Juventus : Maurizio Sarri répond aux critiques

Le communiqué de presse est tombé le 16 juin dernier. Ce jour-là, la Juventus Turin a annoncé l'arrivée de Maurizio Sarri sur son banc. « Maurizio Sarri est le nouvel entraîneur de la Juventus. L’entraîneur arrive au club après une année passée en Angleterre à Chelsea. Maurizio Sarri s’est engagé pour trois ans. Son aventure commence maintenant à la Juventus. Bienvenue à la Juventus Maurizio ». De retour au pays après un passage express en Premier League, le technicien italien a été choisi pour prendre la succession de Massimiliano Allegri. Une mission qu'il comptait bien réussir comme il l'avait expliqué lors de sa conférence de presse de présentation. « Je compte me lever le matin pour étudier comment gagner des matchs. Le résultat n’est pas dû, je vais me lever le matin pour gagner. La Juventus a l’obligation d’avoir des résultats, en Ligue des champions également, mais nous devons faire face à 9 autres équipes qui ont le niveau de la Juve. Les responsabilités sont davantage au niveau italien qu’en Europe, où la Champion League est une compétition monstrueusement difficile ».

Quelques mois après, Sarri a réussi son premier objectif en qualifiant les Bianconeri pour les huitièmes de la finale de l'UEFA Champions League (la Juve jouera contre l'OL, ndlr). En championnat, la Vieille Dame partage la première place avec l'Inter Milan (42 points). Les Turinois affichent un bilan de 13 victoires, 3 nuls et 1 défaite. C'était contre la Lazio Rome le 7 décembre (3-1). Les Romains ont de nouveau battu la Juve le 22 décembre à l'occasion de la Supercoupe d'Italie (3-1). Après ce revers, l'ancien coach du Napoli a été au cœur des critiques de la presse transalpine lundi. « Le désert de la Juve, Sarri en pleine tempête », a lâché le Quotidiano Sportivo. De son côté, Tuttosport, via son directeur Xavier Jacobelli avait mis en garde l'entraîneur de Turin. « Inzaghi signe un chef-d’oeuvre, mais Maurizio Sarri va devoir bien réfléchir à la fragilité de son équipe dans les deux surfaces ». Critiqué, Maurizio Sarri est sorti du silence lors d'un long entretien accordé à Sky Italia. En premier lieu, il a évoqué la défaite en Supercoupe d'Italie.

Sarri demande du temps

«Nous sommes arrivés avec peu d'énergie et nous avons payé cela. Je suis désolé de laisser un trophée. L'équipe s'est allongée, a été distancée entre les différents compartiments de jeu. La Lazio a donc joué dans les espaces. Cela ne devrait pas nous arriver». Puis, il a tiré un premier bilan. «Nous sommes encore dans une phase où nous avons des hauts et des bas. Nous avons des moments où nous jouons vraiment en équipe, d'autres où nous nous perdons un moment. Cela fait partie de la normalité, c'est notre mentalité qui est malade de ce point de vue, car nous exigeons tout immédiatement (...). Ici, malheureusement, la mentalité est différente et il est un peu plus difficile d'avoir une évolution plus lente mais plus durable. Ce qui est étrange, c'est que nous prenons des buts dans la surface de réparation où la Juventus était très forte auparavant. Nous devons faire évoluer des garçons jeunes comme Demiral et De Ligt. Il faut donc avoir un peu de patience».

Ensuite, il en a dit plus sur les objectifs du club bianconero. «C'est un club qui veut gagner, même si il sait que la situation est compliquée en Europe. La Ligue des champions doit être un objectif, mais avec la conscience qu'il y a des adversaires forts dans un tournoi à élimination directe.Il peut toujours y avoir des risques (...) En 2020, il faut continuer à gagner et à convaincre (..) Il faut gagner en méritant la victoire, en dominant. Jusqu'à présent, cela n'a été vu que par épisode, mais tout cela fait partie du chemin que nous avons à parcourir». Un chemin qui mènera la Juventus à Lyon, pour la Ligue des Champions, ainsi qu'aux quatre coins de l'Italie où les Bianconeri espèrent bien rester maîtres du championnat.