Ligue des Champions

Ligue des Champions : l’étonnant Borussia Dortmund à deux visages de Niko Kovac

Dixième de Bundesliga et huitième de finaliste de la Ligue des Champions, le Borussia Dortmund effectue une saison assez surprenante. Capable du meilleur et surtout du pire, le club allemand a été plutôt intéressant sur la scène européenne et observe actuellement une mue sous les ordres de Niko Kovac.

Par Aurélien Macedo
4 min.
Serhou Guirassy @Maxppp

Paradoxe à lui tout seul, le Borussia Dortmund connaît une saison 2024/2025 singulière et qui aurait pu être écrite par Robert Louis Stevenson. L’étrange cas du docteur Dortmund et de Mister Borussia, c’est l’histoire d’une équipe capable de tutoyer les sommets sur la scène européenne avec une attaque de feu (dixième de la phase de poules, 22 buts inscrits, 2e attaque) mais qui déçoit terriblement sur la scène nationale (dixième avec déjà 9 défaites en 24 matches). Une équipe à deux visages qui aura été fatale à son ancien coach Nuri Sahin. Celui qui est arrivé cet été pour succéder à Edin Terzic n’aura jamais réussi à faire passer un cap à son équipe ou au moins lui apporter une philosophie de jeu. Remercié, l’ancien milieu de terrain a été remplacé par Niko Kovac qui reste sur un échec cinglant du côté de Wolfsbourg. Pas arrivé avec la meilleure dynamique de carrière, l’ancien de Monaco tente désormais de trouver la formule gagnante.

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Le technicien croate de 53 ans qui a débarqué le 2 février dernier s’est vite aperçu que cette équipe manquait cruellement de régularité et apparaissait bien plus libérée en Coupe d’Europe. Lançant son mandat par des défaites contre Stuttgart (2-1) et Bochum (2-0) en Bundesliga, le BvB a néanmoins entre temps cartonné le Sporting CP (3-0/0-0) en barrages de la Ligue des Champions. Une compétition suite à laquelle le club allemand a souvent lâché des points bêtement. «Cela ne s’est pas produit pour la troisième ou la quatrième fois aujourd’hui. Cela se produit pour la septième ou huitième fois. Ce n’est pas possible», expliquait d’ailleurs le défenseur Nico Schlotterbeck après le revers contre Bochum. En leader, le défenseur en avait d’ailleurs profité pour réclamer une vraie réaction de la part du groupe : «peu importe l’entraîneur qui est sur le terrain, l’équipe doit se mettre en route d’elle-même. Nous devons réussir à inverser la tendance très, très rapidement et chacun doit se remettre en question, faire mieux et peut-être ne pas chercher d’excuses ailleurs.»

Le BvB va mieux depuis l’arrivée de Niko Kovac

Depuis, une amélioration s’est fait ressentir. Replacé en défense centrale auprès de Nico Schlloterbeck, Emre Can fait du bien dans un secteur où Ramy Bensebaïni et Julian Ryerson sont des latéraux intéressants défensivement et apportent de la solidité. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que la défense de Dortmund est le gros chantier de Niko Kovac et que celle-ci donne des signes positifs avec 4 clean sheets sur les 4 derniers matches et 4 buts concédés en 6 rencontres depuis l’arrivée de Niko Kovac. Avec le double pivot Marcel Sabitzer - Pascal Gross qui prend en épaisseur, il y a également un secteur offensif en grande confiance. Brillant contre l’Union Berlin (6-0) et St. Pauli (2-0), Serhou Guirassy confirme qu’il est le facteur X du club allemand et dispose désormais de 14 buts inscrits en Bundesliga. Auteur de 10 buts en Ligue des Champions, compétition dont il est le meilleur buteur, l’ancien Rennais est le phare dans la pénombre du club de la Ruhr.

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Une dose de confiance salutaire qui a permis aux Marsupiaux de retrouver le fil en Bundesliga. Englué en milieu de tableau, le Borussia Dortmund n’est néanmoins qu’à six points de Mayence actuel quatrième du classement. L’espoir d’une qualification européenne et si possible en Ligue des Champions est donc revenu pour le BvB qui tentera de briller de nouveau dans cette compétition. «C’est une question de stabilité. Nous ne concédons pas beaucoup de buts et sommes une très bonne équipe. J’aime le fait que nous soyons proactifs, même quand on n’a pas le ballon. Offensivement, on voit de bonnes approches. Mais nous sommes encore loin de là où nous pouvons être», a d’ailleurs lâché ce lundi Niko Kovac avant d’affronter Lille en Ligue des Champions. Un match que redoute évidemment le technicien croate qui connaît bien la Ligue 1 depuis son passage à Monaco : «Lille est une bonne équipe. Ils sont très techniques et jouent un football offensif. Cela va nous demander beaucoup de concentration. Ils sont dans le top 8, et c’est tout à fait logique. Il faut se préparer à un match difficile.» Capable du meilleur comme du pire même si la dynamique semble meilleure sur les dernières semaines, le Borussia Dortmund se présente comme un adversaire insondable pour les Dogues.

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