L’incroyable dernière journée de l’OM a mis le feu au mercato
Secoué par la gifle lyonnaise, l’OM a bouclé son mercato dans un tourbillon. Entre départs massifs, arrivées de poids et inquiétudes financières, Pablo Longoria et Medhi Benatia ont offert un dernier jour frénétique, marqué par l’arrivée surprise de Benjamin Pavard.
La clôture du mercato marseillais a ressemblé à une pièce de théâtre en quatre actes, jouée sur un rythme effréné. Pendant que les supporters digéraient encore la gifle reçue à Lyon, les bureaux de la Commanderie s’agitaient comme rarement. Selon La Provence, l’OM a multiplié les allées et venues jusqu’aux dernières secondes, confirmant sa réputation de club fiévreux et imprévisible. Quinze départs pour douze arrivées, soit près d’une trentaine de mouvements en moins de trois mois : jamais l’ère Longoria n’avait poussé aussi loin cette logique de reconstruction permanente. Derrière le discours initial de stabilité, les dirigeants ont finalement privilégié une révolution accélérée de l’effectif, quitte à brouiller les repères de l’entraîneur De Zerbi et de son staff.
Dans ce grand chamboulement, la défense a concentré l’essentiel des efforts. Comme le rappelle La Provence, trois renforts majeurs ont été enrôlés en l’espace de quelques heures : Nayef Aguerd, débarqué de West Ham pour plus de 20 millions d’euros, Emerson Palmieri, qui vient solidifier le couloir gauche, et surtout Benjamin Pavard, recrue phare de ce mercato. Le champion du monde 2018 arrive de l’Inter Milan sous la forme d’un prêt avec option d’achat, un coup retentissant pour un club qui cherche depuis longtemps un patron derrière. Son profil hybride, capable d’évoluer aussi bien dans l’axe que sur le côté droit, ouvre de nouvelles perspectives tactiques. Pour Aguerd, l’OM espère retrouver le patron solide et expérimenté aperçu à Rennes. Quant à Palmieri, il offre une solution d’appoint bienvenue dans une zone fragilisée par les blessures et le manque de constance de ses prédécesseurs.
Un mercato riche en rebondissements
Mais le sprint final ne s’est pas limité à ces seules arrivées. La Provence évoque également le renfort de Matt O’Riley, prêté par Brighton, qui devra tenter de retrouver la créativité affichée au Celtic après un passage compliqué en Premier League. Ces choix s’accompagnent pourtant d’une autre réalité, bien moins glorieuse : l’incapacité du club à alléger son effectif. Plusieurs éléments indésirables sont restés sur les bras de la direction. Neal Maupay, malgré un intérêt de Sassuolo, n’a pas trouvé preneur. Pol Lirola, Ruben Blanco et Amine Harit n’ont pas non plus quitté Marseille, malgré des portes de sortie en Turquie, au Qatar ou en Belgique. Seul Derek Cornelius a pu être placé aux Glasgow Rangers, mais il s’agit davantage d’un épilogue secondaire que d’un réel soulagement économique.
Et c’est bien là que réside la principale inquiétude de ce mercato marseillais. Les finances apparaissent fragilisées par une stratégie à contre-courant du discours officiel de prudence. La Provence rappelle que près de 90 millions d’euros ont été investis cet été, pour moins de 74 millions récoltés, laissant un trou difficile à combler. Surtout, l’OM s’est engagé à verser au minimum 40 millions supplémentaires l’an prochain, indépendamment de sa qualification en Ligue des champions. Une sorte d’épée de Damoclès qui plane au-dessus de la tête du club, et qui pourrait peser lourd si les résultats sportifs ne suivent pas. L’équipe, sur le papier, paraît renforcée et plus compétitive qu’il y a quelques mois. Mais à force de courir après les opportunités et de céder à la panique, Marseille a misé gros, en jouant une partie de son avenir économique sur un exercice qui ne fait que commencer.
En savoir plus sur