Fair-play financier : pourquoi l’UEFA a tapé sur l’OM aussi tôt

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Hier soir, l’instance dirigeante du football européen a annoncé que sa chambre de jugement allait se saisir du dossier OM, à qui il est reproché de ne pas respecter ses accords passés avec l’UEFA dans le cadre du fair-play financier. Mais le timing de l’annonce a surpris. Voici pourquoi.

Épinglé par l’UEFA l’été dernier dans le cadre du fair-play financier, l’Olympique de Marseille s’en était sorti en passant un accord avec l’instance dirigeante du football européen. À savoir la promesse d’un déficit d’au maximum 30 millions d’euros cette saison et un équilibre financier pour la saison 2020-2021. Sans oublier le paiement d’une amende de 6 M€ et l’obligation de n’inscrire que 23 joueurs (au lieu de 25) dans sa liste de joueurs sélectionnables pour jouer la Coupe d’Europe à partir de l’exercice 2020/2021.

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Entre temps, un premier signal d’alarme avait été envoyé par L’Équipe le 2 février dernier. Dans son édition, le quotidien sportif révélait que l’OM affichait un déficit de 91,5 M€ la saison dernière ! Un bilan comptable très inquiétant. Bien parti pour retrouver la Ligue des Champions l’an prochain, le club olympien frise la relégation sur le plan comptable. Car hier, l’UEFA a décidé d’en remettre une couche en annonçant que sa chambre de jugement allait se saisir du cas phocéen.

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L’OM risque une grosse sanction

Plus tard dans la soirée, l’OM a réagi à la décision de l’UEFA en indiquant notamment que «le club a désormais enclenché la deuxième phase de son projet qui fait de la pérennité économique et du retour à l’équilibre financier un objectif essentiel». Mais depuis hier, une question se pose. Si les difficultés financières marseillaises étaient connues, pourquoi l’UEFA a-t-elle frappé dès le mois de mars, sans avoir attendu l’échéance du 30 juin prévu dans son accord passé avec l’actuel dauphin du PSG en Ligue 1 ?

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L’Équipe annonce que cette date n’était en réalité pas la première échéance à respecter. Le président Jacques-Henri Eyraud était ainsi tenu «par des engagements financiers intermédiaires en matière de ventes et de masse salariale», écrit le journal. En clair, JHE aurait dû réaliser des ventes lors du dernier mercato hivernal. En refusant de le faire, notamment pour préserver un groupe auteur d’une excellente première moitié de saison, le dirigeant marseillais a mis le club dans une situation très inconfortable. Car, pour rappel, si l’UEFA décide de se montrer peu clémente, elle dispose d’un arsenal de sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion de ses compétitions pour plusieurs saisons. Manchester City peut en témoigner.

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