Liga

Liga : le Real Madrid inquiète sérieusement !

Accroché à Elche (2-2), le Real Madrid a enchaîné une troisième rencontre sans victoire toutes compétitions confondues. De quoi renforcer les interrogations autour de Xabi Alonso et de certaines individualités…

Par Kevin Massampu
3 min.
Xabi Alonso @Maxppp

Le Real Madrid inquiète. Malgré une première place arrachée de justesse en Liga, la formation de Xabi Alonso traverse une période où le contenu ne suit plus. Défaits par Liverpool en Ligue des Champions puis tenus en échec par le Rayo Vallecano avant la trêve internationale, les Madrilènes espéraient repartir sur des bases solides à Elche. Mais c’est encore une prestation terne et désorganisée que le leader du championnat a livré, incapable de justifier son statut face à une équipe supposée inférieure. L’égalisation arrachée dans les dernières minutes n’a fait que masquer un peu cette contre-performance (2-2).

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Pourtant, le technicien espagnol avait tenté de surprendre en modifiant totalement son système. Xabi Alonso avait bricolé un 3-4-3, pour pallier aux nombreuses absences défensives, avec notamment un trio Asencio-Huijsen-Carreras derrière une ligne de quatre très offensive. Un choix audacieux, mais clairement hasardeux. Le Real a été bousculé d’entrée, incapable de sortir proprement le ballon et encore moins de contrôler les transitions adverses. Malgré son but, Dean Huijsen a été trop fébrile défensivement. Trent Alexander-Arnold a, lui, été souvent dépassé dans son couloir. L’Espagnol et l’Anglais ont symbolisé les difficultés de l’arrière-garde madrilène fréquemment au bord de la rupture durant cette rencontre.

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Rodrygo perdu, Mbappé inefficace, Vinícius brouillon : l’attaque déraille

L’animation offensive n’a non plus rassuré. À commencer par Rodrygo qui reste plombé par une inefficacité inquiétante : encore muet ce dimanche, le Brésilien a enregistré son 29e match consécutif sans marquer en Liga. Kylian Mbappé, lui, a eu plusieurs opportunités, mais a manqué de tranchant. Le capitaine de l’équipe de France a enchaîné une troisième rencontre sans trouver le chemin des filets, une première depuis son arrivée au club. Quant à Vinícius Júnior, son entrée en jeu n’a rien apporté. Brouillon, individualiste, souvent agacé et agaçant, l’ailier de 25 ans a surtout ralenti le jeu au lieu de le dynamiser et a incarné la frustration offensive des Merengues. Longtemps inoffensif malgré une possession stérile, le Real a vu Elche ouvrir logiquement le score, puis reprendre l’avantage après l’égalisation chanceuse d’Huijsen. L’égalisation tardive de Bellingham n’a été qu’un soulagement dans cette soirée globalement ratée. Même les entrants, censés dynamiser le collectif, n’ont pas véritablement changé la donne.

Et si Gonzalo Garcia a manqué la balle de match dans les arrêts de jeu, le constat restait le même : ce Real a manqué d’idées et de maîtrise et a laissé une impression d’impuissance. Au-delà du résultat (2-2), c’est la fragilité structurelle, l’absence de cohésion offensive et les choix discutables de Xabi Alonso qui interrogent. Le Real Madrid reprend la tête, certes, mais stagne encore. Après la rencontre, Xabi Alonso a décrypté cette piètre prestation et a affirmé qu’il comprenait de mieux en mieux son groupe : « c’est le football. Après une bonne série, nous avons essuyé plusieurs défaites. Nous savons ce que nous voulons : il faut continuer à aller de l’avant. Nous ne sommes pas satisfaits, nous voulons toujours gagner. Mais nous ne pouvons pas l’être. Il reste beaucoup de matchs, alors nous devons nous concentrer sur le prochain en analysant notre performance d’aujourd’hui. Les relations s’améliorent ; nous avons plus de temps et d’échanges, nous nous connaissons mieux. Nous sommes tous dans le même bateau, nous célébrons les victoires et nous souffrons en cas de défaite. Les relations sont bonnes. Il nous faut inverser la tendance, à commencer par Athènes. » À lui à présent de trouver la solution, s’il ne souhaite pas perdre son vestiaire, lui dont les choix ne font pas encore l’unanimité. Premier élément de réponse ce mercredi sur la pelouse de l’Olympiakos (21h).

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