Discipline, OL-OM : le gros coup de gueule de Jacques Cardoze

Par Tom Monegier
3 min.
Le directeur de la communication de l'OM Jacques Cardoze avec Pablo Longoria @Maxppp

Alors que les dirigeants de l'OM n'ont finalement pas été invités à la Commission de Discipline pour se défendre, le directeur de la communication Jacques Cardoze a poussé un énorme coup de gueule contre la LFP.

Deux semaines et demi après les incidents survenus lors de la rencontre entre l'OL et l'OM au Groupama Stadium, une nouvelle Commission de Discipline de la LFP se tient ce mercredi soir pour prendre des sanctions à l'encontre du club rhodanien. Comme l'expliquaient plusieurs médias dans l'après-midi, plusieurs représentants de l'OL sont arrivés à cette Commission, mais aucun dirigeant marseillais. RMC avançait en effet que pour la LFP, les Phocéens n'avaient pas à se défendre puisqu'ils n'étaient pas mis en cause. Il faut croire que ce scénario, ou plutôt cette décision de la Ligue de Football Professionnel, n'a pas plu du côté de l'Olympique de Marseille.

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Car aux abords des locaux de la LFP, le directeur de la communication du club marseillais Jacques Cardoze s'est adressé aux journalistes, furieux : «aucun dirigeant de l'OM n'a été invité à s'exprimer devant cette Commission de Discipline. Nous n'avons reçu aucune convocation, nous estimons que cette Commission est aujourd'hui illégitime, qu'il s'agit là d'une parodie de justice. Les faits dont on parle sont extrêmement graves, jamais un match n'avait été arrêté à la 4e minute de jeu, et voilà que l'une des deux parties n'est même pas invitée à pouvoir s'exprimer et apporter la contradiction. Est-ce que vous connaissez une cours de justice dans le monde, civile ou sportive, qui convoque le responsable mais pas la victime ? Qui donne plus de poids à la parole du responsable qu'à celle de la victime ?»

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«La parole des joueurs victimes pèse moins que celle de ceux qui sont responsables»

Vraiment remonté, Jacques Cardoze est ensuite rentré dans le vif du sujet, expliquant que le rapport avait un peu été modifié. «Ce qui nous inquiète et nous motive aujourd'hui, et ce que vous devez savoir, c'est que dans le rapport de synthèse qui est arrivé en possession des Lyonnais vendredi dernier et seulement hier après-midi pour les Marseillais, on a fait disparaître beaucoup de choses curieusement. Par exemple, l'état de santé de Dimitri Payet est contenu en 4 petites lignes, dans un rapport de 12 pages, que j'ai ici. (...) Les Lyonnais ont cherché à minimiser les événements. Il n'est pas fait mention par exemple de l'absence de filets derrière le but des Lyonnais, de l'absence de filets mobiles qui auraient pu être à la disposition du match... Bref, on a le sentiment à la lecture de ce rapport qu'on a presque oublié qu'il y avait eu des errements et un problème de sécurité du côté des Lyonnais. Et aussi l'état de santé de Payet», a-t-il enchainé, ne s'arrêtant pas là.

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«C'est une honte pour le football français. Nous ne reconnaissons pas aujourd'hui cette Commission. Est-ce que vous savez que le président Longoria était aujourd'hui dans un hôtel à Paris, en train d'attendre qu'éventuellement la Commission de Discipline veuille bien le convoquer. (...) Voilà avec quel mépris cette Commission a décidé de traiter le président du club le plus populaire de France, celui qui remplit l'Orange Vélodrome 20 fois dans l'année avec 60 000 spectateurs, celui qui déplace les foules lorsqu'on se déplace dans les autres stades... Donc on se sert de nous pour des raisons commerciales et on nous laisse à la porte lorsqu'il s'agit de discipline et de justice ? C'est intolérable. Nous ne pouvons évidemment pas accepter cela, et encore moins, le président Longoria m'a chargé de vous le dire, nous n'accepterons pas que cette Commission donne plus de poids à l'un plutôt qu'à l'autre alors qu'il s'agit de notre joueur qui a été victime. Donc ça veut dire que la parole des joueurs victimes pèse moins que celle de ceux qui sont responsables.» Un vrai coup de gueule qui risque de faire réagir.

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