L’étonnante nouvelle génération ukrainienne dont la France doit se méfier
Malgré la guerre qui touche le pays, l’Ukraine dispose d’une belle génération émergente. Qualifiée pour l’Euro chaquée année depuis 2012, l’Ukraine cherche néanmoins à se qualifier pour une deuxième Coupe du monde après l’édition 2006. 20 ans après, Serhiy Rebrov n’est plus accompagné par Andriy Shevchenko mais amène avec lui une nouvelle génération très talentueuse.

Lors de l’été 2024, l’Ukraine pouvait l’avoir mauvaise. Malgré 4 points, la Zbirna terminait dernière de son groupe à l’Euro derrière la Roumanie, la Belgique et la Slovaquie et se retrouvait éliminée. Une vraie déception pour une équipe qui en a connu une autre en mars dernier après son échec en barrages de Ligue des Nations contre la Belgique. Pouvant monter en Ligue A, l’Ukraine qui avait gagné 3-1 à l’aller s’était inclinée 3-0 au retour. Après deux moments frustrants à vivre, la sélection ukrainienne tentera de rebondir avec les éliminatoires pour la Coupe du monde 2026 qui débutent dès ce vendredi 5 septembre. 20 ans après son quart de finale obtenu à la Coupe du monde 2006, la seule de son histoire, l’Ukraine rêve d’y retourner.
La mission ne sera pas évidente. Figurant dans le groupe D, l’Ukraine semble mieux outillée que l’Islande et l’Azerbaïdjan, mais son autre rival n’est autre que la France qui fait office de favori. Voulant déjouer les pronostics, l’Ukraine devra donc se montrer performante dès la première journée et le match contre la France. Si les Bleus disposent d’un meilleur réservoir, l’Ukraine ne manquera pas d’arguments à présenter. Malgré le contexte compliqué du pays et le déclin sportif du championnat qui n’a qualifié que deux équipes en Europe avec le Dynamo Kiev et le Shakhtar Donetsk en Ligue Europa Conference alors qu’ils étaient initialement qualifiés pour les tours préliminaires de la Ligue des Champions, le réservoir de talents ukrainiens reste important.
Des joueurs qui s’exportent plus
S’appuyant sur la bonne formation du Dynamo Kiev et du Shakhtar Donetsk, l’Ukraine dispose de nombreux talents dans ses rangs et la plupart se sont bien exportés. C’est simple si on pense aussi à Mykhaylo Mudryk (Chelsea), Vitaliy Mykolenko (Everton), Andriy Lunin (Real Madrid), Danylo Sikan (Trabzonspor), Maksym Taloverov (Stoke City), Ruslan Malinovskyi (Genoa) ou encore Eduard Sobol (Strasbourg) qui n’ont pas été convoqués, ils sont douze à évoluer hors du pays dans la dernière liste de Sergiy Rebrov. Un chiffre important qui témoigne de la volonté de s’exporter de la part des jeunes talents ukrainiens. Et le phénomène s’est accentué depuis le début de l’invasion russe. Si avant, Oleksandr Zinchenko qui est désormais à Nottingham Forest faisait office d’exception, il a vu de nombreux joueurs tenter le pari hors du pays au cours des dernières années.
Cet été, certains joueurs ont décidé de faire le grand bond. C’est le cas de Georgiy Sudakov (23 ans) qui a quitté le Shakhtar Donetsk pour rejoindre Benfica où il sera le nouveau dépositaire du jeu des Aguias. Il y retrouve d’ailleurs son nouveau coéquipier Anatoliy Trubin (24 ans) avec qui il a été formé au Shakhtar Donetsk. Formé au Dynamo Kiev, Vladyslav Vanat (23 ans) vient de rejoindre le club espagnol de Girona. Un club qui a permis à Artem Dovbyk (28 ans, désormais à l’AS Roma) et à Viktor Tsygankov (27 ans, toujours au club) de gagner en exposition. L’autre grand transfert de l’été est évidemment celui de la pépite défensive Illia Zabarnyi de Bournemouth au Paris Saint-Germain pour 64 millions d’euros. À noter que Yegor Yarmolyuk (21 ans) qui s’impose comme titulaire à Brentford figure dans cette liste et représente également cette nouvelle génération ukrainienne dont la France devra se méfier.
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