Eliminatoires CM - Europe

La presse catalane hallucine des avantages offerts au Real Madrid par les sélections

La convocation de Lamine Yamal, finalement forfait avec l’Espagne, ne plaît pas du tout en Catalogne. Elle intervient alors que la star était déjà revenue blessée du dernier rassemblement. La presse estime que le FC Barcelone est victime d’un traitement particulier favorisant le Real Madrid. Dernier exemple en date avec Jude Bellingham, laissé sur la touche par Thomas Tuchel, alors qu’il y avait déjà eu la polémique avec le Brésil le mois dernier.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Bellingham et Baldé lors du Clasico @Maxppp

Voilà encore une trêve internationale sur fond de polémique en Espagne. Plus fort encore, celle-ci n’a même pas commencé. Comme pressenti ces dernières heures, Luis De La Fuente a bel et bien convoqué Lamine Yamal pour les deux matchs d’octobre comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde (la Géorgie puis la Bulgarie à domicile le samedi 11 et le mardi 14). De quoi faire sortir enrager le FC Barcelone, et surtout Hansi Flick, puisque lors du dernier rendez-vous en sélection, le prodige de 18 ans était revenu blessé et avait dû s’absenter trois semaines, au grand dam de son club qui avait souhaité un traitement de faveur dans le futur pour le dauphin d’Ousmane Dembélé au Ballon d’Or.

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Comprendre le laisser au repos lors de prochaines trêves, mais le sélectionneur a préféré se concentrer sur ses affaires plutôt que sur celles du Barça. «Il n’y a aucun conflit avec Flick. J’ai simplement été surpris par ses déclarations, car il a été sélectionneur et je pensais qu’il avait cette empathie, a justifié ce vendredi De La Fuente sur la convocation du champion d’Europe. De la même manière, je dis qu’il a été sélectionneur et qu’il sait comment nous, les joueurs, nous comportons. C’est ce qui me surprend, qu’un ancien sélectionneur ait cette opinion.» Moins médiatisé, le cas Marc Bernal crispe également, lui qui a est déjà convoqué avec les Espoirs espagnols, alors qu’il n’a disputé que 23 minutes depuis son retour d’une grave blessure au genou. Cela illustre les sérieux problèmes de communication entre le Barça et la fédération, surtout après les déboires du mois dernier.

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«nouvelle faveur faîte au Real Madrid»

On a appris en milieu d’après-midi, le forfait de Lamine Yamal pour «une douleur au pubis qui le gênait est réapparue après le match contre le PSG». Les deux entités n’ont donc pas échangé en amont de cette liste, alors que le joueur est blessé depuis le milieu de semaine. Sa convalescence est estimée «à deux à trois semaines». Toujours est-il que cette convocation a mis en colère la presse catalane, Sport notamment qui souligne une «nouvelle faveur faîte au Real Madrid». Le média illustre ses propos avec la gestion du cas Jude Bellingham par Thomas Tuchel avec l’Angleterre. L’Allemand n’a pas appelé en sélection le milieu de terrain du Real Madrid, alors qu’il est pourtant revenu de blessure.

À l’inverse de De La Fuente avec Yamal, l’ancien entraîneur du PSG a souhaité laisser du temps de récupération en plus à l’Anglais madrilène. «Je comprends que vous vous concentrez sur Jude. C’est un joueur très spécial et pour les joueurs spéciaux, il y a des règles spéciales, mais pour ce camp d’entraînement, nous avons décidé de maintenir notre décision d’appeler la même équipe, ce qui s’applique également à Jude. Il n’y a pas de problème personnel, il manque juste de rythme», assure-t-il, tout en précisant que Bellingham «voulait être appelé». Sport oublie tout de même de rappeler les tensions entre les deux hommes. Certains en Angleterre y voient une punition, une manière pour le sélectionneur d’afficher son autorité sur son groupe.

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Un précédent avec le Brésil le mois dernier

Néanmoins, la presse catalane constate un certain «deux poids, deux mesures» face au Real Madrid, mettant en avant le fait que Marcus Rashford soit de nouveau sélectionné pour cette prochaine fenêtre internationale, et rappelant les décisions d’autres sélections lors de la précédente comme le Brésil. Carlo Ancelotti avait emmené Raphinha avec lui pour affronter le Chili, et surtout se rendre en Bolivie. Alors qu’il avait été négocié par le Barça de ne pas faire jouer l’ailier pour ce second match à 4 000 mètres d’altitude, ce dernier avait disputé la dernière demi-heure, une décision vue comme inutile par les Blaugranas. Dans le même temps, le nouveau sélectionneur de la Canarinha s’était privé dans sa liste de ses anciens protégés Madrilènes Militao, Rodrygo et Vinicius. Un traitement de faveur qui ne passe plus.

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