Monaco : les dessous du divorce avec Leonardo Jardim

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Monaco José Leonardo Nunes Alves Sousa Jardim @Maxppp

La nouvelle est tombée hier après-midi. Sauf incroyable revirement de situation, Leonardo Jardim ne sera bientôt plus l'entraîneur de l'AS Monaco. Retour sur les raisons qui ont précipité le départ du technicien portugais.

Critiqué au début pour son style de jeu jugé ennuyeux, Leonardo Jardim avait réussi au fil des années à convaincre tous les observateurs qu'il était loin de l'image d'entraîneur laborieux qui lui collait à la peau. Pragmatique au sein d'une AS Monaco ayant basculé dans une politique sportive de «trading» (achat de joueurs à fort potentiel en vue d'une revente avec une forte plus-value), le Portugais a su maintenir le club du Rocher dans les hautes sphères de la Ligue 1 durant quatre ans malgré des changements d'effectif incessants.

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Mieux, il a même su éclipser le tout puissant Paris Saint-Germain le temps d'une saison (2016/2017) en s'offrant le titre de champion de France et une demi-finale de Ligue des Champions. Un parcours salué par tous qui va malheureusement s'achever dans les prochains jours. Lui qui craignait de vivre la saison de trop, Leonardo Jardim va bel et bien être remercié d'ici la fin de la semaine. Dévoilée hier par Nice Matin, l'information s'est très rapidement propagée, d'autant que le nom de Thierry Henry est déjà annoncé pour la succession du Lusitanien. «Nous bossons sur une liste de trois noms», a d'ailleurs confié une source interne du club à Nice Matin.

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Cassure entre Jardim et son vestiaire

Mais si un départ est acté, la direction asémiste compte faire les choses proprement. «On travaille sur une séparation à l'amiable», a-t-on confié au club au quotidien. Très attachée à son futur ex-entraîneur, l'ASM ne devrait d'ailleurs pas rechigner à payer son dû au Portugais. Un clap de fin qui ravira le banquier du technicien, mais pas forcément Jardim lui-même, sans doute déçu de partir par la petite porte. Mais visiblement, ce dernier n'avait plus trop le choix au vu des discours tenus en interne.

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«Il y a eu beaucoup de facteurs négatifs, avec les blessés et les recrues qui ne s'adaptent pas. Mais son message ne passait plus, l'équipe plongeait aux premières difficultés. La durée de vie moyenne d'un entraîneur sur un banc est de seize mois, Jardim en a passé cinquante et un ici. Il a compris que c'était l'année de trop», a déclaré une source au journal L'Équipe. «Le groupe ne répondait plus, ce n'était facile ni pour l'équipe, ni pour le coach qui en souffrait», a également confié une autre source interne à Nice Matin. «Même les cadres ne répondaient plus», a ajouté un proche du club au quotidien local. «Le groupe a besoin d'un nouveau souffle, d'une nouvelle méthode, d'un nouveau discours», souffle-t-on enfin du côté du vestiaire. Il était temps de tourner la page...

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