Entretien avec… Branko Boskovic : « La victoire face à l’OM, mon meilleur souvenir au PSG »

Par Aurélien Léger-Moëc
4 min.

Longtemps, Paris s'est cherché un meneur de jeu digne de ce nom. Il l'avait trouvé avec Ronaldinho, parti bien vite sous des cieux plus prestigieux. Mais Vahid Halilhodzic pensait avoir trouvé une pépite avec Branko Boskovic, alors âgé de 23 ans, en provenance de l'Etoile Rouge de Belgrade. Le Monténégrin s'intégrait alors dans une équipe qui allait réaliser une superbe saison 2003-2004, terminant à la 2e place du classement Ligue 1. Seulement, Boskovic montrait son talent par intermittence et semblait souffrir de l'intensité physique de la Ligue 1. À tel point que la saison suivante, Boskovic prenait place sur le banc, sans jamais réintégrer durablement le onze-type du PSG. Prêté à Troyes, il joua une vingtaine de rencontres de Ligue 1 avant d'être définitivement transféré en Autriche, au Rapid Vienne, où il évolue toujours aujourd'hui. Champion d'Autriche en 2007-2008, il évoque pour Footmercato son avenir et revient sur ses années parisiennes.

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Footmercato : Comment vous sentez-vous au Rapid Vienne ?

À lire PSG : une prolongation déjà étudiée pour Luis Enrique ?

Branko Boskovic : Je me sens très bien. Tout se passe très bien. Je joue souvent. Mon contrat se termine l'été prochain et je verrai si j'ai des options pour un départ. Mais je pourrai rester au Rapid car les dirigeants veulent me prolonger pour trois années supplémentaires. On verra. Si je trouve un club qui m'offre les mêmes conditions, je pourrais partir.

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FM : Pourquoi avoir choisi l'Autriche après votre séjour en Ligue 1 ?

BB : Parce que personne d'autre ne voulait m'acheter (rires). C'était la seule option.

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FM : Quelles sont les différences entre ces deux championnats ?

BB : Le championnat autrichien est évidemment moins relevé que l'italien, l'espagnol ou le français. Mais il s'améliore de plus en plus, année après année. Il est sur un bon chemin. Quatre équipes sont qualifiées en Europa League cette saison (Ndlr : Salzbourg a échoué au tour préliminaire face au Maccabi Haifa). C'est très bien pour le football autrichien.

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FM : Quelles sont les caractéristiques du football autrichien ?

BB : Je peux vous dire que c'est plus physique. Quelques équipes achètent également de très bons joueurs étrangers, qui ont une très bonne technique. Mais concrètement, cela reste un championnat à dominante physique.

« Je ne garde en mémoire que les bonnes choses »

FM : Votre expérience en Ligue 1 vous a-t-elle laissé de bons souvenirs ?

BB : Quand j'y suis arrivé, j'étais un jeune joueur. J'avais 22 ans et c'était ma première expérience à l'étranger. J'essaie de ne garder en mémoire que les bonnes choses de mon passage en France et au Paris Saint-Germain. Je veux oublier le reste, notamment lorsque je ne jouais pas.

FM : Que gardez-vous du Paris Saint-Germain ?

BB : Je me rappelle que j'y ai gagné une Coupe de France, joué plein de matches, dont certains en Ligue des Champions. J'y ai rencontré de bons joueurs et je m'y suis fait des amis.

FM : N'était-ce pas trop dur pour vous de débarquer dans un club tel que le PSG pour votre première expérience à l'étranger ?

BB : Si vous vous souvenez bien, c'est ma première année qui était la plus satisfaisante. Le moins bon, je l'ai connu durant ma deuxième saison, lorsque je ne jouais pas. Mais ma première année était quasiment parfaite. J'ai marqué quelques buts, on a terminé deuxième, c'est l'une des meilleures périodes de ma carrière.

FM : Quel est votre meilleur souvenir en France ?

BB : Mon match face à l'OM en 2004 (Ndlr : novembre 2004, en 16e de finale de la Coupe de la Ligue, victoire du PSG au Vélodrome 3-2). C'était un match comme dans un rêve. Mon match préféré. On élimine Marseille, j'inscris deux buts. C'est vraiment mon meilleur souvenir au PSG.

« Pourquoi pas un retour en France »

FM : Suivez-vous toujours la Ligue 1 ?

BB : Un petit peu. En Autriche, ils regardent surtout la Bundesliga. Je regarde les résultats et les buts, c'est tout.

FM : Quels championnats aimeriez-vous rejoindre si vous deviez quitter le Rapid Vienne l'été prochain ?

BB : Je ne sais pas. Peut-être la Russie ou la Chine (rires). Je plaisante. Je ne pense pas à cela. Je reste concentré sur ma saison avec le Rapid Vienne. Je n'ai jamais eu de rêve particulier, je ne me suis jamais dit : j'aimerais aller dans tel club, dans tel championnat.

FM : Aimeriez-vous revenir jouer en France ?

BB : Pourquoi pas, mais je ne pense pas qu'un club viendra me chercher. On ne sait jamais.

FM : Comment voyez-vous votre avenir ?

BB : Mes dirigeants veulent me parler. Je sors d'une indisponibilité de 3 mois après une opération. Les options sont ouvertes, mais le Rapid Vienne veut me conserver et me proposer un contrat jusqu'en 2013.

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