Équipe de France : Eduardo Camavinga va jouer très gros
Deuxième milieu de terrain le plus ancien de ce rassemblement chez les Bleus, Eduardo Camavinga concentre encore aujourd’hui de nombreuses attentes. Avec la suspension d’Aurélien Tchouameni, il pourrait avoir une carte à jouer.

Eduardo Camavinga arrive à un carrefour important de sa carrière en Bleus. À 23 ans, l’heure n’est plus aux promesses, le Madrilène doit devenir une certitude. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il fait aujourd’hui partie des plus anciens de ce groupe tricolore, même si ses chiffres ne sont toujours pas ceux d’un dinosaure du vestiaire (23 sélections). Parmi les milieux de terrain convoqués par Didier Deschamps ce mois-ci, seul Adrien Rabiot a commencé plutôt que lui chez les Bleus (en 2016, tandis que Camavinga est arrivé en 2020).
«S’il doit prendre le lead et devenir un titulaire avec son ancienneté ? C’est son ambition, dans son club d’abord, puis en sélection. C’est vrai qu’il est là depuis le 5 septembre 2020 (il avait marqué pour sa première sélection lors d’une victoire 7-1 contre l’Ukraine). À chaque fois depuis l’Euro 2021, je l’ai appelé sauf s’il était blessé, rappelle Didier Deschamps. Mais il n’a que 26 sélections alors qu’il a souvent été présent. Il y a une forte concurrence mais il fait toujours partie des joueurs que j’appelle lorsqu’il est disponible. Qu’il ait cette ambition-là : oui. Le frein, ça a été la répétition de blessures.»
Il doit profiter de la suspension de Tchouameni
Ce sont encore ses soucis musculaires qui l’ont contraint à renoncer aux deux derniers rassemblements, en mars, puis lors du Final Four de Ligue des Nations en juin. Une période qui a coïncidé avec l’émergence de Manu Koné, devenu presque incontournable sur ses dernières sorties en équipe de France. Aujourd’hui, la concurrence est accrue, mais avec l’absence d’Aurélien Tchouameni, suspendu lors de ce rassemblement après son rouge reçu contre l’Islande, Camavinga doit montrer qu’il peut faire mieux qu’exister dans ce groupe. Sa polyvalence reste d’ailleurs un atout majeur, même s’il n’a jamais affiché un enthousiasme débordant quand il fallait dépanner au poste de latéral gauche.
«Il a eu à le faire (jouer en arrière-gauche) et il l’a très bien fait mais il se sent milieu de terrain, exprimait Deschamps jeudi. Aujourd’hui sa situation est plus compliquée en raison de la concurrence mais aussi car il n’a pas été épargné par les blessures. Sa polyvalence a toujours été un atout supplémentaire et ça nous a bien rendu service, notamment lors de la Coupe du monde au Qatar. Mais je sais très bien que ça ne lui donne pas le sourire même s’il va le faire du mieux possible.» Sous les ordres de Xabi Alonso, ses efforts ont rapidement fini par payer. Mardi, il s’est offert le premier but de sa carrière en Ligue des Champions, à peine deux minutes après son entrée en jeu. Reste désormais à transformer cet élan en sélection, à moins de huit mois de la Coupe du Monde.
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