Eliminatoires CM - Europe

Comment la Suède a vécu le mercato polémique d’Alexander Isak et Viktor Gyökeres

Absente au dernier Euro, la Suède entame sa campagne de qualifications à la Coupe du Monde 2026 pleine de confiance avec son duo Gyökeres-Isak. Seulement, les deux attaquants stars de la sélection sortent d’un mercato agité où ils ont du forcer leur départ après un long bras de fer.

Par Maxime Barbaud
4 min.
Alexander Isak et Viktor Gyökeres avec la Suède @Maxppp

La Suède retrouve son équipe nationale ce soir avec pas mal d’impatience. Le mercato est passé par là et a propulsé les deux stars de la sélection sur le devant de la scène. Viktor Gyökeres puis Alexander Isak ont tous les deux fait l’objet d’un gros transfert cet été, qui aura été émaillé de pas mal de polémiques. Le premier a forcé son départ du Sporting CP, jusqu’à partir au clash avec le club qui l’a révélé au plus haut niveau, quand le second s’est carrément mis en grève pour forcer son transfert en direction de Liverpool. Ils ont tous les deux obtenu gain de cause et occupent le top 8 des plus gros mouvements estivaux.

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Pour Gyökeres, l’affaire a occupé tout le mois de juillet. Promis à un départ, l’attaquant a bien senti que le club portugais souhaitait récupérer le meilleur chèque possible. On parlait alors de 100 M€ mais à 27 ans, il savait bien que peu d’équipes allaient tenter ce pari risqué. Arsenal et Manchester United ont longtemps bataillé avec les Leoes, pour voir finalement les Gunners l’emporter pour 75 M€. Pourtant, face à la lenteur des négociations, «le risque d’échec total des négociations était sérieux» rappellait Record. Forcément, son cas a fait beaucoup jaser en Suède où on a reproché aux joueurs de faire la pluie et le beau temps. L’intéressé s’en est défendu.

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Gyökeres : «Je n’aurais pas pu faire différemment»

«Les clubs ont le plus de pouvoir. Dans bien des cas, il est difficile pour les joueurs de choisir leur avenir, confiait-il lors d’un point presse avec l’équipe nationale. Lorsqu’un club ne veut pas d’un joueur, c’est tout le contraire. Il n’a aucun pouvoir. Le club peut faire ce qu’il veut d’un joueur, donc c’est difficile. Voilà la situation.» Gyökeres a fait part de son soulagement lorsque tout a été bouclé avec Arsenal. «Bien sûr. C’est ce que tu veux. Ce n’est pas vraiment quelque chose dans lequel tu veux rester coincé longtemps. Je n’aurais pas pu faire différemment», admettait-il, regrettant une fin de l’histoire compliquée. C’est pourtant dans cette voie du bras de fer qu’Isak s’est engagé au même moment.

Quelques jours avant l’officialisation de la signature de Gyökeres à Arsenal, son compatriote laissait entendre par le biais de son agent qu’un départ de Newcastle était à l’étude. Liverpool souhaitait le faire venir et a rapidement proposé une première offre majuscule de 130 M€. Refus des Magpies qui a eu pour conséquence la mise en retrait du joueur de 25 ans. Ce dernier a tout fait pour partir en direction des Reds, jusqu’à être exclu de la tournée asiatique et de l’équipe première. L’Angleterre n’aime pas les grévistes, encore plus s’ils sont grassement payés. «Lorsque les promesses sont rompues et que la confiance est perdue, la relation ne peut pas perdurer», répondait l’ancien de la Real Sociedad sur les réseaux sociaux.

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Tomasson avant le transfert d’Isak : «Ce n’est pas une bonne situation, Newcastle ne peut pas l’arrêter»

Dans l’intérêt de tous, il a fini par réussir son coup. Les Reds ont finalisé son transfert pour 150 M€ dans les dernières heures du mercato. Isak peut profiter de la quiétude de l’équipe nationale pour mettre son mercato derrière lui, et reprendre le rythme. Ce long bras de fer l’a également éloigné des terrains. «Il sourit. Vous avez vu son visage ?, interrogeait cette semaine Jon Dahl Tomasson aux journalistes présents en conférence de presse. Il est tellement heureux d’être ici. Cela en dit long sur son enthousiasme pour le groupe.» «Nous n’allons pas faire de bêtises avec lui mais nous avons un plan», avouait le sélectionneur, reconnaissant également sur cette situation a un impact sur l’équipe nationale.

«En temps normal, en pré-saison, on a beaucoup d’entraînements et beaucoup de matchs. Ce n’est pas le cas d’Alex. C’est un "game changer" mais il n’est pas en capacité de jouer 90 minutes.» Si en Angleterre, son coup de force a été mal perçu, ce n’est pas du tout le cas en Suède où on protège la star locale. «Ce n’est pas une bonne situation, Newcastle ne peut pas l’arrêter», lâchait par exemple Tomasson fin août, alors que l’ensemble de ses coéquipiers de la sélection l’a soutenu dans sa démarche d’après Sky Sports. Les polémiques sont à ranger au placard pour laisser place à la campagne de qualifications au Mondial 2026 avec un premier match ce soir en Slovénie. Avec un tel duo d’attaquants, la Suède a une vraie carte à jouer, elle qui était absente du dernier Euro.

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