Chelsea s’est-il tiré une balle dans le pied avec Fernando Torres ?
Le match de mercredi soir l’a confirmé : Fernando Torres n’y est pas. Malgré tout, Carlo Ancelotti s’entête et l’aligne régulièrement. L’aspect financier a pris le pas sur le purement sportif, et c’est bien Ancelotti qui pourrait le regretter au final.
Et de neuf. Mercredi soir, Fernando Torres n’a pas pu empêcher de voir sa période d’inefficacité augmenter encore d’un cran. Pourtant face à Manchester United, il a commencé tambour battant, avec de bons dribbles et du tranchant dans ses courses. Mais ce n’était qu’un feu de paille et par la suite l’Espagnol a affiché le même visage que lors de toutes ses sorties avec Chelsea. Réussira-t-il à se relancer d’ici la fin de la saison ? Carlo Ancelotti en est convaincu. Et pourtant, en titularisant régulièrement le joueur au détriment d’Anelka ou Drogba, l’entraîneur italien se met en danger.
À la lutte en Premier League (4e du classement) et avec la seule Ligue des Champions comme trophée potentiel, le club londonien a une dizaine de matches devant lui pour sauver une saison morose. Et pour cela, il est logique d’attendre d’Ancelotti qu’il aligne la meilleure équipe. Clairement, Fernando Torres n’en ferait pas partie, mais l’investissement réalisé par Roman Abramovitch pour s’attacher les services de l’Espagnol est trop important pour que l’ancien buteur de Liverpool patiente sur le banc de touche. Et la situation accouche d’incohérences très remarquées. Mercredi soir, c’est Didier Drogba qui a fait les frais du coaching d’Ancelotti. Pourtant, l’Ivoirien était sans conteste l’attaquant le plus dangereux sur le terrain. Torres, lui, est resté jusqu’au bout. Anelka, qui a remplacé Dorgba, s’était donc assis sur le banc de touche au coup d’envoi, alors qu’il n’est rien moins que le meilleur buteur des Blues en Ligue des Champions. C’est même lui qui avait offert la qualification au tour précédent en marquant un doublé à Copenhague.
Mais Ancelotti n’en a cure, il doit aligner Fernando Torres pour rentabiliser l’investissement de son patron. Cela marche peut-être sur le plan financier mais sur le pré, c’est une catastrophe. La logique sportive voudrait que Torres termine la saison sur le banc et s’attache à retrouver sa meilleure condition physique pour entamer le prochain exercice avec toutes ses armes. Au lieu de cela, il handicape pour l’instant sa nouvelle équipe dans la course à la Ligue des Champions. Ce n’est pas lui qui est à blâmer, puisque sa volonté de bien faire transpire à chaque match. Par contre, Ancelotti pourra s’en vouloir s’il est limogé en fin de saison pour manque de résultats.
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