Real Madrid : ils ne sont pas forcément heureux de retrouver Zidane...

Par Matthieu Margueritte
5 min.
Real Madrid CF Gareth Frank Bale @Maxppp

Le retour de Zinedine Zidane au Real Madrid a fait l'effet d'une bombe dans la capitale espagnole. Et si l'ensemble du microcosme merengue et même de la planète football s'en réjouit, certains pourraient ne pas apprécier la nouvelle de la même manière...

La nouvelle a provoqué un séisme dans la planète football. Alors que les derniers échos de la presse espagnole annonçaient que Zinedine Zidane avait repoussé la tentative de Florentino Pérez de le rasseoir sur le banc du Real Madrid, l'entraîneur français a finalement dit oui. Un temps réfractaire à l'idée de retrouver De quoi redonner du baume au coeur des socios merengues meurtris après la terrible semaine de la honte au cours de laquelle la Casa Blanca a ruiné sa saison.

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Bale et Ceballos déjà condamnés ?

Parti du Real Madrid parce que Florentino Pérez n'avait pas prévu de grands bouleversements pour le mercato estival 2018, ZZ revient cette fois-ci avec les pleins pouvoirs. Doté de la carte blanche présidentielle, le Marseillais aura donc la mission de remodeler le Real Madrid à sa guise. Un chantier XXL pour lequel Zidane fera sans doute chauffer la carte bleue merengue l'été prochain. Mais d'ici là, il y a fort à parier pour que le successeur de Santiago Solari utilise cette fin de saison sans enjeu pour procéder à divers changement au sein de son effectif.

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Un constat dressé par de nombreux médias espagnols qui se sont d'ores et déjà penchés sur les premières “victimes” du retour du roi Zidane. Et sans surprise, le premier nom cité est celui de Gareth Bale. Devenu remplaçant de luxe à a fin de l'ère Zidane, le Gallois est resté scotché au banc des remplaçants avec Solari. Entre les deux hommes, la relation n'était pas vraiment passionnée, contrairement à celle que Zizou entretenait avec Karim Benzema par exemple. Ce que le Britannique avait confié au magazine FourFourTwo. «Je ne dirais pas que nous étions les meilleurs amis, c’était juste une relation professionnelle normale». De plus, certains bruits de couloir à Madrid affirment que Zidane aurait mal pris le souhait de Pérez de faire de Bale la nouvelle figure de proue du Real. Fortement annoncé sur le départ ces dernières semaines, le numéro 11 madrilène a peut-être reçu la nouvelle qui vient d'acter définitivement son départ.

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Les cas épineux Marcelo et Isco

Autre joueur à avoir affiché publiquement ses difficultés avec Zidane, Dani Ceballos risque lui aussi de serrer les dents. «Seul lui (Zidane) peut expliquer pourquoi il ne m’a pas donné ma chance. Je travaillais, j’essayais de lui rendre la chose difficile, mais à un moment donné, vous vous rendez compte que c’est impossible. Je marque deux buts à Vitoria (deux réalisations qui donnent la victoire 2-1 au Real lors de la 6e journée de la saison passée face à Alavés), le match d’après, je ne joue qu’une minute à Dortmund. Quand les semaines passent et que vous ne vous sentez pas important, c’est difficile. Il y a un moment où je pensais que ma saison était déjà terminée. Nous avions quinze points de retard (sur le leader barcelonais) et il ne nous restait que la Ligue des Champions, mais je n’entrais pas dans la rotation (en championnat surtout)», déclarait-il en septembre dernier. Remplaçant sous les ordres du Français, le jeune Espagnol n'a pas convaincu Lopetegui ni Solari de lui donner davantage de temps de jeu. Et à moins d'un incroyable retournement de situation, pas sûr que l'ancien Bético ait accueilli le retour de ZZ avec le sourire.

Viennent ensuite les cas plus compliqués à trancher tels que Marcelo et Isco. Avec Zidane, le Brésilien était un titulaire indiscutable. Depuis, le latéral qui fêtera ses 31 ans en mai prochain avait été mis de côté. Annoncé en partance pour la Juventus, Marcelo sera-t-il retenu et relancé par un entraîneur à qui il a clamé son amour ? La pose mérite d'être posée, d'autant que le jeune Sergio Reguilon (22 ans) a livré de bons matches, notamment face au FC Barcelone. Désireux de donner un bon coup de lifting au Real, Zidane tournera-t-il la page Marcelo ? Il convient également de rappeler qu'un certain Théo Hernandez, plutôt performant à la Real Sociedad, fera son retour de prêt. Concernant Isco, Zidane l'a souvent empêché de quitter le navire merengue lorsqu'il faisait ses premiers pas à la tête de l'équipe première. Avec Zizou, l'international espagnol disputait d'ailleurs souvent une vingtaine de matches en Liga. Mais si ce dernier s'est parfois illustré, ZZ l'a souvent considéré comme un joker de luxe et non comme un titulaire de son onze. En plein cauchemar cette saison suite à son conflit ouvert avec Santiago Solari, le natif d'Arroyo de la Miel acceptera-t-il de revivre une année en tant que remplaçant ? Suspens.

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Quel avenir pour les recrues estivales ?

Promu en équipe première par Solari, Vinicius Junior se doute que Zidane voudra enrôler du lourd en attaque, chose que Florentino Pérez n'avait pas fait l'été dernier après le départ de Cristiano Ronaldo. Mais sauf énorme surprise, le Brésilien ne devrait pas faire les frais du retour de ZZ. Mieux, son statut de grand espoir offensif du Real devrait lui offrir les précieux conseils de son nouveau coach. En revanche, Mariano Diaz pourrait ne pas en dire autant. Bon battant, l'ex-Lyonnais n'est pas vraiment le buteur de classe mondiale que recherche Madrid. De plus, il convient de se souvenir que Zidane avait joué un rôle dans son transfert à l'OL.

Idem pour Brahim Diaz. Jeune talent arraché à Manchester City l'hiver dernier, l'ancien Citizen a très peu joué avec Solari. Zidane lui accordera-t-il plus de crédit ? Devant lui, ils sont déjà nombreux à se battre pour une place dans le onze. Enfin, quid de la lutte des gardiens. Lorsqu'il était sur le banc merengue, Zidane a toujours fait confiance à Keylor Navas, et ce, alors que Pérez poussait pour recruter le Basque Kepa. Au final, le Français avait eu le dernier mot. Mais depuis, Thibaut Courtois est arrivé. Le Belge sera-t-il maintenu à la place de numéro un ? Ses dernières prestations ne lui permettent pas en tout cas de se proclamer portier numéro un du Real. Et vu le relationnel entre Navas et Zidane, le duel est encore loin d'être terminé.

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