias. L’exercice, sans contrainte de temps ni de questions, a duré près d’une heure et demie et l’Espagnol a répondu à toutes les questions qui lui étaient posées. Il a d’ailleurs pu dire le fond de sa pensée.

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« Ce n’est pas acceptable de perdre une qualification européenne dans les dernières minutes. Participer à l’Europe, ça honore le club. Après la Coupe du monde, on a fait une bonne préparation à Marbella puis à Marseille, on a bien travaillé physiquement et les concepts de jeu. Cela correspond à notre meilleur moment au niveau des résultats. Pour être honnête, cette période positive a commencé avec un moment où on n’était pas brillant dans l’animation offensive. On a marqué des buts dans des situations particulières, mais cela compte. L’animation offensive n’était pas positive. Nous sommes arrivés jusqu’à Paris et Annecy et la tendance a changé. Il y a des choses qui ne m’ont pas plu, notamment la perte d’humilité pendant cette période. C’est le moment où on a perdu l’humilité et ressenti un certain confort. Je vais donner un exemple et j’assume mes responsabilités. J’avais donné une interview le lendemain d’un match de Coupe de France. C’est rare pour moi. Je l’ai fait deux heures après le match. Ça veut dire que j’ai été le premier dans l’euphorie. C’est ma faute. C’est une grande faute de perdre l’humilité », a-t-il commencé à concéder avant de poursuivre.

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« se permettre cela, c’est étonnant, ça aura des conséquences »

« Il y avait des choses positives. Après Annecy, on a gagné à Rennes dans un match compliqué sans être brillant. Le style demande un niveau physique et de concentration maximum. 90% d’implication dans ce style, ce n’est pas acceptable. Mentalement, on n’était pas au maximum, mais on avait un niveau minimum pour avoir des bons résultats. On est arrivé contre Lens avec des questions. Dans ce moment, la négativité s’est installée. Il y a un respect pour l’institution, pour finir dans une tendance positive. Les quatre dernières semaines ne sont pas acceptables, ça aide à prendre des décisions. Tous les actes ont des conséquences. Tu ne peux pas jouer contre Brest et ne pas honorer ce match. Tu ne peux pas aller à Ajaccio, avec les gens qui se déplacent, et ne pas honorer le club pour finir dans une attitude négative. Tout le monde fait des erreurs, mais à quelqu’un comme je me considère, je perds un match amical, je suis en colère, ce final n’est pas possible. Tout le monde a été à la hauteur à la saison, se permettre cela, c’est étonnant, ça aura des conséquences », a-t-il ainsi confessé avec un regard noir.

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Il faut dire que les problèmes avaient commencé tôt dans la saison, puis, résultats faisant, Igor Tudor a obtenu du crédit et donc une certaine adhésion de son vestiaire. Le 23 avril dernier, les Phocéens avaient fort à faire en se déplaçant du côté du Rhône et de l’Olympique Lyonnais. Pour cette confrontation, comme depuis quelques moments, Mattéo Guendouzi n’était pas titulaire. Pire encore, il n’est pas entré en jeu.

Brest comme tombeau

S’en est suivi une nouvelle altercation et Javier Ribalta a dû intervenir. C’était le symbole d’une montée en pression qui n’allait faire qu’augmenter. Contre Lens, la date était cochée. En cas de victoire, les Marseillais prenaient quatre points d’avance. L’OM s’est délité et ils ont visé l’arbitrage.

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Puis, tout s’est écroulé. Les rumeurs concernant le départ d’Igor ont commencé à se répandre et l’OM l’a emporté contre Angers au Vélodrome (3-1). On pensait l’OM relancé alors qu’ils allaient se déplacer à Lille. Ils ont vécu à nouveau un enfer dans le nord. Les Olympiens sont à nouveau inclinés et ont vu Lens leur mettre une petite distance.

La défaite contre Brest, le soir de la célébration des 30 ans de la Ligue des Champions, a scellé le sort d’Igor Tudor et tous les espoirs de l’OM. Le jeudi, Tudor annonçait son départ, le samedi, l’OM était défait à Ajaccio (0-1), déjà relégué. Mattéo Guendouzi, annoncé partant, a poussé son coup de gueule. Avant celui de Longoria. Mais les dés étaient pipés et la fin de saison, finalement, n’a été qu’un long chemin de croix. Place maintenant à des nouveautés.

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