Manchester United : pourquoi Rúben Amorim joue constamment à la victime ?
Qualifié pour la finale de la Ligue Europa après un nouveau succès contre l’Athletic Bilbao (4-1), jeudi soir, Manchester United aura l’occasion de sauver sa saison le 21 mai prochain du côté de San Mamés. Avant le choc face à Tottenham, Rúben Amorim s’est lui fendu d’une nouvelle communication douteuse…

«Si vous alliez à Carrington, vous penseriez que les joueurs et Amorim s’entendent très bien mais la vérité est que les joueurs sont frustrés d’être blâmés pour les problèmes financiers du club. Cependant, ils n’ont pas défié le manager car ils n’ont pas encore formé de lien avec lui». Tels étaient les propos d’une source proche de Manchester United au Sun en février dernier. Un constat intervenant quelques heures seulement après une nouvelle déclaration piquante de Rúben Amorim au sujet de ses joueurs. «Nous devons résoudre tous les problèmes du club, mais un élément important de ce moment est de comprendre comment nous en arrivons à cette situation. Cela a beaucoup à voir avec le manque de succès de l’équipe de football, car nous sommes le moteur de tout club de football», déplorait notamment le tacticien portugais.
Un vestiaire régulièrement critiqué
Nommé sur le banc des Red Devils le 1er novembre 2024, l’ancien coach du Sporting CP n’a, en effet, cessé de pointer du doigt ses hommes au cours des derniers mois. Affirmant dans un premier temps que l’incapacité des Mancuniens à se qualifier pour la Ligue des Champions et leur mauvaise forme en Premier League avaient conduit à ces coupes budgétaires, le technicien de 40 ans n’a pourtant jamais changé sa stratégie de communication, et ce malgré l’agacement affiché par une partie du vestiaire. 15e de Premier League et auteur d’une nouvelle saison cataclysmique outre-Manche, Manchester United a malgré tout une occasion en or de sauver cet exercice 2024-2025. Qualifiés pour la finale de la Ligue Europa après leur victoire contre l’Athletic Bilbao (4-1), jeudi soir, les coéquipiers de Bruno Fernandes pourraient ainsi retrouver la Ligue des Champions en cas de succès contre Tottenham le 21 mai prochain du côté de San Mamés.
Avant ce rendez-vous ô combien décisif, le coach des Red Devils s’est cependant fendu d’une nouvelle sortie peu rassurante. «Je suis juste inquiet pour le prochain match, j’essaie de n’avoir aucune blessure pour la finale. Si nous ne gagnons pas la finale, cela ne signifie rien pour nous. Nous devons avoir un effectif complet, rester dans le match, avoir un peu de chance et être précis. C’est assez similaire pour moi et Ange (Postecoglou, manager de Tottenham). C’est un moment difficile et l’un de nous va gagner. Ce sera une grande finale et nous allons essayer de la gagner», confiait notamment l’intéressé face aux journalistes. Stressé par la pression du titre et la gestion de son effectif lors des deux matches de championnat programmés (contre West Ham dimanche, puis Chelsea cinq jours plus tard), Amorim clôturait même son intervention par un message très éloigné des attentes d’un tel club.
Un état victimaire qui ne passe pas
«C’est difficile de décrire ce que c’est que d’être entraîneur de ce club et de vouloir offrir quelque chose aux supporters, car nous avons été très décevants en Premier League. Nous voulons leur offrir quelque chose. Je suis déjà stressé par la finale. Si on ne la gagne pas, ce n’est rien. Nous sommes heureux d’être là. On verra bien». Un manque d’ambition clair qui a de quoi interroger. Comment instaurer une dynamique positive avec un discours aussi frileux ? Manchester United peut-il se contenter d’une finale de Ligue Europa au regard des investissements effectués au cours des dernières saisons ? Plus étonnant encore : pourquoi Rúben Amorim poursuit, depuis plusieurs mois désormais, cette stratégie de communication au regard des résultats de ses ouailles ? Si certains observateurs mettront en avant une certaine lucidité pour tenter d’expliquer les prises de parole du coach mancunien, force est de constater que ce pessimisme ambiant ne porte, pour l’heure, pas vraiment ses fruits…
Un discours de victimisation que Rúben Amorim avait d’ailleurs une nouvelle fois tenu juste avant de recevoir les Basques à Old Trafford. «Pour moi, à ce moment-là, si vous regardez la Premier League, nous sommes la pire équipe depuis mon arrivée en termes de résultats. C’est mon idée. À la fin de la saison, nous pouvons être la pire équipe de l’histoire de la Premier League avec un titre européen. Nous ne changerons donc rien. Nous savons que cette saison a été décevante. Rien ne va changer. À ce moment-là, je dois réfléchir un peu plus, mais je l’ai ressenti. Je pense toujours que cette saison a été la pire des 50 dernières années. Si nous gagnons la Ligue Europa, nous serons en Ligue des Champions et nous pourrons aborder la saison prochaine avec une meilleure mentalité». Une volonté certainement partagée par l’ensemble des fans mancuniens…
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